GTO - Paradise Lost Vol.16 : Critiques

Dans le "futur", à l'approche du deuxième tour du Wangan Deathmatch pendant lequel Béhémoth est censé le tuer "accidentellement", Onizuka semble très mal parti: en tentant de s'infiltrer dans l'infirmerie pour rencontrer le frère de son futur adversaire, il est démasqué par les gardiens et est envoyé au mitard, où Todoroki et ses sbires n'attendent que de pouvoir l'humilier et le rouer de coups. Pourtant, dans une situation qui semble inextricable, le Great Teacher va voir voler à sa rescousse deux tête qu'il ne s'imaginait sans doute pas retrouver là.

Et dans le présent, notre héros a à peine le temps de se réjouir de ses retrouvailles avec Fuyutsuki que Kirishima demande son aide pour sortir la pauvre Nana Kodama de la secte où elle a été embringuée par Araragi.

Si, dans ce seizième volume, Tôru Fujisawa continue d'alterner de façon très basique et sans la moindre transition entre les moments présents où Onizuka est encore libre et les flashforwards en prison, le fait est que la petite recette commence à mieux fonctionner ici, tout simplement parce que certaines connexions plus nettes commencent à se faire entre les deux périodes, essentiellement par l'intermédiaire de certains personnages secondaires. Cela donne un récit qui, narrativement, offre l'impression d'être moins saccadé, et on espère bien que cela durera puisque globalement c'est l'ensemble de la série qui y gagne en immersion, ce volume se lisant franchement tout seul dans l'ensemble.

Pourtant, les petites facilités scénaristiques typiques du mangaka sont toujours au rendez-vous, avec notamment l'infiltration hyper simple des deux aides d'Onizuka dans la prison, ou celle encore plus basique de nos héros dans la secte (comme un lieu pareil peut être aussi mal gardé, franchement ?), ce qui nuit toujours un peu à la crédibilité du truc. Mais dans l'ensemble, le volume se veut assez généreux en petites avancées prometteuses, y compris quand l'auteur s'intéresse un peu plus aux passé des deux frères Béhémoth et Takashi. Même quand le mangaka finit par repartir dans d'énièmes petits tourments de filles à papa du showbiz avec les soeurs Miyashita et leurs problèmes de jeunes divas, ça fonctionne assez bien, autant pour les "cours particulier" made in Onizuka que pour l'immense plaisir de revoir sur le devant cette chère Fuyutsuki, personnage emblématique de GTO que Fujisawa avait trop longtemps mis de côté. Et de manière générale, le plaisir de lecture est également dû aux apparitions de différents personnages du "GTOverse" dans des rôles utiles, qu'ils viennent de Shônan 14 Days ou d'Ino-Head Gargoyle.

Alors certes, les facilités d'écriture continue de pulluler dans tous les sens, mais il y a donc un certain plaisir de lecture ici, avec un récit qui progresse un petit peu plus, différents caméos et un Onizuka en assez bonne forme. Cette fois-ci, il y a de quoi attendre la suite avec pas mal d'espoirs !