Gantz Vol.1 - Actualité manga
Gantz Vol.1 - Manga

Gantz Vol.1 : Critiques

Gantz

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 14 Octobre 2013

Critique 1


Kei, lycéen qui n'a rien d'un héros, égoïste, assez lâche, égocentrique se retrouve à aider un ancien camarade de classe sur les rails du métro…métro qui va les déchiqueter tous deux...
Contre toute attente, ils se retrouvent téléportés dans une pièce où attendent d'autres personnes, se croyant mortes elles aussi. Une sphère noire leur explique qu'il vont devoir participer à des chasses à l'homme contre ce qui semble être des extraterrestres...

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce résumé doit sembler flou, mais c'est normal, c'est parce que l'histoire elle même de Gantz l'est! Les missions ont beau s'enchaîner, on ne comprend pas le sens de tout ça, ni le pourquoi de la chose. A chaque nouvelle mission de nouveaux "morts" sont appelés par Gantz pour les missions, l'équipe étant sans cesse renouvelée,le taux de mortalité des personnages est extrêmement élevé, c'est aussi ce qui rend ce manga surprenant, car lorsqu'on croit tenir un personnage récurrent et bien il meurt!

Graphiquement Gantz est magnifique, avec beaucoup de retouche informatique, par contre ce n'est pas un manga à mettre entre toutes les mains, c'est parfois très violent, il y a beaucoup de scènes de fesses (trop, ça casse un peu l'histoire... mais Kei est un obsédé). On apprend très vite à s'attacher à cet égoïste de Kei qui en fait ressemble beaucoup plus aux pauvres mortels torturés et se posant des questions concrètes sur leurs vies que l'habituel héros de manga maniant sabre ou shuriken et pouvant allonger ses bras... Kei c'est moi, ou bien toi qui me lis, oui toi là bas... et ci ce n'est pas Kei alors c'est Kato ou Izumi ou un autre... un être humain normal avec ses faiblesses !
C'est là tout le paradoxe de ce titre, l'auteur introduit un univers incroyablement complexe et violent dans une réalité qui n'est pas très différente de la notre et c'est la aussi que la critique devient violente, car ce monde réel décrit par l'auteur est presque plus violent que les missions de Gantz, il est en tous cas beaucoup plus injuste, dans l'univers des missions, que ce soit le traqueur ou le traqué, tous ont les armes pour se défendre et tous savent plus ou moins à quoi s'attendre, alors que dans le monde "réel", l'auteur décrit ses concitoyens comme des êtres cruels et égoïste, qui regardent mourir les gens sans broncher, qui tuent sans scrupules, qui violent à tour de bras... pas très flatteur pour les Japonais!
C'est aussi pour cela que les mission de Gantz sont pour Kei une solution à sa vie de lycéen moyen rackété par des aînés sans que personne ne bronche; dans le monde de Gantz il est puissant et peu évacuer toute la pression qu'il accumule... mais parallèlement c'est aussi là qu'il va apprendre la valeur de la vie, de la sienne mais surtout celle des autres, et va devenir altruiste (enfin un peu).

Gantz est donc un titre remarquable, très prenant, doté d'un scénario vraiment original qui réserve pleins de surprises... mais parfois un peu dur, gore et gratuit !

Comme à son habitude, Tonkam a encore fait du très bon travail, et propose des volumes de qualités en respectant l’œuvre originale. Même les couvertures de Gantz sont originales et intrigantes!
Voila un ovni dans l'univers assez codifié du manga, un titre bien étrange...

Le volume 1 nous plonge rapidement dans la violence du titre, effet garantit !





Critique 2

Notre histoire commence sur le quai d'une rame de métro tokyoïte. Kei Kurono est un lycéen japonais plutôt egoïste, qui semble préférer reluquer les filles d'un magazine d'idol plutôt que d'aider une pauvre vieille dame qui a perdu son chemin. Attendant son métro après la fin des cours, la journée de Kei va gagner en intérêt lorsqu'un vagabond totalement ivre va chuter sur les rails du métro. Excité à l'idée d'assister à une mort en direct, notre lycéen va devoir se bouger un peu à cause des appels de Masaru Kato, un ancien camarade de classe qui ne va pas hésiter à porter secours au poivrot évanoui. Poussé par le regard des autres (et non pas par son courage), Kei va choisir d'aider Masaru à mettre hors de danger le clochard, malgré le risque de se faire percuter par un métro.

Une décision lourde de conséquence, qui va changer sa vie à tout jamais.

