Don't call it Mystery Vol.6 - Actualité manga
Don't call it Mystery Vol.6 - Manga

Don't call it Mystery Vol.6 : Critiques

Mystery to ru nakare

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Août 2023

"Si quelque chose t'intrigue, dis-toi plutôt que ça doit cacher quelque chose..."

Bélier, sagittaire, cancer... les signes zodiacaux présents sur les bijoux intriguent de plus en plus Totonô. Alors que leur présence pourrait n'être qu'un hasard, il sent qu'il y a autre chose et choisit alors d'en parler à celle qui l'intrigue aussi et qui, quelque part, lui ressemblent un petit peu dans sa façon d'être: Leica, cette jeune femme hospitalisée, déjà condamnée à mourir au printemps suivant et parlant en messages codés. Lui proposant même de passer ensemble le premier voeu de l'année (quelque chose qu'ils n'avaient jamais fait de leur vie), il a l'occasion de converser avec elle sur différentes choses, de se sentir encore un peu plus déstabilisée par celle-ci, de voir son attachement pour sa petite soeur Chiyoko à qui elle souhaite tout le bonheur possible... et, tant qu'à faire, de résoudre une petite affaire de cambriolage tout en mangeant au restaurant, pour un résultat vraiment plaisant, car même si cette petite affaire n'a rien de surprenant, il y a de quoi se régaler de voir le duo la démêler sans sourciller, tout en continuant de parler, et toujours en pensant en dehors de cas pour voir l'appel à l'aide de la victime.

Après cet aparté occupant le premier chapitre, les trois derniers quarts du tome forment aussi, en quelque sorte, un aparté, en nous éloignant de Totonô pour nous replonger plus en arrière dans l'intrigue, quelque part entre les 2e et 3e affaire. A Yokohama, tandis que la police enquête sur une affaire de meurtres en série de femmes retrouvées poignardées sur des carrefours avec les bras en croix, un autre visage bien connu mène lui-même sa propre enquête: Garo Inudô, bien décidé à lever le voile sur les circonstance de l'assassinat de sa soeur Anju. Tout en ayant l'occasion de découvrir quelques personnages truculents dans la police de la ville (l'inspecteur Bizenjima amuse avec ses tics de langage, Nekota séduit dans sa détermination, et leurs designs sont bien trouvés), on suit l'enquête policière avec d'autant plus d'intérêt qu'elle refait appel à la vieille figure du tueur en série Gento Hagui, déjà évoqué dans le tome 4 de la série, dont on découvre un peu plus le parcours meurtrier, et que Yumi Tamura rattache ici avec une parfaite cohérence. Et même si cette enquête reste simple en n'offrant pas de surprise particulière (surtout concernant l'identité du tueur ou de la tueuse), certaines montées d'intensité sont rudement efficaces grâce à la narration de l'autrice, et surtout il y a tout le dynamisme apporté par la façon dont Garo mène lui-même sont enquête par d'autres moyens. Des moyens encore un peu différents de ceux de Totonô mais sortant eux aussi des clous. Enfin, tout ce qui découle de cette affaire ne manque pas d'intérêt du tout, entre ce que l'on comprendre des tourments intérieurs de la défunte Anju, le souvenir que Garo et son cousin Haya gardent d'elle, la persistance du mystère autour des bijoux zodiacaux, et la possibilité qu'une autre personne encore tire les ficelles derrière tout ça.

Totonô a beau apparaître très peu puisqu'il est totalement absent pendant les trois quarts des pages, ce volume n'en reste pas moins passionnant dans l'ensemble. On sent que Tamura, en plus d'être maîtresse de sa narration, sait où elle, et elle nous séduit toujours autant dans sa manière de proposer des personnages sortant des clous.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs