Egregor Vol.9 : Critiques

Le grand conflit contre l'Adoration atteint son point culminant. Les Égides, qui protègent les navires de civils, font face à un adversaire immensément puissant, capable de renverser les nobles guerriers. De leur côté, Pilin et Hatal, à bord du Bloodborne, sont téléportés sur les cotes de Caldron, non loin du repaire de l'Adoration où se trouve Raust, lui-même livrant bataille contre les pirates. Quant à Foa, ce dernier a vu son pouvoir s'éveiller mystérieusement au contact d'Erebos, puissant Ramasseur que le garçon transperce de sa lame...

Nous approchons indéniablement d'un cap important de l'intrigue d'Egregor. Le premier grand arc, voué à se conclure avec son dixième tome, nous livre ainsi de nouveaux éléments forts à travers un opus aussi riche en action qu'il nous pique dans nos curiosités, vis-à-vis de l'univers.

Suivant son schéma bien établi, le récit continue de jongler entre différents points de vue, dans cette grande guerre où tout se recoupe plus ou moins, afin de converger vers une seule optique : La trame de l'Adoration, ces moissonneurs de vie dont les vrais desseins demeurent énigmatiques. Pourtant, le tome commence à apporter des semblants de réponse à tous ces questionnements... mais pas assez pour donner lieu à de véritables révélations. En un sens, la lecture a ce petit quelque chose de frustrant, mais de manière positive tant l'écriture nous pousse à aller toujours plus loin dans notre lecture. Cette manière de faire concerne aussi le parcours de Foa, soumis à d'importants événements... mais qui conservent eux aussi une part de mystère. On sait bien que Jay Skwar connaît les clés de cette grande intrigue et nous les livrera en temps voulu, mais ne pas avoir immédiatement la suite sous le coude a quelque chose de rageant, et créera l'impatience de découvrir la suite.

Au-delà de tout ce maniement du suspense, les auteurs nous livrent un neuvième volet particulièrement prenant, grâce à sa maîtrise du rythme et de quelques coups d'éclat en ce qui concerne deux des fronts principaux. L'opus n'est pas avare en action, et remet en lumière tout le mysticisme de l'univers, notamment ses concepts d'énergie qui puise dans la spiritualité, et contribue à donner du sens à ce que vivent certains personnages depuis le début. Mais là encore, on attendra une certaine concrétisation de la trame narrative de ce premier arc. Néanmoins, les parcours de personnages progressent indéniablement, et prennent du sens chapitre après chapitre. À l'approche de la fin du premier grand arc d'Egregor, relire la série depuis son premier tome permettra certainement de saisir certaines subtilités, tant l'intrigue est dense et son nombre de personnages importants, tandis que les divers éléments de l'intrigue ne semblent pas être posés par hasard.