Après avoir sauvé le vagabond, Kei et Kato étaient sur le point de remonter sur le quai mais malheureusement, un rame arrivant à très grande vitesse les percute et les tue... Pourtant, quelques instants après, nos deux lycéens se réveillent dans une mystérieuse salle où demeurent d'autres personnes qui viennent de trouver la mort. Peu de temps après, une grosse sphère noire présente dans la pièce leur donne une mission : tuer un martien poireau. Pour ce faire, tout ce petit monde pourra compter sur un véritable arsenal ainsi que des combinaisons aux capacités inconnues. Est-ce un jeu de TV-réalité ou sommes-nous plongé dans la quatrième dimension ?

Baignant dans une ambiance résolument fantastique et violente, ce premier tome de Gantz va nous, présenter ses personnages et son univers, même si beaucoup de mystères planeront encore à la fin de notre lecture. Déjà, on remarquera rapidement que le héros, Kei Kurono, est dépeint comme un personnage particulièrement antipathique pour lequel nous n'aurons que peu de sympathie. En effet, Kei apparait comme quelqu'un d’égoïste et d'impulsif, qui ne risque pas de se mouiller pour quelqu'un d'autre. A l'inverse, Kato est serviable et attentionné, et se présente comme "un valeureux chevalier" prêt à aider son prochain sans se soucier de lui-même. Une forte dichotomie apparaît donc clairement et rapidement entre ces deux lycéens. Cela pourrait être intéressant dans la suite du récit si Hiroya Oku exploite cette opposition intelligemment, car chacun des protagonistes pourra évoluer en se nourrissant de la personnalité de l'autre. Bien évidemment, pour le moment c'est Kei qui a beaucoup plus à apprendre de Kato que l'inverse...

Au niveau de la violence, les premières pages du manga ne laissent planer aucun doute sur le contenu de ce titre qu'on ne placera pas entre toutes les mains. Le sang et l'hémoglobine, lorsqu'ils apparaissent, sont mis en scène de façon très crue et volontairement choquante. Mais le plus dérangeant dans ce premier tome n'est la pas la violence graphique, mais plutôt une violence qui se caractérisera par l'attitude égoïste et cruelle des personnages.

Après l'attitude de Kei, l'auteur va faire monter de quelques crans notre aversion pour le genre humain en nous montrant les pires travers qui peuvent se cacher derrière des personnes a priori normales. Après avoir quitté la mystérieuse pièce, se croyant dans un jeu et ne comprenant pas ce qu'ils se passent, plusieurs membres du groupe de Kei vont laisser libre cours à leur sadisme et torturer le petit homme poireau que mentionné précédemment. Ce passage peut bien évidemment être considéré comme une allégorie du genre humain, qui est capable des pires atrocités, comme l'Histoire nous l'a montré. On peut aussi penser qu'Hiroya Oku cherche à dénoncer l'effet de groupe, ou un individu considéré comme raisonnable peut rapidement être "contaminé" par une violence omniprésente. Quoi qu'il en soit, il est certain que cette séquence fera froid dans le dos !

On pourra également souligner la présence d'une bonne grosse dose de fan-service dans ce tome d'ouverture. En effet, après Kei et Kato va apparaître dans la pièce blanche une splendide jeune fille totalement nue, qui va émoustiller toute l'assemblée jusque là uniquement constituée d'hommes. A plusieurs reprises, les cadrages vont s'attarder sur les courbes très généreuses de la donzelle, pour le plus grand plaisir des amateurs du genre. Malheureusement, le récit va clairement basculer dans le vulgaire lorsqu'un chien curieux ou un peu pervers ira lover son museau entre les cuisses de la demoiselle... Un évènement trop graveleux et sans intérêt.

Au niveau des graphismes, il est important de souligner qu'Hiroya Oku et ses assistants utilisent beaucoup l'informatique pour créer ce manga (ce point sera d'ailleurs abordé en guise de bonus dans les dernières pages du livre). Si l'on peut considérer le style graphique comme fin et élégant, on pourra lui reprocher une certaine froideur, surtout dans les arrière-plans. Si la mise en page est assez classique, le trait sait se montrer très dynamique dans les scènes d'action, qui se situent à la fin du tome. Au niveau de l'adaptation, rien à signaler à part quelques coquilles. L'encrage et le papier sont corrects.

Très intriguant, ce premier opus de Gantz va soulever beaucoup de questions sans apporter aucune de réponse. Qu'est-ce qui se cache derrière cette chasse à l'alien ? Nous ne le savons pour le moment pas, mais cela ne nous empêche pas de savourer ce tome qui contient beaucoup de violence mais qui n'en reste pas moins très captivant ! Un début prometteur.



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs