Détective Conan Vol.49 - Actualité manga
Détective Conan Vol.49 - Manga

Détective Conan Vol.49 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 04 Mai 2022

Contre toute attente, la présentatrice de télévision Rena Mizunashi s'est avérée être un membre de l'Organisation, une découverte que Conan a fait par pur hasard. Un regroupement d'ampleur entre membres du syndicat du crime a lieu entre Rena, dit Kir, et les autres membres que sont Gin, Vodka, Vermouth, ainsi que deux snipers : Chianti et Korn. Tous ont une cible dont Conan devine l'identité, et c'est aux côtés de Jodie et James, deux des membres du FBI, que le petit détective va tenter de déjouer ce meurtre tout en mettant son ennemi aux arrêts.

Après l'intense arc Vermouth, la série de Gosho Aoyama a laissé place à une succession d'enquêtes qui ont néanmoins créé une connexion avec l'Organisation, avant qu'une nouvelle partie ambitieuse de l'arc principal soit lancée avec la fin du tome précédent. Ainsi débute l'arc Kir, nouveau membre du groupe antagoniste dont l'identité est d'ores et déjà connue, et c'est dans une intense première étape que ce début de quarante-neuvième tome démarre sur les chapeaux de roue.

Il y a alors le plaisir de retrouver un volet autour des hommes en noir, des récits que le mangaka sait toujours dépeindre avec habilité de par l'adrénaline qu'il implante dans ses segments, en même temps qu'il développe le charisme effrayant des membres du groupe, ce qui fait mouche à chaque fois. Tout en dirigeant une enquête sur un individu sur l'Organisation cherche à abattre, l'auteur nous bouscule littéralement dans nos attentes : Ce sont donc trois nouveaux membres que nous découvrons un peu plus, ce qui renforce l'impression de danger tant notre héros et les siens sont en infériorité numérique. Et de fil en aiguille, Gosho Aoyama déporte la menace vers un autre individu, une figure que nous connaissons très bien, à travers une simple bulle de dialogue de Gin qui suffit à nous faire froid dans le dos. De cette course contre la montre pour empêcher le pire jusqu'à une succession de rebondissement efficaces, l'artiste nous régale par ce passage autour des ennemis phares de la série. Et si concrètement aucune grande information nous est communiquée, la piste scénaristique constituée par Rena Mizunashi a de quoi laisser croire à des retours ponctuels sur la grande intrigue principale, ce qui donne un souffle un poil nouveau au manga.

Après ces quatre premiers chapitres admirablement menés et riches en intensité, l'opus s'offre deux affaires indépendantes et complètes. La première, la moins ambitieuse, sonne clairement comme un moyen de souffler pour l'auteur via une intrigue aux enjeux plus légers, tournant autour de la fugue d'une camarade de classe de Conan et les siens. Si l'auteur laisse croire à un éventuel lien avec l'Organisation, le lecteur devine bien le contraire, mais cette enquête plus posée nous permet de reprendre nos esprits, nous aussi, notamment par sa finalité tout à fait mignonne.

Enfin, la dernière affaire de l'ouvrage est celle d'un client de Kogoro, demandant au détective endormi de retrouver sa femme disparue. Si l'investigation se révèle classique tant elle utilise la mécanique de l'unique suspect (sous-entendant un seul coupable possible), c'est par l'introduction d'un nouveau personnage que l'affaire propose un certain intérêt. Eisuke Hondô, par sa ressemblance avec Rena "Kir" Mizunashi, nous interpelle forcément, au point qu'on se demande si sa prétendue maladresse ne serait pas qu'une façade pour cacher sa vraie identité. Derrière son schéma narratif toujours aussi classique, Gosho Aoyama apporte clairement de la densité à son œuvre et propose des pointes de renouveau plus que bienvenue. Alors, après cette succession des très bons tomes 48-49, en route vers le symbolique volume 50 !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs