Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 09 Août 2019
"Etre soudainement arraché à sa mère... Ressentir la douleur d'avoir été abandonné... Je sais ce que c'est..."
Désormais élève au sein de l'école Kazalumu afin de se former au travail de soigneuse, Elin s'est plutôt bien acclimatée, entre la naissance d'une amitié avec la pétillante Yûyan, le fait que les autres évitent d'avoir des préjugés sur ses origines, et bien sûr la découverte de nombreuses choses, notamment sur les ôjû domestiques, sur la dangerosité dont ils peuvent parfois faire preuve, sur l'existence d'un sifflet permettant de les contrôler... Dans ce nouveau cadre enrichissant, un nouvel événement inattendu risque pourtant de la chambouler plus vite que prévu, dès lors que Mme Esalu l'emmène à la rencontre d'un tout jeune ôjû nommé Lilan, en fermé dans une cage à l'intérieur d'une grange sombre car il a besoin de soins après avoir été blessé. C'est l'occasion d'en apprendre encore un peu plus sur le contexte de ce monde, sur le rôle politique que peuvent avoir les tôda et les ôjû (et donc il est d'autant plus essentiel de parvenir à soigner ôjû), sur l'existence des "Sai Gamulu", un groupe composé de personnes voulant se débarrasser de sa majesté Yojeh pour mettre à sa place le grand duc Arhan... Mais au-delà de ces informations dont elle prend connaissance en même temps que le lecteur, Elin découvre surtout face à elle une jeune créature bien mal en point, refusant catégoriquement de manger depuis un mois au point de risquer sa vie. Un bébé ôjû en qui, quelque part, elle se reconnaît, soudainement arraché à sa mère beaucoup trop tôt, ayant perdu ses points de repère, seul, apeuré... Bouleversée par cette rencontre, la jeune fille convainc Esalu de lui laisser un mois pour tenter de comprendre le jeune animal, de s'occuper de lui et de parvenir à lui faire manger quelque chose. Non sans lui poser quelques consignes et la réprimander pour son affront, Esalu accepte, maquée par sa détermination. Mais Elin pourra-t-elle vraiment faire quelque chose ?
Ce volume se consacre entièrement aux tentatives d'Elin de cerner Lilan, le jeune ôjû. D'emblée, le récit séduit beaucoup pour le parallèle humain/animal mis en valeur à travers ce que ressent Elin la première fois qu'elle voit Lilan: elle a été comme lui, soudainement abandonnée, et a forcément ressenti des émotions similaires. Car l'adolescente le perçoit bel et bien: ces êtres aussi ont des émotions. Et dès lors, il convient de cherche à les comprendre dans toute leur complexité. C'est ce que va chercher à faire la jeune fille, nourrie d'une détermination sans faille quitte à se négliger un peu elle-même, et surtout d'une profonde volonté d'observer sommeil se doit l'animal pour le comprendre. Sa crainte de la lumière, son moyen de communiquer, la raison pour laquelle il ne mange pas... Petit à petit, Elin va tenter de percer chacune de ces choses et de trouver une solution pour cerner la créature, comprendre son mode de pensée, s'y adapter, voire communiquer avec lui... et Itoe Takemoto parvient à rendre très bien chaque étape, chaque petite avancée, en mettant en valeur la volonté de comprendre, de communiquer et de ressentir de notre jeune héroïne, ainsi que sa persévérance, sa passion et sa manière de tirer profit de son expérience acquise en observant des ôjû sauvages, différents à plus d'un égard des ôjû domestiques.
Le résultat est beau et fascinant,reste très bien porté par les superbes dessins de la mangaka et puis, le jeune ôjû a quelques comportement et têtes irrésistibles), installe une très belle relation entre la jeune fille et la créature, et semble commencer à donner tout son sens à la qualification de "charmeuse de bêtes" donné à Elin dans le titre. On a alors d'autant plus envie de lire la suite de cette série qui, pour le moment, séduit beaucoup.
Désormais élève au sein de l'école Kazalumu afin de se former au travail de soigneuse, Elin s'est plutôt bien acclimatée, entre la naissance d'une amitié avec la pétillante Yûyan, le fait que les autres évitent d'avoir des préjugés sur ses origines, et bien sûr la découverte de nombreuses choses, notamment sur les ôjû domestiques, sur la dangerosité dont ils peuvent parfois faire preuve, sur l'existence d'un sifflet permettant de les contrôler... Dans ce nouveau cadre enrichissant, un nouvel événement inattendu risque pourtant de la chambouler plus vite que prévu, dès lors que Mme Esalu l'emmène à la rencontre d'un tout jeune ôjû nommé Lilan, en fermé dans une cage à l'intérieur d'une grange sombre car il a besoin de soins après avoir été blessé. C'est l'occasion d'en apprendre encore un peu plus sur le contexte de ce monde, sur le rôle politique que peuvent avoir les tôda et les ôjû (et donc il est d'autant plus essentiel de parvenir à soigner ôjû), sur l'existence des "Sai Gamulu", un groupe composé de personnes voulant se débarrasser de sa majesté Yojeh pour mettre à sa place le grand duc Arhan... Mais au-delà de ces informations dont elle prend connaissance en même temps que le lecteur, Elin découvre surtout face à elle une jeune créature bien mal en point, refusant catégoriquement de manger depuis un mois au point de risquer sa vie. Un bébé ôjû en qui, quelque part, elle se reconnaît, soudainement arraché à sa mère beaucoup trop tôt, ayant perdu ses points de repère, seul, apeuré... Bouleversée par cette rencontre, la jeune fille convainc Esalu de lui laisser un mois pour tenter de comprendre le jeune animal, de s'occuper de lui et de parvenir à lui faire manger quelque chose. Non sans lui poser quelques consignes et la réprimander pour son affront, Esalu accepte, maquée par sa détermination. Mais Elin pourra-t-elle vraiment faire quelque chose ?
Ce volume se consacre entièrement aux tentatives d'Elin de cerner Lilan, le jeune ôjû. D'emblée, le récit séduit beaucoup pour le parallèle humain/animal mis en valeur à travers ce que ressent Elin la première fois qu'elle voit Lilan: elle a été comme lui, soudainement abandonnée, et a forcément ressenti des émotions similaires. Car l'adolescente le perçoit bel et bien: ces êtres aussi ont des émotions. Et dès lors, il convient de cherche à les comprendre dans toute leur complexité. C'est ce que va chercher à faire la jeune fille, nourrie d'une détermination sans faille quitte à se négliger un peu elle-même, et surtout d'une profonde volonté d'observer sommeil se doit l'animal pour le comprendre. Sa crainte de la lumière, son moyen de communiquer, la raison pour laquelle il ne mange pas... Petit à petit, Elin va tenter de percer chacune de ces choses et de trouver une solution pour cerner la créature, comprendre son mode de pensée, s'y adapter, voire communiquer avec lui... et Itoe Takemoto parvient à rendre très bien chaque étape, chaque petite avancée, en mettant en valeur la volonté de comprendre, de communiquer et de ressentir de notre jeune héroïne, ainsi que sa persévérance, sa passion et sa manière de tirer profit de son expérience acquise en observant des ôjû sauvages, différents à plus d'un égard des ôjû domestiques.
Le résultat est beau et fascinant,reste très bien porté par les superbes dessins de la mangaka et puis, le jeune ôjû a quelques comportement et têtes irrésistibles), installe une très belle relation entre la jeune fille et la créature, et semble commencer à donner tout son sens à la qualification de "charmeuse de bêtes" donné à Elin dans le titre. On a alors d'autant plus envie de lire la suite de cette série qui, pour le moment, séduit beaucoup.
09/12/2020 