Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 22 Septembre 2022
L'été arrive à Aomori, et avec lui la saison des tomates. La famille Kuramoto ayant une récolte particulièrement bonne, Makoto se propose pour aller faire le tour du village afin d'en donner aux habitants du coin. Mais quand Monsieur Kuramoto lui conseille de faire sa tournée en emmenant avec elle Akane et Kei, il n'a sans doute pas tort, car il n'y aura jamais trop de bras pour ramener ce que les paysans donneront eux aussi en remerciements ! Ainsi ce 10e tome de Flying Witch s'ouvre-t-il sur l'un de ces petits moments bénéfiques, chaleureux et conviviaux dont Chihiro Ishizuka a le secret en exploitant bien la proximité entre les habitants de ce village qui nous semble toujours aussi agréable à vivre... et pourtant, ce village, notre héroïne va s'en éloigner un peu cette fois-ci.
En effet, qui dit été dit vacances. Et après de nombreux mois passés dans la luxuriante campagne d'Aomori, Makoto va pouvoir rentrer chez ses parents le temps d'un petit séjour, non sans emporter avec elle sa grande soeur dilettante Akane ainsi que, bien sûr, leurs deux chats familiers.
La perspective de ce retour en ville à Kanagawa occupe alors quasiment l'intégralité du volume, et passe par quelques étapes, la première étant la visite de Makoto au bureau local de la Guilde des Sorcières afin d'y obtenir une autorisation d'exercer à Kanagawa, non sans devoir passer un petit "examen". Et si ce fameux examen s'avère être une petite épreuve légère et amusante, on retiendra plutôt la raison pour laquelle la directrice lui a fait passer ça, notre héroïne étant peut-être vouée à devenir une sorcière importante.
Par la suite, la mangaka ne néglige pas le voyage en lui-même via le train, que même Akane décide d'emprunter plutôt que d'utiliser ses pouvoirs, afin de profiter tout simplement des vues permises par le transport. Et même si ce passage sur le voyage s'étire peut-être un petit peu plus que de raison par rapport à ce qu'il a à raconter, l'ambiance légère y est également bien entretenue par les quelques frasques des deux félins avec un petit garçon curieux, pour un résultat une nouvelle fois chaleureux.
Enfin, une fois les deux soeurs arrivée à destination, les choses sont marquées par deux événements, le premier étant les retrouvailles avec les proches ! Retrouvailles en famille tout d'abord, pour des instants forcément conviviaux. Puis retrouvailles de Makoto avec ses deux amies d'enfance, à savoir la sorcière Miko et l'humaine normale Yayoi ! Et ces deux-là s'avèrent plutôt bien campées, entre Yayoi qui est douce et discrète, et Miko qui est beaucoup plus espiègle et qui se fait un plaisir de déjà provoquer notre héroïne, qui est à la fois son amie et sa rivale selon elle ! Le tout aboutissant même sur une drôle d'affaire à régler ensemble dans un temple bien connu, où la pluie ne cesse plus de tomber, et où les manekineko, les fameux félins porte-bonheur, ne semblent pas étrangers à l'affaire. L'ensemble est à la fois simple et bien campé, que ce soit via l'exploitation des yôkai tsukumogami, le cadre du temple, ou bien sûr l'entraide peu évidente entre les trois filles, où vient bientôt se rajouter une 4e tête connue.
Portée par les habituelles qualités visuelles d'Ishizuka qui soigne toujours autant ses décors photoréalistes et clairs, Flying Witch reste la lecture agréable, légère et rassérénante que l'on connaît. Après 10 volumes, la série conserve son charme typique, e ton est toujours heureux de la retrouver pour une nouvelle poignée de chapitres après plusieurs mois d'attente.