Fruits Basket Vol.23 : Critiques

Ce tome 23 signe la fin de cette magnifique série de Natsuki Takaya. Pourquoi ce dernier tome ? Le précédent volume contenait déjà beaucoup d'éléments pour clore cette histoire. En effet, le lecteur y découvre avec joie et plein d'émotions la déclaration d'amour de Kyô à Tohru, mais aussi, et non des moindres, la fin de la malédiction qui pesait sur tous nos chers héros. Cette libération tant attendue provoque chez eux un sentiment de tristesse et de perte qui est vite comblée par de nouvelles libertés. Celle de vivre sans entrave et celle d'aimer. Enfin, le dernier chapitre nous conte l’origine de la malédiction. Son début, mais aussi sa fin. Alors pourquoi un dernier tome ? Tout simplement parce que Natsuki Takaya ne se contente pas de si peu ! 

Le volume 23 se veut nostalgique. Les personnages le sont, car ils commencent tous un nouveau départ. Enfin libres, ils peuvent se projeter dans le futur, partir vivre ailleurs et autrement. Les dessins le sont aussi. Certains dessins des volumes précédents s’insèrent à merveille dans ces nouvelles pages. Ils apparaissent comme des flashes pour le lecteur, mais aussi pour les protagonistes. On se rend compte, comme eux, qu’ils ont fait beaucoup de chemin pour en arriver où ils sont aujourd’hui. En parallèle, du côté de l’histoire, c’est la fin des examens. La fin du lycée. Une nouvelle page de la vie qui se tourne.

Ce dernier volume commence par la dernière convocation d’Akito. Elle a demandé aux « douze » ainsi qu’à Kyô de se réunir. Elle fait son entrée en femme et dévoile ainsi sa véritable identité. Elle aussi, elle a pu se libérer. La tension en début de manga laisse place aux nouvelles joies quotidiennes. Les sorties entre amis, les projets de déménagement et d’emménagement, les promesses d’avenir commun. Mais il n’y a pas que de la légèreté. Natsuki Takaya sait passer du rire aux larmes en un rien de temps. Elle joue admirablement avec les émotions de ses lecteurs et on ne peut que l’en remercier. Elle nous dévoile ainsi, avec beaucoup de délicatesse, les derniers instants de vie de Kyôko, la mère de Tohru. Un dernier message poignant d’amour à sa fille. 

La jaquette ce volume est tout naturellement à l’effigie de Kyôko. L’auteure nous confie dans un de ses apartés que ce choix n’est pas le fruit du hasard : « je voulais depuis le départ que la série commence avec Tohru et se termine avec le sourire radieux de Kyôko ».

C’est maintenant le temps des adieux. Ceux de la mangaka pour ses fidèles lecteurs. Ceux des lecteurs pour ces personnages si attachants qui les ont fait vibrer. Les dernières pages qui clôturent cette histoire sont une petite fenêtre vers le futur de Thoru et Kyô. On peut fermer le manga sereinement, ils vont bien.