Freak Island Vol.6 - Actualité manga
Freak Island Vol.6 - Manga

Freak Island Vol.6 : Critiques

Kichikujima

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 07 Février 2019

Malgré les plans de la matriarche de la famille qui, à l'aide d'une pierre étrange, l'a fait fusionner avec Kaoru et l'a plongé dans un monde de souvenirs, Takaku est parvenu à regagner la réalité... mais pas indemne. En effet, quelque part en son for intérieur, il est toujours en partie fusionné avec Kaoru, ce qui fait non seulement qu'il possède encore une force surhumaine, mais en plus qu'il n'a toujours pas retrouvé toute sa tête et garde de terribles excès de violence. Pendant ce temps-là, dans la geôle, rien ne va plus: Uehara perd pied et finit par commettre le pire, tandis que le mère d'Ami finit par apprendre que sa fille qu'il aime beaucoup trop est juste à côté de lui...

Après un cinquième volume aux révélations beaucoup trop confuses et inintéressantes pour convaincre, ce sixième tome marque avant tout le retour de l'action. Une action où Masaya Hokazono, assurément, a décidé d'aller toujours plus loin dans l'horreur, avec des personnages perdant tellement pied qu'ils révèlent de plus en plus la noirceur et l'immondice de leur âme. On pense à ce qu'Uehara finit par faire au cadavre d'Iino, à sa bagarre avec Fujii pour une raison complètement idiote dans un contexte pareil, aux ambitions que Murata a pour sa chère fille... Il en résulte plus que jamais une chose, qui peut tenir dans une phrase prononcée par le petit Satoru: ce sont tous des brutes. Le mangaka offre toujours plus une vision très négative de l'être humain dans ce climat d'horreur, et il semble bien décidé à aller assez loin dans ce registre en mettant en scène cannibalisme, nécrophagie, inceste, adultère, jalousie...

Est-ce suffisant pour donner plus d'intérêt à ce récit jusqu'à présent très médiocre ? Hé bien malheureusement la réponse est non, la faute à la manière très artificielle et sans saveur avec laquelle Hokazono amène ces différents aspects. Les personnages connaissent des chutes si rapides qu'ils peinent à convaincre, même si ça a au moins le mérite de les rendre toujours plus détestables et idiots, si bien qu'on espère de plus en plus en voir certains se faire zigouiller. En dehors de ça, les principaux problèmes viennent de la patte visuelle toujours aussi pauvre et inégale de l'auteur, y compris dans les scènes de boucherie qui se veulent pourtant assez gores mais qui sont dessinées beaucoup trop platement. Et surtout, on peine ici à trouver un intérêt dans les massacres commis par un Takaku toujours aussi surpuissant et partiellement fusionné avec Kaoru. Le mangaka en fait tellement des tonnes que pour le coup, le gore lasse tant il est vain et peu amusant. Et pendant ce temps, hormis une très, très vague évocation des tourments de Takaku quand il reprend conscience et du possible rôle d'Ami en tant que "Santa Maria", le scénario à proprement parler fait du surplace.

Ca reste malgré tout un poil meilleur et plus clair que le volume précédent, mais ce n'est pas avec ce mauvais sixième tome que Freak Island va redorer son blason. On pourrait pourtant avoir affaire à un récit d'horreur gore et rigolo au second degré, si Masaya Hokazono s'appliquait un peu plus dans ses visuels et dans son scénario...
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
6.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs