Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 21 Avril 2023
Grâce à Nishiki, Atsumori a appris à s'émanciper de sa famille. Et c'est alors par amour pour elle qu'il a pris ce qui est sa première vraie décision à lui de sa vie: demander l'élue de son coeur en mariage ! Forcément, Nishiki, qui rêvait de ça depuis si longtemps, est aux anges. Mais avant de peut-être arriver jusqu'au jour du mariage, il leur reste encore plusieurs épreuves à affronter: les examens au lycée avec l'espoir pour Nishiki d'être suffisamment douée pour intégrer la même fac de médecine de province qu'Atsumori, les deux années qu'il y aurait alors de distance entre eux deux puisque Atsumori est un peu plus âgé, et surtout la confrontation du petit couple au père du jeune homme, qui ne prend toujours pas au sérieux la relation amoureuse de son fils aîné, de son enfant censé être son héritier.
Nous voici donc face à l'ultime volume d'Epouse-moi, Atsumori, petite romance lycéenne qui n'a quasiment jamais manqué de charme grâce au trait doux de Taamo et au désir de la mangaka de développer l'évolution de ses personnages avec suffisamment d'application et de bienveillance. Ces bons côtés ne changeront aucunement pour cet assez épais dernier tome de plus de 220 pages, où l'autrice brille dans la mise en scène et dans la belle mise en valeur de ses deux personnages principaux tout au long du dernier chapitre où arrivé, de façon prévisible mais jolie, l'événement tant attendu. Et avant d'en arriver là, c'est encore le lien Nishiki/Atsumori qui est le mieux mis en évidence au fil des dernières épreuves qui les attendent.
Certes, on pourra trouver certaines ellipses un peu trop importantes, et également trouver que les personnages secondaires (Kano, Takara, Yacho et Rento, Yukishika) sont un peu moins en vue même si Taamo a le mérite de ne les oublier aucunement. Mais au fil des pages, la mangaka s'en sort vraiment bien, prend le temps de poser les choses, en particulier quand le rapport entre Atsumori et son père avance enfin de manière plus sincère, en tant que parent et enfant qui s'aiment. Et surtout, on sent à quel point Nishiki et Atsumori se portent vers l'avant mutuellement, affrontent leurs angoisses ensemble, s'appliquent à suivre le même chemin, se soutiennent.
Si bien qu'à l'arrivée, on ressort facilement satisfait de cette lecture sympathique. Il n'y a rien de foncièrement original dans tout ça, mais le dessin agréable et l'application de Taamo sur ses deux personnages principaux suffisent amplement à porter de l'avant cette jolie petite série. Comme pour ses précédentes oeuvres, le style de cette mangaka participe beaucoup au charme d'Epouse-moi, Atsumori !, si bien que l'on attendra avec plaisir d'éventuelles nouvelles publications d'elle en France.