Détective Conan Vol.3 - Actualité manga
Détective Conan Vol.3 - Manga

Détective Conan Vol.3 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Septembre 2014

Critique 1


Conan, Ran et Kogoro reviennent de voyage à bord du paquebot de luxe privé de la famille Hatamoto. Cette famille, dont les membres se haïssent, vient de célébrer le mariage de la jeune Natsue avec le séduisant Takeshi. Mais l'ambiance est plombée par une querelle d'héritage entre les différents enfants. Lorsque le patriarche est retrouvé assassiné dans sa cabine, chacun des membres de la famille aurait pu avoir ses propres raisons de passer à l'acte et il revient au détective Mouri d'identifier le meurtrier. Très vite, un lourd secret de famille est dévoilé et Takeshi devient le suspect idéal, ses sentiments pour Natsue et sa place au sein de la famille étant remis en cause. Pour sauver les jeunes mariés, Conan doit résoudre ce qui s'annonce comme une terrible affaire de meurtres en série alors que le paquebot, perdu en pleine mer, devient un redoutable terrain de chasse pour le meurtrier. Qui est réellement l'assassin ?


De retour à l'agence, Kogoro se voit confier une nouvelle affaire par un chirurgien: ce dernier reçoit chaque année depuis trois ans de vieux jouets endommagés accompagnés d'enveloppes contenant de très fortes sommes d'argent. Il ignore tout de l'identité de l'expéditeur ou de ses motivations, aussi demande-t-il au détective de mener son enquête. Rien qui ne soit hors des cordes de Conan, mais ses attitudes étranges et ses facultés de raisonnement hors norme commencent à intriguer Ran qui relève des attitudes similaires avec Shinichi, son amour disparu. Alors qu'elle n'a plus de nouvelles depuis un moment, il se pourrait que ce chenapan soit beaucoup plus proche d'elle qu'elle ne l'imaginait et qu'il s'amuse à la voir se faire un sang d'encre pour lui. Alors qu'elle pensait avoir trouvé un petit frère à qui tout confier, ce dernier se joue peut-être de son intimité depuis le premier jour. C'est donc une Ran bien déterminée à découvrir la vérité et à mettre les choses au clair qui met notre petit Conan en péril cette fois, son intelligence devenant une menace qui risque de se retourner contre lui au moment où il s'y attend le moins.


Ce troisième tome nous propose donc deux intrigues bien différentes. La première est une véritable affaire de meurtres en série, sombre et ambitieuse, qui demande au lecteur de faire preuve d'une bonne dose de raisonnements logiques pour percer le mystère, commençant à annoncer la direction qu'empruntera la série par la suite. On trouve là un mode opératoire bien construit, un coupable assez inattendu et un mobile aussi imprévisible que cohérent et dramatique. Le ton se veut sérieux, l'intrigue complexe et l'humour quasiment absent au profit d'une ambiance plus sombre que d'ordinaire. A l'inverse, la seconde intrigue revient à une ambiance plus légère, davantage portée sur l'humour et sur les espiègleries du petit Conan. Cette fois-ci, ce n'est pas tant l'affaire en elle-même qui est intéressante que les interactions entre les personnages alors que Ran est à deux doigts de découvrir la véritable identité de Conan. On touche là au coeur même des enjeux dramatiques du personnage: il a beau conserver son intelligence de détective lycéen, il a désormais l'apparence d'un enfant de six ans et il doit se comporter comme tel sous peine d'attirer l'attention sur lui. Face aux doutes grandissants de Ran, Conan n'a d'autre choix que d'imiter le comportement puéril d'un enfant (de manière inhabituellement surjouée) pour détourner l'attention. De petites gamineries rigolotes et bon-enfant qui n'ont pas d'autre ambition que de divertir le lecteur, d'autant qu'on sent bien l'alchimie passer entre ces deux personnages, se renvoyant constamment la balle, alors que des enjeux importants se jouent pour chacun d'eux. Les principaux défauts dans ce jeu du chat et de la souris, c'est que l'enquête se perd d'elle-même dans la masse, parfaitement anecdotique et servant quasiment de prétexte, et que les soupçons de Ran n'aient pas été davantage exploités sur le long terme, cette intrigue n'ayant finalement aucune conséquence directe ce qui est tout de même un peu facile vu les enjeux cruciaux qui s'y jouent. L'auteur se rattrapera plus tard avec une intrigue sur le même thème qui abordera avec bien plus de subtilité et de profondeur la psychologie du personnage de Ran.


D'un côté plus technique, on reconnaîtra à Gosho Aoyama un véritable talent d'écriture et de mise en scène: sa narration est maîtrisée, riche en rebondissements, les dialogues sont bien écrits et le tout se lit de manière fluide avec un véritable confort de lecture. Il y a aussi du progrès au niveau des dessins, notamment des character-designs des personnages principaux qui sont un peu plus aboutis que dans le premier volume.


Avec ce tome, on se retrouve dans une sorte d'entre-deux. On sent que Gosho Aoyama commence à réfléchir à l'avenir de sa série: doit-il partir dans une direction plus sombre et plus ambitieuse avec des intrigues policières mieux construites, ou rester sur l'idée d'un manga humoristique et divertissant où les enquêtes ne sont la plupart du temps que des prétextes aux histoires racontées derrière, lesquelles tournent davantage autour de son casting de personnages récurrents ? Son coup de génie sera de réussir à combiner ces deux aspects dans une symbiose parfaite qui deviendra l'identité définitive de la série, mais pour l'heure on se retrouve avec deux histoires qui illustrent bien ces différentes tendances: la première est une formidable intrigue policière qui met à contribution les facultés de raisonnement et d'observation du lecteur, tandis que la seconde est une pure intrigue de personnages, tournant essentiellement autour de leurs développements, le tout dans une ambiance d'humour bon-enfant toujours aussi sympathique et divertissante. On sent donc bien que la série est en train de se chercher, mais ce tome possède néanmoins un certain nombre de qualités et on commence enfin à entrevoir le véritable potentiel de Détective Conan.


 


 


Critique 2


Troisième volume de cette longue série, toujours en cours au Japon, et qui pour le moment honore toutes ses promesses ! La première grande partie du volume est consacrée à une affaire, très intéressante d'ailleurs. L'enquête se passe lors d'une croisière sur un paquebot privé où séjourne une riche famille. Son leader étant maintenant âgé, la concurrence pour l'héritage est rude, et Conan, Ran et Kogoro ont évidemment embarqué à bord de cette troupe d'individus. Lorsque le meurtre du patriarche a lieu, la liste de suspects est grande, mais l'un d'entre eux va particulièrement retenir l'attention. Si dans Détective Conan, et nous le verrons régulièrement par la suite, une enquête se découpe en général en trois chapitres, cette première affaire en fait ici le double. Cette longueur permet à Aoyama de prolonger son suspens autour de l'enquête, enchaîner les retournements de situations, et toujours nous faire douter de la véritable identité du meurtrier et de sa manière de faire. L'enquête n'a rien à voir avec la trame principale du scénario, comme beaucoup d'affaires dans cette série, mais elle se révèle suffisamment efficace pour qu'on en apprécie la lecture. Notons qu'à ce stade, les méthodes employées par les criminels sont certes bien pensées, mais largement réalisables par le commun de mortels, ce qui ne sera pas toujours le cas par la suite...

La fin du tome nous offre une affaire un peu spéciale. Il ne s'agit pas ici de découvrir l'identité d'un meurtrier, mais d'un individu noyant un chirurgien et son fils de cadeaux et sommes d'argent incroyable. Seulement, ce n'est pas vraiment l'affaire qui nous intéresse ici, mais un autre élément du scénario. Ce troisième volume marque ainsi les premiers doutes de Ran quant à l'identité du jeune Conan. A ce moment, on est tiraillé entre deux possibilités de scénario : Que la vérité éclate, ce qui ajouterait du piment à l'intrigue, ou alors que le mystère reste intact, ce qui permettrait au récit de continuer son chemin. La technique utilisée par Aoyama pour mettre fin à ces doutes est très classique, mais qu'importe. Étant donné le nombre de tomes dans la série, Ran aura encore bien le temps de douter...

Au final, ce tome reste une agréable lecture. Pas de trace des hommes en noir, et celles-ci arriveront petit à petit, entre quelques dizaines d'affaires classiques... Néanmoins, pour quiconque aurait débuté la lecture au premier volume, sans avoir vu l'anime au préalable, la recette est toujours efficace, profitez-en !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs