Détective Conan Vol.42 : Critiques

Meitantei Conan

Volume 41 Volume 43

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 23 Avril 2020

A la recherche d'indices sur l'Organisation mais aussi sur les parents de Haibara, cette dernière, Conan et Agasa se rendent chez Sôhei Dejima, un designer qui est un ancien ami du père d'Ai, et chez qui Akemi Miyano avait l'habitude de se rendre. C'est alors que Dejima meurt empoisonné... Serait-ce l’œuvre de l'Organisation qui souhaite effacer des traces, ou simplement le meurtre d'un camarade d'atelier du designer ?

Depuis quelques temps, Gosho Aoyama se voulait insistant sur certains gros éléments de l'intrigue, notamment une poignée de personnages ambigus, et l'intérêt suscité par Haibara. Ce qui devait arriver un jour survient alors : toutes ces pistes se recoupent dans un tome particulièrement intense, et venant livrer bon nombre de réponses sur tous les éléments de teasing invoqués par l'artiste durant la dernière dizaine d'opus.

Mais avant ça, c'est l'affaire du meurtre de Sôhei Dejima qui vient amorcer le volume. Une conclusion d'enquête somme toute ordinaire, mais qui nous intéresse davantage pour le secret autour de la famille de Haibara que renferme l'atelier. Toute cette histoire aura apporté une humanité nouvelle au personnage, ce dont elle avait grandement besoin étant donné le pessimisme qu'elle affichait jusque là, depuis son apparition.

Vient alors le cœur de ce volume et l'une des histoires les plus palpitantes de Détective Conan depuis ses débuts. Ce qui aurait pu n'être qu'une affaire comme tant d'autre, sur le thème de Halloween, prend des proportions gigantesques, réunissant moult personnages jusqu'à faire éclater quelques petites révélations à leur sujet, le tout parsemer de retournements de situation à foison. En terme de surprises, jamais Gosho Aoyama n'avait été si surprenant. Il parvient à justifier de nombreux petits éléments du récit, préciser la nature de figures plus qu'énigmatique, et lancer la série vers de nouveaux horizons en une seule affaire. Car si c'est une sorte d'arc narratif qui semble bel et bien s'achever ici, les pions sont posés pour une suite encore plus exaltante. L'enquête sur l'Organisation ne reposera plus que sur Conan, tandis que l'ennemi se montre plus redoutable et charismatique que jamais. C'est particulièrement bien mené, prenant et prometteur en terme de scénario, faisant de ce tome 42 le plus important de la série à l'heure actuelle. Il aura fallu s'armer de patience pour profiter d'un volume aussi dantesque, mais l'effet est garanti.

Le souffle retombe alors forcément sur le dernier chapitre du tome qui aborde une affaire ordinaire. Détective Conan ne pouvait rester éternellement sur une telle intensité, aussi la série peut reprendre sa routine jusqu'à de prochains événements majeurs. On ne boude pas son plaisir pour autant, car c'est justement via cet aspect routinier, teinté de nombreuses qualités, que l’œuvre peut nous surprendre lors de séquences magistrales.

Enfin, une petite remarque sur la traduction s'impose. Si le texte a depuis été retouché, les premiers tirages de cet opus affichent des grossièretés alarmantes. Un non-sens absolu dans les propos de Vodka notamment, et Shûichi Akai qui devient Shûichi Arai... Des éléments corrigés depuis, mais qui sortiront de leur lecture celles et ceux qui tomberont sur cet ancien tirage.