Fairy Tale Battle Royale Vol.4 - Actualité manga
Fairy Tale Battle Royale Vol.4 - Manga

Fairy Tale Battle Royale Vol.4 : Critiques

Otogibanashi Battle Royale

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 25 Août 2020

La suite de Fairy Tale Battle Royale se sera fait attendre ! En effet, près de deux ans se sont écoulée depuis la sortie du tome 3 en France, mais cela n'est pas la faute des éditions Doki-Doki: au Japon quasiment deux années se sont également écoulées entre le volume 3 et le volume 4, ce dernier y étant paru en février dernier. Il faut aussi dire que, depuis 2018, la mangaka Ina Soraho planche également sur une autre série au Japon, et qu'elle poursuit donc deux oeuvres en même temps.

Malgré cette longue attente, on replonge assez facilement aux côtés d'Aoba, toujours prise dans l'étrange et mystérieux jeu mortel à base de contes, où elle n'est autre qu'Alice d'Alice au Pays des Merveilles. Depuis, elle doit gérer non seulement sa survie dans cet autre monde, mais aussi son quotidien dans notre réalité, entre ses amies, les cours et la maison où sa grande soeur Wakaba veille au grain pour qu'elle arrête de "sécher" les cours. Mais hélas, ce que l'adolescente a pu apprendre récemment sur l'autre monde grâce à Fukushige ou au Chaperon Rouge est loin d'être rassurant quant à leur funeste destin. Et quand elle remarque d'étranges symboles au-dessus de la tête de certaines personnes de son entourage, tout porte à croire que les deux mondes sont encore plus connectés que prévu... ce qui est évidemment très loin d'être rassurant.

Pas beaucoup de vraie action dans ce tome: juste 2-3 petites montées d'intensité face à des personnes pas toujours amicale dans le monde des contes, des brefs moments malheureusement vraiment très expéditifs. A vrai dire, ici Ina Soraho joue plutôt sur les va-et-vient d'Aoba entre les deux mondes avec, à la clé, un petit paquet d'informations et de nouvelles donnes. Dans la réalité, cela passe essentiellement par les étranges marques de mauvais augure au-dessus des proches, mais aussi par une prise d'importance de Kawada, le professeur de notre héroïne, lui-même impliqué dans le terrible jeu mortel. Au départ, on se dit que cet homme, au vu de son air un peu patibulaire, n'aura pas forcément de bonnes attention, mais ce qu'on finit par voir de ce père de famille aimant a quelque chose d'assez touchant, et on devine très facilement le souhait que ce papa a pu faire au moment de signer le contrat... ce qui ne fait que rendre encore plus dramatique sa situation vis-à-vis de sa famille. Et dans le monde des contes, les choses intriguent pas mal pour ce que le lecteur, en même temps qu'Aoba, comprend de nouveau concernant le destin funeste des contractants, les ronces qui apparaissent, ce que sont les "zombies"... mais il ne faudrait pas oublier non plus le petit focus effectué sur le passé du personnage le plus mystérieux, le Chaperon Rouge. Un passé faisant enfin mieux comprendre pourquoi elle a un tel comportement parfois si "insensible", et accentuant encore un peu plus l'effroi autour de ce jeu dont il semble impossible de sortir indemne.

Finalement, la principale limite vient du côté un peu plan-plan de l'ensemble: certaines informations, y compris parmi les plus dures/choquantes/funestes, manquent d'impact même si on les comprend bien, et donc l'ambiance en pâtit un peu parfois. Egalement, on note quelques visages irréguliers ainsi qu'un certain manque de dynamisme (un manque non aidé par le découpage souvent très classique). Néanmoins, les décors sont toujours aussi présents et facilement immersifs, et la pointe de "mignonnerie" dans les designs des héroïnes continue d'apporter un petit contraste intéressant à côté de cet univers cruel.

En somme, malgré l'attente, la lecture pique toujours aussi facilement la curiosité, ici essentiellement grâce à pas mal d'informations intrigantes. Ajoutons à cela, en fin de tome, un Fukushige toujours aussi ambigu, et l'envie de lire la suite se fait bien sentir... Espérons donc que le 5e opus ne mettra pas, lui aussi, deux ans pour sortir !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction