Doubt Vol.1 - Actualité manga

Doubt Vol.1 : Critiques

Doubt

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 31 Août 2009


Sorti tout droit des pages du Monthly Shônen Gangan, où ont été ou sont encore prépubliées des séries à succès de Square-Enix comme Fullmetal Alchemist, Soul Eater ou Vampire Chronicles, Doubt est un manga terminé en 4 volumes qui était très attendu dans nos contrées.

Rabbit Doubt est un jeu sur téléphone portable qui fait fureur, dans lequel des lapins doivent démasquer le loup qui se cache parmi eux et cherche à les éliminer un par un. Mais pour cinq fans du jeu qui ont décidé de se rencontrer en vrai, tout ceci va tourner au cauchemar lorsqu'ils sont kidnappés pour être enfermés dans un bâtiment désaffecté. Lorsqu'ils se réveillent, ils découvrent le corps sans vie, cloué au mur, de l'une de leurs camarades, et se retrouvent avec un mystérieux code-barres sur la peau leur permettant d'ouvrir chacun une porte en espérant que celle-ci les mène vers la sortie. Rabbit Doubt est devenu réalité, il va leur falloir rester sur leurs gardes, et débusquer le loup qui se cache parmi eux avant d'être éliminés...

Dans le milieu du cinéma, on ne pourrait pas dire que Doubt, qui rappelle un peu la saga Saw, serait très orignal. Mais dans le milieu du manga, le thriller sous forme de huis-clos où il faut démasquer l'ennemi est quelque chose de plus rare. C'est donc avec plaisir que l'on se plonge dans ce premier volume, d'autant que, globalement, la qualité est au rendez-vous.

Après un premier quart de volume à l'atmosphère assez bon enfant, durant lequel les principaux protagonistes nous sont présentés, l'ambiance change subitement et radicalement pour nous plonger avec brio dans le vif du sujet, créant ainsi, dès le début des choses sérieuses, un effet de surprise réussi.
Par ailleurs, l'effet de surprise semble être l'un des principaux leitmotivs du mangaka, Yoshiki Tonogai: les rebondissements soudains et les plans-chocs sont légion et arrivent à déstabiliser non seulement les personnages, mais aussi le lecteur. De ce côté-ci, c'est presque du tout bon... Presque, car en contrepartie, la narration en pâtit et paraît parfois trop abrupte. Un moment d'inattention durant la lecture, et l'on pourrait bien se perdre ou passer à côté de certains éléments importants...
Car le deuxième point fort de Doubt, ce sont bel et bien les nombreux éléments disséminés ça et là pour semer la confusion dans l'esprit des protagonistes, mais aussi du lecteur, qui se régale en tentant de repérer le moindre indice qui pourrait lui permettre de comprendre qui est le loup. Qu'il s'agisse d'une situation étrange, d'un regard qui en dit long, d'un comportement suspect ou d'un dialogue équivoque, on est à l'affût du moindre indice, mais bien évidemment, toutes les pistes restent possibles à la fin de ce premier tome. Aucun personnage n'est écarté, chacun paraît un peu étrange dans son genre, n'importe qui pourrait être le loup, et gageons que l'auteur saura nous surprendre.
Les personnages, justement, sont tous dotés d'un caractère assez stéréotypé, mais qui se prête bien à l'histoire. Notons tout de même que leurs réactions manquent parfois de crédibilité, car trop hâtives. Notons également que la notion de frayeur est assez mal rendue. Régulièrement, on a l'impression que les héros ne sont pas plus inquiets que ça de la situation dans laquelle ils se trouvent. De plus, l'ambiance générale n'est peut-être pas assez sombre et malsaine par rapport au contenu de l'histoire. De ce point de vue là, on sent que bien que Doubt reste un shonen.

Visuellement, le travail de Yoshiki Tonogai est appliqué même s'il n'a rien d'exceptionnel. Les décors sont assez classiques mais bien rendus et très présents, si bien que les cases paraissent très rarement vides. Au niveau des personnages, le trait est fin, mais les différentes expressions des visages sont parfois inégales, et les visages très expressifs alternent avec d'autres moins réussis.

Sans être parfait, Doubt est un divertissement efficace, quelque part entre Dix petit nègres et Saw, et qui nous tient assez bien en haleine.

Du côté de l'édition, Ki-oon a une nouvelle fois effectué un travail excellent, entre traduction, adaptation et impression de qualité, et quatre premières pages en couleurs.


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs