Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 18 Novembre 2009
Les aventures du quotidien de Daikichi et Rin se poursuivent paisiblement dans ce troisième opus d’Un drôle de père. La rentrée à l’école primaire et là, et le papa malgré lui va devoir apprendre à laisser sa fille aller seule à l’école, manifestant des inquiétudes bien naturelles. Fort heureusement, Rin est une fille très mature pour son âge, et ne se laissera pas faire !
Yumi Unita explore ici de nouvelles pistes intéressantes, sortant alors du duo habituel dont le quotidien commence, hélas, à tourner un peu en rond. On découvre alors des situations indépendantes pour chacun d’entre eux, comme Daikichi subissant les avances d’une jeune employée aguicheuse et opportuniste, et Rin dans son nouveau cadre scolaire. Malgré ces quelques efforts, la lassitude, inévitablement provoquée par cette routine, commence à poindre le bout de son nez, mais malgré tout, la lecture n’est pas pesante pour autant. A croire que l’on ne peut aimer nos héros quand ils atteignent une certaine forme d’équilibre...
En fin de volume, les évènements se précipitent un peu (tout est relatif) avec la réapparition de Masako, la génitrice de Rin qui trouve une occasion de pouvoir observer sa fille autrement que par de simples photographies. On sent également que le charme de Daikichi ne la laisserait pas indifférente… s’il avait cinquante ans de plus ! Toujours aussi énigmatique, la jeune dessinatrice nous étonne par ses réactions lunatiques. Espérons que le personnage subisse un meilleur traitement par la suite, car de nombreux points sont encore assez mal exploités, comme cet homme qui l’accompagne en permanence.
Au bout de trois tomes, et malgré de nouvelles bonnes idées, l’effet de surprise s’est un peu estompé, et la série aura besoin de se relancer bientôt pour ne pas devenir trop redondante. Pour l’instant, le talent de narratrice de Yumi Unita sauve encore le récit, et les quelques pistes d’évolutions nous tiennent encore en éveil… mais prudence !