Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 15 Juin 2022
Rapidement après avoir entamé son périple, Mao a rencontré une étonnante jeune fille tombée du ciel: Canaria, pétillante petite demoiselle originaire du Deuxième Désert, et qui s'est retrouvée dans le Premier Désert sans savoir comment. En route pour raccompagner sa nouvelle amie chez elle et ainsi atteindre le Deuxième Désert dans la foulée, notre héros se frotte encore a quelques lieux merveilleux sur la route, à l'image d'une surprenante mer d'apesanteur où il fait bon de flotter et qu'il a forcément envie d'explorer... Et ce n'est là qu'un début, puisque le pays du Deuxième Désert est lui-même tout en apesanteur ! Mao, qui n'est décidément pas au bout de ses surprises, apprend ensuite que Canaria n'est autre que la Diva du pays et de sa capitale : élue, elle est, grâce à son chant, la seule à pouvoir manoeuvrer Amalhamal, l'ange de classe spéciale qui permet au pays de résister aux cieimes (des tremblements de ciel, chouette petite idée) et de ne pas s'effondrer. Dans ce pays où tout fonctionne grâce aux anges (des sortes d'artefacts) mais qui est souvent menacé de destruction, Canaria incarne donc l'espoir, comme purent l'être bien d'autres générations de Diva avant elle. Mais hélas, ce statut à part a aussi un revers profondément cruel, que Mao ne tarde pas à apprendre... Face à ça, peut-il vraiment laisser là sa précieuse amie ?
Qu'on se le dise, l'intégralité de ce deuxième volume nous immisce dans les intrigues autour de Canaria, de son statut et du Deuxième Désert, si bien que l'on se pose déjà quelques interrogations pour la suite, non sans crainte: à ce rythme-là, étant donné qu'il y a au moins 8 déserts, comment la série pourra-t-elle se conclure si vite après seulement 4 tomes ? Mais en attendant de voir ça, contentons-nous, dans l'immédiat, de profiter d'un divertissement d'aventure qui reste tout à fait sympathique ici.
La principale limite, tout comme dans le tome 1, reste ce sentiment que certains éléments vont parfois très vite. Mais hormis ce détail, le fait est que Kei Deguchi (dont le nom a été oublié sur la jaquette, soit-dit en passant) continue d'offrir un récit emballant, ne serait-ce que pour les différentes petites originalité de ce pays flottant dont les décors sont généralement assez soignés et immersifs. Mais surtout, il parvient à rythmer efficacement les enjeux autour d'une pauvre Canaria promise à une mort précoce, elle qui est tiraillée entre son rôle de protectrice du pays et son désir d'explorer elle aussi le monde avec Mao. Au gré des quelques péripéties pour la sauver, la jeune fille se fait indéniablement attachante, et sa place dans l'histoire permet également plutôt bien (même si, comme déjà dit, c'est souvent rapide) développer tout un petit background convaincant entre le rôle de son père, celui de son amie d'enfance Blanche, ou encore le passé de tous ces personnages et par la même occasion le passé du pays à travers le temps.
L'ensemble est donc tout à fait plaisant à suivre malgré les quelques lacunes évoquées, et Desert 9 reste ainsi un petit manga d'aventure qui a quelque chose de facilement emballant. Reste à voir désormais ce que le mangaka compte faire par la suite, étant donné que nous sommes déjà à la moitié de la série...