Dossier A. Le continent perdu Vol.6 - Actualité manga

Dossier A. Le continent perdu Vol.6 : Critiques

Iliad

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 17 Novembre 2010


Iriya est à Venise, sur les traces de l'explorateur Marco Polo, qui aurait consigné ses recherches sur l'Atlantide dans la tombe d'un autre Marco célèbre, San Marco. Pour localiser la stèle de ce saint homme, il pourra compter sur l'aide d'un jeune garçon, nommé lui aussi Marco, dont le père a également procédé à quelques investigations, au point de délaisser son fils... et lui ayant laissé de lourdes dettes suite à sa disparition.

L'enquête d'Iriya le mène ensuite à Vienne, à la rencontre d'un vieux professeur qui aurait participé aux l'exploration de la piste du continent englouti, au sein de "l'Ahnenerbe", groupe d'archéologue travaillant pour le compte d'Hitler lors de la seconde guerre mondiale. Une nouvelle fois, Takashi Nagasaki prend le soin de documenter son récit et de l'impliquer dans des considérations historiques importantes. De nouveaux enjeux se dessinent, avec l'émergence d'un leader d'extrême-droite qui pourrait bien marcher dans les pas du Führer s'il venait à détenir les secrets de la cité légendaire... On se croirait presque dans un bon vieil Indiana Jones, mais avec bien moins de punch !

En effet, alors que l'on pensait, après un cinquième tome bien mené, que la série trouverait son rythme de croisière, il n'en est rien : à nouveau, les pistes s'enchainent sans véritable cohérence ni lien majeur. Le fil rouge de l'Atlantide ne dessert qu'une énumération de mythes et de traditions, des plus connues aux plus folkloriques. D'ailleurs, le retour au Japon reste très flou, et plutôt aisé pour repartir sur des bases plus proches. Mais après tout, pourquoi pas...

Là où Naoki Urasawa maitrise avec brio le jeu des personnages, son co-auteur a bien plus de mal. Ici, la plupart des histoires annexes ne font que desservir un récit déjà très embourbé dans de nombreuses intrigues. Les nouveaux rôles présentés ici sont très peu charismatiques et disparaitront tout aussi rapidement après que l'on ait réglé pour eux un problème (social, familial,...). Nagasaki s'offre même un passage rappelant l'époque nostalgique de 20th Century Boys avec des jeunes écoliers aventuriers, mais avec bien moins de talent.

Au final, les nouvelles péripéties d'Iriya ne sauront convaincre, noyée dans des histoires courtes peu pertinentes lorsque l'on voudrait suivre une enquête à tiroirs palpitante. La narration offre de nombreuses ruptures, nous présentent une galerie de personnages très peu charismatiques et qui disparaitront tout aussi rapidement, et pendant ce temps-là, l'histoire stagne. En six tomes, s'est-il vraiment passé quelque chose de conséquent ?


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs