Family Compo - Deluxe Vol.11 : Critiques

Qu’on ne s’y trompe pas, sous les couvertures de plus en plus suggestives de la série, celle-ci concerne son âme bon enfant et continue de nous exposer ses valeurs, notamment humoristiques. On commence par quelques chapitres très intéressants et pertinents à propos de Kaoru. La jeune femme ne sait pas vraiment vers quoi s’orienter. Son image de lycéenne garçon manqué et prête pour la bagarre, fille rebelle ... ou musicienne. Car la passion du chant semble l’habiter depuis un moment, sans qu’on n’en ait jamais entendu parler auparavant, ce qui est un peu dommage. Toutefois, son hésitation et la confrontation qu’elle a avec son père sont deux points bien rendus dans l’histoire. On aborde ainsi le difficile sujet de l’orientation, notamment dans ce genre de carrière à risques. Kaoru est touchante par moments, par sa volonté d’avancer seule sans vraiment pouvoir se détacher du regard de son père. Mais encore une fois dans ce manga, rien ne se termine vraiment et on reste un peu frustré de la fin de cet interlude qui semble n’avoir pas autant d’importance qu’on le pensait au premier abord ...

C’est ensuite un véritable changement de décor que l’auteur nous impose, rapidement. Yoko doit en effet subitement rentrer chez sa mère, à quelques kilomètres de Tokyo, dans la campagne qui accueille leur auberge traditionnelle. Veuve, la mère de la jeune femme souhaite à tout prix que sa fille reprenne l’affaire. Problème : Yoko n’en a pas envie et souhaite continuer ses études ! L’incompréhension entre un parent et son enfant est là encore au centre des préoccupations, pour une narration épicée, à rebondissements ... mais au final un peu longue. On se lasse vite des péripéties de Yoko, Masahiko et Shion déguisée en jeune homme. Les thèmes sont redondants et les réactions prévisibles, surtout quand tout s’arrange ... Le prochain et dernier tome nous donnera-t-il un regain d’énergie et d’originalité ? On l’espère, en tout cas, histoire de retrouver la légèreté qui nous avait séduits.

NiDNiM