Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 28 Avril 2023
En compagnie du dragon-squelette Dodo qu'elle a invoqué et qui veille sur elle, mais aussi avec l'aide de Yule en tant que manager et désormais de la colporteuse elfe Rosé, la petite Eve a décidé de mettre son incroyable pouvoir magique au service des autres en créant le Bureau des demandes, où elle reçoit encore ici quelques missions différentes: chercher une petite boîte en bois qui a été égarée, lever le voile sur une présence silencieuse qui suit les gens la nuit, retrouver un porte-bonheur... soit autant d'affaires qui n'occupent à chaque fois que quelques dizaines de pages mais qui sont efficacement menées, notamment grâce aux petites mises en valeur des liens unissant les personnages secondaires de chaque problème, mais aussi à ce que cela nous permet d'observer sur notre toute jeune héroïne: sous l'oeil bienveillant de Dodo, elle évolue et prend soin de son entourage, en renforçant ainsi petit à petit la sociabilité qui lui manquait. Qui plus est, ces affaires occupant la première moitié du tome amènent aussi l'entrée en scène de Rudolf, le patron et grand-oncle de Yule, un homme âgé que les esprits adorent... mais vu qu'il n'a aucune aptitude magique il ne comprend jamais ce qui lui arrive, ce qui lui joue forcément quelques tours que l'on observe avec un oeil amusé depuis le point de vue d'Eve et des autres.
Mais bien vite, c'est une nouvelle affaire un petit peu plus ample qui arrive en occupant toute la deuxième moitié du volume, dès lors que le porte-bonheur retrouvé met nos héros sur la possible piste d'un autre enfant de Dodo, qui serait devenu le dieu protecteur d'un village. Mais la vérité est tout autre, et sous couvert d'un rapide petit complot classique au sein du bourg Ichi Yukishiro va également nous proposer une tout autre vérité concernant le fameux dieu protecteur Satomori, avec une bonne dose d'humour. Car effectivement, l'aspect comique reste très présent tout au long de ce volume, entre les bonnes bouilles d'Eve, certaines situations incongrues, les malheurs de Rudolf, le dragon paresseux ou maire du village qui semble un peu sénile.
Au-delà de ses élans chibi humoristiques, Ichi Yukishiro continue de bien soigner ses designs et, surtout, ses décors qui sont souvent bien présents et immersifs à souhait. De quoi accompagner une lecture assez classique mais qui ne manque résolument pas de charme quand on aime le genre.