Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 10 Janvier 2013
Contraint de s'exécuter sous l'influence d'un maire entouré de journalistes, le White Swan a laissé repartir la petite Ikuko avec sa mère, qui la battait autrefois. Onizuka, hors de lui à cause d'un politicard qui préfère voir sa carrière avant même le bien être d'une enfant, ne voit pas ces événements d'un bon oeil, mais est contraint de faire profil bas, d'autant que la mère d'Ikuko déclare avoir changé, et que la fillette, prenant sur elle, décide elle aussi de lui laisser une seconde chance. Mais dès le premier soir, l'instabilité de la mère d'Ikuko refait surface, et la jeune fille se retrouve à l'hôpital, gravement brûlée sur tout le corps. Pour Onizuka, c'est est trop : le maire devra payer pour ses choix. Le Great Teacher est bien décidé à le contraindre à démissionner. S'engage alors une course-poursuite contre le maire, parti en vadrouille en bus avec de jolies filles sous couvert de mission politique...
Après 9 tomes de hauts et de bas, l'heure est venue pour GTO Shônan 14 Days de tirer sa révérence, dans un final qui fera malheureusement partie des moins bons moments de la série.
En exploitant bien ses différentes pistes et en se montrant à quelques reprises aussi choquant que touchant, le huitième volume laissait sur une excellente impression, et laissait envisager une fin de série à la hauteur. C'est donc une grande déception qui domine en assistant au grand final contre le maire, où Tôru Fujisawa retombe dans ses pires travers, privilégiant l'action de rebondissements too much (le maire qui s'envole en jet pack...), au risque de laisser voir de nombreuses facilités (l'adjoint du maire qui change de camp un peu soudainement... et mieux vaut ne pas se demander comment Onizuka et ses compagnons motards ont eu le temps d'aller chercher des masques) qui font parfois dans le plus pur cliché et ne sont qu'un bon gros prétexte pour vite boucler les choses (le maire, gros pourri au point de se payer du bon temps sur son travail, ce qui provoquera vite fait bien fait sa chute...).
Déception, donc. Après un excellent tome 8, le choses retombent comme un soufflé. Place à des rebondissements too much, faciles et peu cohérents, pour un grand final qui assure un minimum son rôle de divertissement, mais qui se révèle sans âme. Pendant ce temps, pas question de s'intéresser un peu plus à la mère d'Ikuko (après avoir refait un sale coup, hop, on n'en parle plus) ou à Ikuko elle-même, hormis dans des dernières pages façon "ce que chacun est devenu" qui vont là aussi dans le cliché et qui ont bien du mal à faire office de fin.
En ce qui concerne cette toute fin, on ne pouvait pas s'attendre à une conclusion formidable, du fait de l'incursion de ces 9 tomes au milieu des événements de GTO, mais on ne s'attendait pas non plus à un final aussi facile et bâclé. Bâclé au point de ne prendre que la moitié du tome, la seconde moitié étant réservée à un court spin-off sur les jumelles, devenues des justicières dans le comité de bonne morale qu'elles ont créé dans leur lycée. On se retrouve avec une histoire annexe assez insipide, qui propose de l'action là aussi très cliché sur fond d'une histoire de prostitution lycéenne assez mal exploitée.
Si la série a toujours été inégale, il est dommage qu'elle s'achève sur ce qui est son moins bon volume.