Fairy Tail - Hachette collection Vol.1 - Actualité manga
Fairy Tail - Hachette collection Vol.1 - Manga

Fairy Tail - Hachette collection Vol.1 : Critiques

Fairy Tail

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 30 Août 2021

Toute personne ayant fréquenté les marchands de journaux connaissent les groupes tels que Hachette Collection et Altaya, spécialistes dans les collections distribuées via kiosques ou abonnement. Les grandes licences de l'animation japonaise intéressent ces éditeurs depuis bien longtemps, si bien que l'on peut remonter aux années 90. Ces dernières années, Hachette Collection a choisi d'étoffer son offre en publiant des intégrales de titres phares et longs, en partenariat direct avec les éditeurs. Ainsi la première partie de One Piece et l'intégrale de Dragon Ball ont été publié en grand format, tandis que l'édition dédiée à Naruto est actuellement en cours. Un format intéressant car plus avantageux financièrement en ce qui concerne le ninja blondinet, et dont l'avantage est de pouvoir se délecter des œuvre dans leur format de prépublication, le tout agrémenté de suppléments plus ou moins anecdotiques. Si la présence de jaquettes inédites détachables ou de poster est facultative, l'ajout de pages couleur (quand elles ne sont pas enlevées en cours de route comme c'est le cas sur Naruto), est un ajout intéressant.

Alors que l'édition Hachette de Naruto bat son plein, c'est une autre série fleuve qui intègre cette fameuse gamme : Fairy Tail, l'œuvre la plus populaire à ce jour de Hiro Mashima. 36 volumes compileront les 63 tomes « poches », le tout agrémenté de pages couleurs et d'autres suppléments. Pour quiconque voudrait découvrir le manga à un tarif plus avantageux, quitte à avoir un papier d'un peu moins bonne qualité, la collection est clairement intéressante.

Pour rappel, Fairy Tail demeure le manga le plus long de l'auteur. Le manga débute le 2 août 2006 dans le Shônen Magazine, prenant la relève du palpitant Rave, achevé en 35 volumes. Le série paraît jusqu'en 2017 pour totaliser 63 tomes. Son succès est évident, si bien que plusieurs spin-off mais aussi une suite dessinée par Atsuo Ueda (toujours en cours) sont mis en chantier. A ceci s'ajoute une longue adaptation animée de 328 épisodes, preuve que le manga fait figure de blockbuster parmi les shônen d'aventure de son époque, que l'on aime ou on méprise la série. Aujourd'hui, Mashima a su aller de l'avant avec sa nouvelle série, Eden's Zero.

Fairy Tail nous transportent dans un univers de fantasy somme toute classique, où existent la magie et des créatures fantastiques. Les mages les plus aventuriers se réunissent dans des guildes dont l'une fait souvent parler d'elle : Fairy Tail. Pratiquant la magie stellaire, la jeune Lucy rêve d'intégrer cette guilde. Un concours de circonstance la met sur la route de Natsu, un mage manipulant le feu, et Happy, son chat ailé de compagnie. Natsu tire Lucy des griffes d'un escroc qui se faisait passer pour un membre de Fairy Tail, une vérité qu'il n'a pas mis longtemps à percer à jour puisqu'il est lui-même membre de la fameuse guilde ! Suite à cette aventure, le garçon permet à Lucy d'intégrer la guilde. La jeune fille va ainsi se retrouver plongée aux côtés de ces compagnons de route tous plus excentriques les uns que les autres, au cœur de missions où l'absurde cotoie le dangereux.

Puisque cette édition est une version double au grand format, c'est aux deux premiers opus d'origine que nous avons affaire, soit de quoi se faire une bonne première idée du ton et de la direction de la deuxième longue œuvre de Hiro Mashima. A l'époque, les amateurs de Rave ont sans doute été surpris du choix narratif opéré par ce premier opus : Il n'est (pour l'heure en tout cas) pas question d'un fil rouge qui conduira l'aventure des héros, l'auteur élargissant ses possibilités de péripéties en procédant par une succession de mission dans un univers vaste, dont l'imagination du mangaka sera la seul limite, le tout connecté par les membres de Fairy Tail qui affichent des caractères comme des objectifs propres. Pourquoi pas, la formule étant suffisamment riche en possibilités pour aboutir à une aventure capable de se renouveler. Est-ce que ce sera le cas sur les 36 volumes de cette édition ? C'est la question qu'on peut se poser.

Mais en attendant, retrouver ou découvrir la patte Mashima se fait avec un certain plaisir. Une patte d'abord graphique puisque l'auteur a un style bien à lui, parfois propres de certaines mimiques visuelles d'Eiichirô Oda (ce qui aura valu à l'auteur d'être au centre de certaines rumeurs), tout en trouvant des lignes qui lui sont propres. Hiro Mashima a un coup de crayon très élancé, expressif et bourré d'énergie, qu'une édition grand format permet de savourer davantage.
Mais en terme de style, ce sont surtout ses propres archétypes narratifs que l'on retrouve dans ce premier pavé, à savoir un monde imaginaire empli de magie, des personnages charismatiques ou volontairement grossiers, et un humour toujours assez présent, ce que l'on retrouvait déjà dans les débuts de Rave. Une alchimie propre à l'artiste et qui fonctionne sur les quelques premières aventures dépeintes dont l'ambition semblent encore être l'introduction. Car à ce stade, nous découvrons l'univers et les personnages, via des aventures plutôt courtes mais rythmées, un choix classique mais cohérent pour nous plonger dans un tel monde. Maintenant, il y a la curiosité de voir tout ce que Fairy Tail peut proposer comme enjeux et développements, car on se doute bien que la série ne restera pas sur cette simplicité apparente sur ses 35 volumes doubles suivants.

Concernant l'édition, Hachette reste sur un travail globalement similaire à celui effectué sur Naruto. Le papier choisi est de facture correcte (sans être aussi qualitatif que sur une deluxe), les quelques bonus présents font de l'ouvrage une simili perfect edition sans l'être vraiment, et le pavé se manipule efficacement étant donné son épaisseur. Hachette ayant fait le choix de la fresque constituée par les dos des bouquins, on espère une certaine rigueur de ce côté, celles des la collection Naruto n'étant pas toujours homogène, créant un contraste sur les étagères.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs