Fate/Apocrypha Vol.13 - Manga

Fate/Apocrypha Vol.13 : Critiques

Fate/Apocrypha

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 24 Décembre 2024

L'affrontement entamé dans le tome précédent entre Chiron et Achille atteint son climax, en scellant le sort de l'un des deux Servants qui part sans amertume en ayant le sentiment d'avoir accompli sa tâche, tout en ayant un impact important sur son adversaire. Mais dans la foulée, bien d'autres enjeux se poursuivent, en aboutissant généralement à de nouveaux duels: Astolfo revient à lui et doit agir d'urgence, Atalanta s'élance avec rage sur Ruler qu'elle estime responsable de ses maux, Semiramis et Mordred entreprennent un duel violent... et ce n'est là qu'un début !

Avec ce court treizième volume d'à peine 140 pages, Akira Ishida poursuit alors son adaptation à un rythme effréné, multipliant les alternances entre les combats et les points de vue... et c'est précisément tout le problème du tome, car en si peu de pages et en alternant si souvent les choses le mangaka n'a quasiment jamais vraiment le temps de décortiquer comme il se doit les choses, hormis peut-être un duel au sommet entre Karna, le Lancer des Rouges, et celui qu'il s'est juré de combattre et de vaincre: le Saber des Noirs Siegfried, dont l'âme conservée dans l'homoncule ne se réveille que très temporairement.

Ce combat-ci est très correct, car il est est plus long, est assez clair et fait suffisamment ressortir ce qu'il faut chez les personnages concernés, notamment la dignité de guerrier de Karna. Mais pour le reste du tome, les choses sont donc beaucoup moins convaincantes: l'auteur change parfois de personnages à des moments forts où des affrontements épiques sont sur le point de démarrer ailleurs, il ne prend jamais le temps de mettre en scène réellement les duels si bien que les choses se résument souvent à des déferlantes de Nobles Phantasmes et d'autres techniques de combats certes amples mais peu immersives... Quant aux avancées et révélations, elles sont soit anecdotiques soit trop lisses. Ainsi, on reste quand même intrigué par certains détails bien préparés (notamment le rôle à venir de Shakespeare), et on a bien quelques informations sur les vrais maîtres de la faction des Rouges, sur la manière dont Shirô Amakusa alias Shirô Kotomine a pris leur place, ou encore sur le but et les méthodes, mais tout ceci est si expéditif que ça manque cruellement d'impact.

Malgré les pure qualités de son trait, le mangaka a alors, à nouveau, plutôt du mal à bien retranscrire avec fluidité et immersion les nombreux aspects de cette bataille se jouant sur plusieurs fronts à la fois. On n'est pas loin de s'ennuyer à la lecture de cette histoire qui s'embourbe, mais gardons les yeux ouverts: il ne reste plus que trois tomes après celui-ci, alors on peut encore une montée en puissance et en intérêt pour la dernière ligne droite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.75 20
Note de la rédaction