Die Wergelder Vol.4 - Manga

Die Wergelder Vol.4 : Critiques

Wergelder

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Janvier 2025

Shinobu a beau avoir réussi à éliminer les redoutables occupants clandestins de sa maison de jeunesse avec l'aide de ses alliés, elle n'a pas pu empêcher l'habitation d'être détruite. A présent, ivre de vengeance, elle est bien décidée à devenir plus forte pour faire payer aux coupables ce qui est arrivé à l'île, qui plus est en restant alliée à Nami... Néanmoins, ici Hiroaki met très vite de côté ces personnages-là, pour surtout se concentrer sur les nouveaux agissements parallèles de deux autres factions.

Tout d'abord, on retrouve une Soli quelque peu perturbée par ce que son ouïe lui permet d'entendre concernant une certaine Hanna, une femme qui visiblement s'était infiltrée pour enquêter sur les exactions de la Sotenkai. Par curiosité, et avec l'aide d'Eisuke qui dévoile enfin réellement ses intentions, la voici décidée à retrouver la trace de cette fameuse Hanna, au risque de faire des découvertes particulièrement macabres. Particulièrement sale visuellement dans sa représentation de certaines de ses découvertes, Samura entretient parfaitement l'ambiance et, surtout, continue méticuleusement de faire bouger les choses.

Mais c'est bien l'autre axe principal de ce tome qui va le plus nous happer, dès lors que, dans l'optique de récupérer son patron kidnappé, Azuma se retrouve face à Shindô, bien décidé à récupérer la mallette de foetus, et à la redoutable Jie Mao. Bien vite dans ce volume, cela donne lieu à un affrontement qui est peut-être le plus bluffant depuis le début de la série: un combat kung-fu vs capoeira impeccablement chorégraphié et découpé, petite merveille d'intensité et de limpidité que l'auteur, en jouant sur le rythme via ses découpages de planches, parvient à sublimer. Mais c'est encore plus la suite qui, au gré de certains imprévus et de quelques nouvelles scènes visuellement fortes (cette petite évasion sous-marine en huis-clos est suffocante), va marquer un grand coup, via des retrouvailles qui précipitent nombre de révélations sur Jie Mao, son origine, son enfance, ce qu'elle a traversé, dans quel contexte Shindo l'a dénichée, et pourquoi elle est devenue celle qu'elle est, redoutable et captivante combattante qui a elle aussi une profonde revanche à prendre face à ce qu'elle a vécu, mais aussi face à ce que certaines personnes de son entourage ont eu à supporter à cause de l'horreur de certains hommes. Comme toujours dans cette série sans concession, Hiroaki Samura se veut très sombre, y compris dans ses représentations graphiques, en particulier ici via la vie de malheurs de la pauvre Xiao Meng. Mais évidemment, l'auteur sait aussi se servir de tout ça pour apporter une écriture intelligente de son scénario, en nous passionnant de plus en plus.

Nous voici donc face à un volume particulièrement excellent. Tout en offrant constamment une grande puissance visuelle autant dans les événements les plus sombres et malsains que dans les moments d'action magnifiquement chorégraphiés, Hiroaki Samura amène des avancées scénaristiques minutieuses et des approfondissements de personnages saisissants.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs