Family Compo - Deluxe Vol.7 : Critiques

Pour les personnages normaux qu’on attendait, on repassera ! Ce n’est pas ce tome sept de la version deluxe de Family Compo qui nous en apportera. Toutefois, ça ne l’empêche pas d’être un très bon moment de lecture, au-delà de la légère déception de ne pas plus avoir de détails sur certains points. Mais détaillons un peu tout ça ... La petite vie de Kaoru dans la demeure des Wakanae continue dans un long fleuve presque tranquille, aussi n’a-t-on pas vraiment grand-chose à dire à son sujet, mis à part le fait que c’est un personnage agréable qu’on aimerait voir plus se développer sur un point sentimental. Le reste du tome se dégage en deux grandes parties : les déboires sentimentaux ou familiaux de deux assistantes de Sora, et la relation entre Masahiko et Yoko. Dans le premier cas, deux chapitres y sont consacrés et la vision de la transexualité, de ce tabou, le regard de la société ... sont des thèmes abordés très justement. L’auteur sait rester humble devant ce phénomène de mode qu’il a créé dans son histoire, et ne tombe pas dans la facilité ou le ridicule. On s’émeut réellement devant les sentiments de ces personnages secondaires trop longtemps oubliés. Voilà une requête qui a été entendue ! Et, du coup, une excellente lecture ... malheureusement trop courte.

La relation amoureuse de notre héros, maintenant ! Toujours en retenue, en pudeur et en longueur, ça n’avance ... que très peu. Certes, Yoko est développée avec beaucoup de finesse et de réalisme malgré la faiblesse d’Hojo à tomber ENCORE dans le travestissement, mais Masahiko reste assez plat. Bien brave, mais plat et incapable de comprendre ce qui l’entoure. Toutefois, on ne cesse d’espérer pendant cette partie, majeure dans le volume, en vain puisqu’il ne se passe rien. Comme d’habitude, beaucoup de paroles et peu d’actes, comme le dit d’ailleurs Yoko. On espère que l’auteur sait où il va, à poser des jalons qu’on aimerait qu’il exploite. Le reste du tome est sympathique, notamment sur la rencontre de Shion avec un de ses amis d’enfance qui la prenait à l’époque pour un garçon. De doux sentiments comme sait très bien le faire le mangaka naissent alors doucement au cœur du récit. Mais jamais plus loin, jamais d’exploitation réelle. Tout reste dans l’humour et l’exagération ... avec quelques passages très justes dans ce tome, heureusement, ce qui le rend aussi bon et plaisant !

NiDNiM