Démons et chimères Vol.3 - Actualité manga

Démons et chimères Vol.3 : Critiques

Gen'ei muso

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Janvier 2019

« Il y a très longtemps... une jeune fille était alors vénérée à travers tout le Japon. Elle s'appelait... Sui-Gekka. »

En touchant le sabre, Asahi a retrouvé la mémoire : elle est en réalité la réincarnation de Sui-Gekka, la femme accompagnée des deux hommes à l'origine des exorcistes et des sorciers. Elle est prête à réveiller le roi Hira, son amant, et n'hésite pas à blesser Tamaki qui est sous le choc. Elle ordonne même à un de ses gardes de le tuer mais à la surprise générale, Eiji s'interpose pour protéger l'exorciste...

On en apprend davantage sur le rôle de Mighiri qui jusque là était très discrète. Elle est en fait la fiancée de Tamaki, choisie pour lui par le clan. Les Otoya ne sont pas montrés sous leur meilleur jour puisqu'ils ne pensent qu'à utiliser le pouvoir de l'exorciste, déjà épuisé par l'absence de son chapelet, tout en le dénigrant sévèrement à cause de son sang mêlé duquel ils sont pourtant responsables. Tamaki, suivi de ses trois protecteurs Hideri, Mighiri et Tokiwa, décide alors de quitter le clan Otoya.

« Je crois qu'aujourd'hui, [il] n'éprouve plus que de la haine pour moi. Je ne pourrai donc jamais lui avouer mon amour. »

Eiji est tombé amoureux de Tamaki qui lui a offert une perle de son chapelet quand ils étaient enfants. C'est lui qui l'a aidé à supporter sa douleur et le sorcier ne l'a jamais oublié. Dans ce tome, il remet en question les choses auxquelles il croyait ainsi que les agissements de son clan. Au final, malgré le fait qu'on nous rappelle régulièrement que Tamaki et Eiji sont destinés à s'affronter, ce n'est plus le cas : le véritable ennemi et la seule menace est dorénavant le roi Hira. Eiji n'est même plus nécessaire pour créer des démons ; son rôle est devenu secondaire pour les Gekka.

La transformation des sorciers est assez étrange et l'explication de changement de sexe manque beaucoup de clarté. On se pose beaucoup de questions. Par exemple, puisque la mort est immédiate à la naissance de l'enfant, comment Hyo et Kaname ont-ils pu survivre ? De plus, pourquoi certains restent femmes et d'autres redeviennent hommes ? Ou encore, quelle est cette magie fécondatrice ? D'ailleurs, transformer Eiji en femme au moment où on a la certitude de ses sentiments donne l'impression, assez gênante, de lui offrir ainsi toute la légitimité pour aimer Tamaki. Cela ressemble aussi à une sorte d'acceptation de sa féminité. Encore une fois, le lecteur reste perdu dans des explications bancales qui arrivent au compte goutte.

Dans ce tome également, on décèle des faiblesses dans la construction et la narration. Les éléments s'enchaînent trop vite, sans réelle coupure, Natsuki Takaya utilise aussi des ellipses temporelles sans fondement. La partie magie et combat est traitée avec maladresse. En revanche, on sent une grande volonté de la part de la mangaka à véhiculer les valeurs et les messages qui lui tiennent à cœur, comme par exemple la bonté qui se cache en chacun. On ajoutera pour finir qu'il est dommage que les termes spécifiques au travail d'exorciste (esprit second, la porte) soient entre guillemets à chaque fois, cela casse un peu l'immersion.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Hinae
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs