Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 11 Février 2021
Faisant le point sur elle-même, Lisa a compris qu'elle ne souhaite plus poursuivre son voyage uniquement pour elle et pour sa soif de découvertes: Olha est devenue une personne très chère à ses yeux, elle souhaite l'aider comme elle peut à retrouver sa petite soeur Mina... Et c'est ainsi qu'elle a pris sa décision: elle ira jusqu'au bout du voyage, quitte à aller à l'encontre des ordres de sa famille et de risquer d'être envoyée au couvent une fois rentrée à Ferrare ! Mais si Lorenzo accepte aussi sa décision, la dernière ligne droite du voyage sur la mer Egée risque d'être plus délicate que tout ce qui a précédé...
En effet, en arrivant enfin jusqu'à Négrepont pour y rencontre le dénommé Alvise, nos héroïnes ont rapidement la confirmation que Mina se trouve à Constantinople, cité où elles ne seront pas forcément en sûreté puisqu'elle est récemment tombée sous domination ottomane (la fameuse Chute de Constantinople). La solution, d'après Alvise: qu'elles se fassent passer pour des prisonnières sur place, afin d'approcher sans soupçons Mina qui serait elle-même prisonnière sur place. Mais Lisa et Olha le sentent bien: l'atmosphère devient bizarre, il y a de la méfiance à leur égard avant même de partir pour Constantinople, et le danger semble guetter d'autant plus qu'Alvise ne leur a peut-être pas tout à fait dit la vérité...
En guise de dangers, Akame Hinoshita reste en réalité très simple: quelques épreuves attendent bel et bien nos héroïne ainsi que Lorenzo, Tyuva et Mina, mais elles restent plutôt succinctes et rapides car l'intérêt du mangaka semble surtout rester ailleurs, en premier lieu dans son atmosphère de voyage et de petites découvertes qu'il veut continuer de dépeindre jusqu'au bout sans trop alourdir son ambiance. Et de ce fait, les petites informations restent toujours présentes, que ce soit sur les villes de Négrepont et surtout de Constantinople elles-mêmes, ou sur différents petits éléments de culture comme les bains ou la cuisine. Rien de très approfondi, mais il y a de quoi se laisser happer, d'autant que le cadre historique autour de Constantinople et des Ottomans reste honnêtement exploité en filigranes.
Mais ce que l'on retiendra peut-être le plus, c'est le focus sur nos deux héroïnes et sur tout ce que leur voyage leur a apporté. On l'avait déjà bien cerné pour Lisa, et c'est au tour d'Olha d'être mise en avant dans son lien avec la jeune fille de Ferrare: elle qui, dans ce voyage, n'avait avant pour unique but que de retrouver Mina, elle s'est ouverte à bien d'autres choses auprès de Lisa. Le voyage fut pour elles un véritable plaisir, si bien qu'elles ne le regrettent aucunement... et qu'elles auraient aimé pouvoir poursuivre leur route ensemble, si la société de l'époque n'en décidait pas autrement.
Alors, quel avenir pour nos héroïnes ? Le fait que tout ne soit pas idéal permet au mangaka de rappeler certaines réalités de l'époque, notamment autour de la condition féminine avec des choix échappant à nos héroïnes. Et pourtant, malgré ces nuances, c'est bien une conclusion positive que l'auteur apporte, encore plus suite à l'assez abouti épilogue, qui laisse suffisamment le temps de dire au revoir aux personnages.
Les Fleurs de la mer Egée fut donc une série assez courte mais bourrée de charme, et suffisamment aboutie ici. Accompagner Lisa, Olha et les autres le temps de leur voyage s'avère plaisant, au gré des découvertes, des rencontres, des liens créés.
En effet, en arrivant enfin jusqu'à Négrepont pour y rencontre le dénommé Alvise, nos héroïnes ont rapidement la confirmation que Mina se trouve à Constantinople, cité où elles ne seront pas forcément en sûreté puisqu'elle est récemment tombée sous domination ottomane (la fameuse Chute de Constantinople). La solution, d'après Alvise: qu'elles se fassent passer pour des prisonnières sur place, afin d'approcher sans soupçons Mina qui serait elle-même prisonnière sur place. Mais Lisa et Olha le sentent bien: l'atmosphère devient bizarre, il y a de la méfiance à leur égard avant même de partir pour Constantinople, et le danger semble guetter d'autant plus qu'Alvise ne leur a peut-être pas tout à fait dit la vérité...
En guise de dangers, Akame Hinoshita reste en réalité très simple: quelques épreuves attendent bel et bien nos héroïne ainsi que Lorenzo, Tyuva et Mina, mais elles restent plutôt succinctes et rapides car l'intérêt du mangaka semble surtout rester ailleurs, en premier lieu dans son atmosphère de voyage et de petites découvertes qu'il veut continuer de dépeindre jusqu'au bout sans trop alourdir son ambiance. Et de ce fait, les petites informations restent toujours présentes, que ce soit sur les villes de Négrepont et surtout de Constantinople elles-mêmes, ou sur différents petits éléments de culture comme les bains ou la cuisine. Rien de très approfondi, mais il y a de quoi se laisser happer, d'autant que le cadre historique autour de Constantinople et des Ottomans reste honnêtement exploité en filigranes.
Mais ce que l'on retiendra peut-être le plus, c'est le focus sur nos deux héroïnes et sur tout ce que leur voyage leur a apporté. On l'avait déjà bien cerné pour Lisa, et c'est au tour d'Olha d'être mise en avant dans son lien avec la jeune fille de Ferrare: elle qui, dans ce voyage, n'avait avant pour unique but que de retrouver Mina, elle s'est ouverte à bien d'autres choses auprès de Lisa. Le voyage fut pour elles un véritable plaisir, si bien qu'elles ne le regrettent aucunement... et qu'elles auraient aimé pouvoir poursuivre leur route ensemble, si la société de l'époque n'en décidait pas autrement.
Alors, quel avenir pour nos héroïnes ? Le fait que tout ne soit pas idéal permet au mangaka de rappeler certaines réalités de l'époque, notamment autour de la condition féminine avec des choix échappant à nos héroïnes. Et pourtant, malgré ces nuances, c'est bien une conclusion positive que l'auteur apporte, encore plus suite à l'assez abouti épilogue, qui laisse suffisamment le temps de dire au revoir aux personnages.
Les Fleurs de la mer Egée fut donc une série assez courte mais bourrée de charme, et suffisamment aboutie ici. Accompagner Lisa, Olha et les autres le temps de leur voyage s'avère plaisant, au gré des découvertes, des rencontres, des liens créés.
26/11/2020 