Freezing Vol.1 - Actualité manga
Freezing Vol.1 - Manga

Freezing Vol.1 : Critiques

Freezing

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 12 Mai 2010

Avec Freezing, les éditions Doki Doki nous proposent de découvrir l'un des tout derniers scénarii en date de Lim Dall Young, qui nous a déjà offert les histoires de Kurokami, Aflame Inferno, Unbalance x Unbalance ou encore la Légende de Maian. Pour cette série, on retrouve aux dessins Kim Kwang Hyun, qui a déjà travaillé avec lui sur Aflame Inferno.

Un jour, les Nova, des êtres venus d'une autre dimension, ont débarqué sur Terre, mettant ainsi en péril l'humanité. Pour les contrer, l'académie Genetics s'est mise en place. Son but: former les Pandora, de nouvelles combattantes d'un nouveau genre, chacune étant aidée d'un ou de plusieurs Limiters, binômes masculins plus jeunes qu'elles chargés de les épauler. L'histoire commence lorsque Kazuya, notre jeune héros de 15 ans, débarque dans l'académie pour devenir Limiter. Et à peine arrivé, il se précipite sur une certaine Satellizer, la demoiselle la plus féroce du campus, en qui il croit reconnaître sa grande soeur morte au champ d'honneur.

Avec ce premier tome, les auteurs nous proposent une nouvelle série centrée sur le thème d'une invasion extra-terrestre... Le principal problème étant qu'il ne sera quasiment jamais question de cela dans ce volume, qui introduit... pas grand chose, à vrai dire, si ce n'est une avalanche de combats sans queue ni tête entre demoiselles aux formes plus que généreuses. Car c'est bien de cela dont il s'agit ici: si vous voulez un scénario, passez votre chemin, car dès ce premier opus, Freezing part se ranger dans la même catégorie qu'un Ikkitousen ou autre Battle Club: pendant 200 pages, des jeunes guerrières aux formes défiant les lois de la gravité se mettent très violemment sur la gueule en faisant voler quelques morceaux de vêtements et en s'humiliant gentiment.

Mais là où Freezing fait fort, c'est en réussissant à faire pire, à tout hasard, qu'Ikkitousen, qui tentait vainement, malgré tout, de nous offrir un semblant de scénario à peu près cohérent. Ici, dès la page 7, un combat entre Satellizer et une autre fille à gros bonnet s'engage sans que l'on sache vraiment pourquoi. Puis un autre. Et encore un autre. La raison, on la comprendra au fil du tome: Satellizer El Bridget (un nom plus ridicule, tu meurs), à cause de son caractère très violent et de son non-respect permanent des règles établies au sein de l'académie, s'attire petit à petit les foudres de toutes ses camarades apprenties Pandora. Et point: c'est ici la seule raison qui nous donne droit à ces combats entre collègues. Par ailleurs, quoi de mieux, avant d'aller défoncer de l'alien, que de se défoncer entre collègues se battant à la base pour la même cause ? Niveau cohérence du scénario (si l'on peut appeler cela comme ça), on repassera.

Mais ne soyons pas trop mauvaise langue: ce premier tome de Freezing plaira malgré tout aux amateurs du genre, notamment grâce à une Satellizer qui se dévoilera (psychologiquement parlant, cette fois... si on peut parler ici de psychologie) un peu plus au contact de Kazuya (le héros, rappelons-le). Naïf et impulsif, il se jette dans les bras de Satellizer, en qui il voit sa soeur, dès qu'il la rencontre, ce qui ne manquera pas de déstabiliser la demoiselle, surprise, qui ne s'était jamais laissée toucher par quiconque auparavant. A partir de là, la jeune fille, si violente, si sadique, si froide envers tout le monde, n'aura de cesse de rougir et de se montrer plus ou moins timide et déstabilisée face à Kazuya. Comme c'est mignon. Sans oublier que Kazuya, bien entendu, souhaite à tout prix devenir le Limiter de Satellizer... Y parviendra-t-il ? Quel suspense ! Au final, on peut dire que Satellizer incarne un peu le stéréotype de la fille forte et froide en apparence, mais quand même un brin touchante et féminine intérieurement. Le principal problème étant que les auteurs dépeignent cet aspect de la demoiselle sans la moindre subtilité.

Pour en revenir aux rouages de l'intrigue en elle-même, on n'a rien de bien folichon pour l'instant. L'idée de l'invasion extra-terrestre et d'une académie formant des binômes de combattants n'a rien de novateur. Quant aux capacités et à la manière de se battre des Pandora et des Limiters, on n'aura que des informations extrêmement basiques à ce sujet, en tout cas pour le moment. Par exemple, on apprendra que Pandora et Limiter couplent leurs forces par un processus de synchronisation... Cela ne vous rappelle-t-il rien ? A tout hasard... Kurokami ? Qu'on se le dise, on a connu Lim Dall Young plus inspiré. Signalons également que l'académie suit des règles se basant sur celles de l'armée: les moins gradées et les plus jeunes doivent vouer un respect sans failles à leurs supérieures/aînées, sous peine de représailles. Là non plus, rien de très neuf ou même de très subtil.

D'un point de vue visuel, on ne pourra pas enlever à Kim Kwang Hyun les qualités de son coup de crayon: le trait en lui-même est maîtrisé, expressif, plutôt dynamique et assez précis, et les amateurs de formes exagérées seront aux anges. Mais le bât blesse au niveau de la narration et du découpage, qui amènent les choses un peu n'importe comment et font assez mal ressortir toute la tension qu'auraient pu avoir les combats.

Après les excellents Broken Blade et 7 milliards d'aiguilles, et un The Sacred Blacksmith qui doit encore confirmer, cette quatrième nouveauté de 2010 des éditions Doki-Doki semble être celle qu'il ne fallait pas. Avec son scénario basique à la limite de l'inexistant, ce premier tome de Freezing ne comblera que les amateurs de fan-service et de combats violents entre gros bonnets.

Du côté de l'édition, Doki Doki nous offre, comme souvent, un travail très satisfaisant, avec quatre premières pages en couleurs qui vous donneront facilement le ton du manga, et une traduction, un lettrage et une adaptation graphique convaincants.


koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs