Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 05 Novembre 2021
La cruelle vérité est tombée sur la manière dont le Professeur, alias Albert du temps où il était encore humain, a été transformé... par l'enfant noir se cachant derrière Sheeva. Cette dernière, à nouveau transformée, avait initialement donné une partie de son corps à l'humain mourant pour en faire son semblable, sans savoir exactement pourquoi. Et forcément, cette réalité a un impact fort sur le Professeur, d'autant plus qu'elle implique des révélations encore plus dures sur ce qu'est en réalité Sheeva: rien d'autre qu'une partie de son âme. Alors, maintenant que le Professeur a récupéré son âme, sa précieuse protégée existe-t-elle toujours ? A-t-elle seulement réellement existé un jour ?
Signe d'une dernière ligne droite particulièrement éprouvante pour les personnages, les jaquettes des tomes 9 et 10 de L'Enfant et le Maudit affichaient nous deux attachants héros seuls, séparés, pour la première fois. Et pour la jaquette de l'ultime volume de la série, il y a donc de quoi être rassuré, touché, adouci, en les voyant enfin réunis à nouveau, qui plus est de manière apaisée... mais cet apaisement, que cache-t-il en réalité ? La réponse se dessinera dans les dernières pages, particulièrement nuancées, pouvant avoir à la fois quelque chose de beau ou de triste selon la manière dont on l'interprète, et achevant dans tous les cas l'oeuvre de superbe manière en cristallisant bel et bien le lien fort entre Sheeva et le Professeur... un lien qui, jusqu'au bout aura, pourtant été bafoué par la cruelle vérité.
Ici, dès lors qu'il apprend ce qu'il en est sur les origines de sa transformation et sur ce qu'est Sheeva, le Professeur va devoir faire des choix. Digérer la vérité, faire le point sur sa colère, et éventuellement prendre des décisions en restant guidé par ce qu'il veut vraiment. Sa malédiction, le vol de son âme, la perte de sa maison et de sa famille humaine, sa survie en forme d'errance pendant des années... sont autant de choses douloureuses qui, pourtant, ont permis à Sheeva, cette fillette qui a à nouveau illuminé sa vie, d'exister. Alors à présent, que doit-il faire ? La Mère, à l'origine des enfants noirs, l'affirme elle-même:elle ne connaît aucun remède à la malédiction, celle-ci ne peut être levée et gagne toujours plus du terrain. Alors, quelle solution reste-t-il ?
Vraiment, Nagabe excelle pour faire ressortir la situation du Professeur, qui a de quoi le tirailler. Mais il devra bien écouter l'essentiel: son coeur. Et celui-ci le guide bel et bien vers un désir précis et profond... Et à la clé, c'est surtout sur le plan visuel que l'auteur brille jusqu'au bout, tant il ne manque aucune occasion de souligner tout ce qui a fait la beauté et la noirceur de son récit. Il y a la mise en valeur du lien entre ses deux héros bien sûr, mais aussi la mise en lumière de la maison où ils sont passé tant de petits instants de bonheur ensemble, la nostalgie et la mélancolie qui s'en dégagent désormais, les contrastes blanc/noir (lumière/ténèbres), les derniers sourires immaculés de la petite fille...
A l'arrivée, on ne pouvait imaginer meilleure fin pour L'Enfant et le Maudit, car Nagabe, en plus d'y cristalliser tout le sel de son oeuvre, n'y cède à aucune facilité, afin de proposer une conclusion nuancée et libre d'interprétation. Ce conte noir aura été une merveille d'un bout à l'autre... la bonne nouvelle étant, alors, qu'il n'est pas tout à fait fini. En effet, rappelons que le studio WIT, bien connu pour ses animes à succès comme L'Attaque des Titans, The Ancient Magus Bride ou encore Vinland Saga, planche en ce moment sur l'adaptation en du manga en un film d'animation d'une soixantaine de minutes, qui devrait sortir au Japon le 10 mars 2022 en tant que supplément DVD d'un tome bonus de la série. Et ce tome bonus, les éditions Komikku nous confirment qu'elles ont bel et bien l'intention de le proposer prochainement dans notre langue !
Signe d'une dernière ligne droite particulièrement éprouvante pour les personnages, les jaquettes des tomes 9 et 10 de L'Enfant et le Maudit affichaient nous deux attachants héros seuls, séparés, pour la première fois. Et pour la jaquette de l'ultime volume de la série, il y a donc de quoi être rassuré, touché, adouci, en les voyant enfin réunis à nouveau, qui plus est de manière apaisée... mais cet apaisement, que cache-t-il en réalité ? La réponse se dessinera dans les dernières pages, particulièrement nuancées, pouvant avoir à la fois quelque chose de beau ou de triste selon la manière dont on l'interprète, et achevant dans tous les cas l'oeuvre de superbe manière en cristallisant bel et bien le lien fort entre Sheeva et le Professeur... un lien qui, jusqu'au bout aura, pourtant été bafoué par la cruelle vérité.
Ici, dès lors qu'il apprend ce qu'il en est sur les origines de sa transformation et sur ce qu'est Sheeva, le Professeur va devoir faire des choix. Digérer la vérité, faire le point sur sa colère, et éventuellement prendre des décisions en restant guidé par ce qu'il veut vraiment. Sa malédiction, le vol de son âme, la perte de sa maison et de sa famille humaine, sa survie en forme d'errance pendant des années... sont autant de choses douloureuses qui, pourtant, ont permis à Sheeva, cette fillette qui a à nouveau illuminé sa vie, d'exister. Alors à présent, que doit-il faire ? La Mère, à l'origine des enfants noirs, l'affirme elle-même:elle ne connaît aucun remède à la malédiction, celle-ci ne peut être levée et gagne toujours plus du terrain. Alors, quelle solution reste-t-il ?
Vraiment, Nagabe excelle pour faire ressortir la situation du Professeur, qui a de quoi le tirailler. Mais il devra bien écouter l'essentiel: son coeur. Et celui-ci le guide bel et bien vers un désir précis et profond... Et à la clé, c'est surtout sur le plan visuel que l'auteur brille jusqu'au bout, tant il ne manque aucune occasion de souligner tout ce qui a fait la beauté et la noirceur de son récit. Il y a la mise en valeur du lien entre ses deux héros bien sûr, mais aussi la mise en lumière de la maison où ils sont passé tant de petits instants de bonheur ensemble, la nostalgie et la mélancolie qui s'en dégagent désormais, les contrastes blanc/noir (lumière/ténèbres), les derniers sourires immaculés de la petite fille...
A l'arrivée, on ne pouvait imaginer meilleure fin pour L'Enfant et le Maudit, car Nagabe, en plus d'y cristalliser tout le sel de son oeuvre, n'y cède à aucune facilité, afin de proposer une conclusion nuancée et libre d'interprétation. Ce conte noir aura été une merveille d'un bout à l'autre... la bonne nouvelle étant, alors, qu'il n'est pas tout à fait fini. En effet, rappelons que le studio WIT, bien connu pour ses animes à succès comme L'Attaque des Titans, The Ancient Magus Bride ou encore Vinland Saga, planche en ce moment sur l'adaptation en du manga en un film d'animation d'une soixantaine de minutes, qui devrait sortir au Japon le 10 mars 2022 en tant que supplément DVD d'un tome bonus de la série. Et ce tome bonus, les éditions Komikku nous confirment qu'elles ont bel et bien l'intention de le proposer prochainement dans notre langue !
27/10/2022 