Danmachi - Sword Oratoria Vol.1 - Actualité manga
Danmachi - Sword Oratoria Vol.1 - Manga

Danmachi - Sword Oratoria Vol.1 : Critiques

Dungeon ni Deai o Motomeru no wa Machigatte iru darou ka Gaiden - Sword Oratoria

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 14 Septembre 2020

Chronique 2 :

Rencontrant le succès au Japon très vite après le lancement en 2013 du light novel d'origine, la licence DanMachi a explosé à l'international avec sa première saison animée diffusée en 2015. Depuis, l'oeuvre n'a pas vu sa popularité retomber, avec une saison 2 ainsi que le film Arrow of the Orion en 2019, et une saison 3 attendue pour cet automne, sans oublier des OAV très axées fan-service. La France n'a pas échappé à cette popularité, tous ces animes ayant été diffusés chez nous (sur Wakanim, entre autres) puis étant sortis ou prévus sur support physique chez Black Box, tandis que le light novel et le manga sont en cours de parution respectivement aux éditions Ofelbe et Ototo. Mais parallèlement à la série-mère, la licence DanMachi, comme un certain nombre de light novels à succès, a également donné naissance à quelques spin-off dont le plus connu est sans nul doute Sword Oratoria.

Sword Oratoria est, à l'origine, un light novel (inédit en France) toujours écrit par Fujino Ômori, mais cette fois-ci illustré par Kiyotaka Haimura, artiste également bien connu pour avoir conçu les illustrations du light novel culte A Certain Magical Index. Lancé au Japon en 2014 donc seulement un an après la série-mère, ce spin-off est toujours en cours dans son pays d'origine, et il a a été popularisé à l'international en 2017 avec une adaptation animée disponible en France notamment sur la plateforme Wakanim et en DVD/Blu-ray chez Black Box. Mais l'oeuvre a également connu, dès son année de lancement au Japon, une adaptation manga qui elle aussi se poursuit toujours et qui est dessinée pour le magazine Gangan Joker de Square Enix par Takashi Yagi, dont c'est la toute première série.

Sword Oratoria nous replonge donc au sein de la cité-labyrinthe d'Orario et de son Donjon attirant nombre d'aventuriers. Là où DanMachi se centre sur le parcours de Bell Cranel destiné à devenir grand avec sa Familia d'Hestia, ce spin-off, lui, vient se centrer sur la familia dont fait partie Aiz Wallenstein, la "Princesse à l'épée" qui a éveillé la profonde admiration du jeune garçon aux cheveux blanc et qui est considérée comme l'une des meilleures aventurières actuelles, si ce n'est la meilleure. La Familia de Loki, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, est l'une des plus grandes et des plus importantes Familias de la ville, surtout en ce qui concerne l'exploration du Donjon où elle s'enfonce toujours plus profondément pour découvrir de nouvelles choses et se confronter à de nouveaux dangers. Si pas mal d'aventuriers de la Familia sont reconnus pour leur puissance (en tête Aiz bien sûr, mais aussi le commandant prum Finn, la haute elfe Riviera et le nain Gareth qui sont les trois premiers "enfants" de Loki ainsi que trois des aventuriers les mieux classés d'Orario).

La version manga de Sword Oratoria commence de façon assez classique, sur l'une des explorations du Donjon dont la familia de Loki a le secret, jusqu'au 51e sous-sol, mais avec évidemment à la clé quelques imprévus. Tandis que celles et ceux connaissant déjà DanMachi pourront profiter de sous-sols plus profonds jamais vus dans la série-mère pour l'instant et donc aussi de certains monstres bien plus imposants, le néophytes à l'univers de Fujino Omori auront l'occasion d'assimiler les grandes lignes de cet univers et de son fonctionnement au fil de l'action: principaux personnages de la familia de Loki, différentes classes, fonctionnement du Donjon, rôle des deusdea... cela dit, quand on dit "grandes lignes", ce sont vraiment juste les grandes lignes, et pour profiter au mieux du récit il est sans doute quand même préférable de déjà connaître DanMachi.

Pour celles et ceux ayant vu l'anime, ce tome 1 correspond à peu près pile poil au premier épisode (et un peu le deuxième dans les dernières dizaines de pages), et il ne s'agit donc essentiellement que d'une introduction au bout de laquelle la rute d'Aiz et de Bell finit par se croiser pour la première fois, quand la Princesse à l'épée sauve le héros de DanMachi d'un minotaure en faisant naître en lui la profonde admiration qu'on lui connaît. Bien sûr, le récit ne répète pas inutilement cette fameuse scène marquant le tout début de DanMachi, et nous la fait vivre du point de vue d'Aiz, la belle blonde taciturne s'interrogeant notamment sur al raison pour laquelle Bell s'est enfui (est-ce qu'elle fait peur ?).

A part ça, il est également intéressant de souligner la place de Lefiya dans ce tout début de série. Jeune magicienne elfe transie d'admiration pour Aiz et ayant encore beaucoup à apprendre en tant que "novice", cette jeune fille est, au début de l'anime, un peu présentée comme le personnage principal, avant que cela ne change (même si Lefiya gardera évidemment une place très importante), mais dans le manga c'est beaucoup moins le cas et elle apparaît plutôt comme une membre du groupe d'aventuriers parmi les autres. Par ailleurs, si son admiration pour Aiz est ici aussi bien présente, elle est pour l'instant mise en scène de façon bien moins insistante que dans l'anime, et il en est de même pour les moments où la lubrique déesse Loki se met à la tripoter. En ce sens, on peut dire que le manga est pour l'instant mieux équilibré sur ce genre de petits passages, par rapport à l'anime qui était parfois trop insistant/lourd là-dessus. Bien sûr, ici aussi on a notre petite part de fan-service, mais elle est moins envahissante, et c'est tant mieux.

Enfin, ce premier tome est déjà l'occasion d'appréhender et d'apprécier les relations au sein de la familia de Loki, au fil des interactions que ses membres peuvent avoir entre eux dans les combats ou dans les instants plus calmes. L'admiration de Lefiya pour Aiz bien sûr, mais aussi l'amitié de Thiona, l'amusement qu'elle a dans le combat, l'amour de sa soeur Thioné pour Finn, le coté bourrin de cette dernière quand elle se laisse aller, la fiabilité du prum dans ses analyses de la situation et dans ses directives, les moments houleux de Bête avec Thiona, le complexe de cette dernière sur sa poitrine... on pourrait continuer la liste longtemps tant chaque visages principal de la familia dégage déjà pas mal de choses qui contribuent beaucoup au dynamisme du récit. Et en point d'orgue de tout ceci, il y a bien sur ce qui s'installe doucement autour d'Aiz, et des origines sans doute douloureuses de son désir de devenir toujours plus forte.

Sur le plan visuel, on sent que Takashi Yagi tâtonne un peu par moments pour s'approprier parfaitement les designs d'origine du roman, et étrangement cela se voit en particulier pour notre héroïne, Aiz, dont l'anatomie est parfois variable, surtout au niveau de la tête. Une constatation qui, toutefois, entache peu ne copie graphique très encourageante, surtout par rapport au manga de la série-mère qui était bien plus inégal que ça dans ses premiers tomes. Ici, Yagi propose un rythme assez soutenu, bien porté par des personnages vifs qui contribuent beaucoup à l'animation, mais aussi par des décors de Donjon soignés, des premiers monstres parfois assez élaborés, et une mise en scène fluide dans les moments d'action avec plus d'un angle de vue bien trouvé. De bonne bases, qui s'amélioreront sûrement sur la longueur.

Au bout du compte, si l'on sent bien que ce premier volume n'est qu'une introduction, les choses se mettent très honnêtement en place dans un rythme emballant et avec des personnages bien posés, et cette version manga s'annonce donc plaisante à suivre.

Côté édition, soulignons que Marie-Saskya Raynal, traductrice de la série-mère (en light novel et en manga) ne reprend pas sa fonction pour ce spin-off et cède sa place au studio Charon, ce dernier s'en sortant bien sauf sur un petit détail: le nom de famille de Lefiya, écrit Wiridis quand partout ailleurs il est écrit Viridis. un tout petit détails pas grave du tout mais qu'il convenait de signaler. A part ça, on a droit à 4 premières pages en couleur sur papier glacé, à un papier alliant souplesse et épaisseur, à une très bonne impression, et à un lettrage soigné.


Chronique 1 :

DanMachi (abréviation de Dungeon ni Deai wo Motomeru no Wa Machigatte Iru Darô Ka) de Fujino Omori rencontre un joli succès au Japon, si bien que l'auteur a décidé bien rapidement d'étendre son univers. Lancé en 2012, le light-novel d'origine donne lieu à un spin-off dès l'année suivante : Dungeon ni Deai wo Motomeru no Wa Machigatte Iru Darô Ka – Sword Oratoria, abrégé simplement en Sword Oratoria pour plus de simplicité. Cette fois, Suzuhito Yasuda n'est plus aux illustrations, aussi il laisse sa place au dessinateur Kiyotaka Haimura. A ce jour, douze volumes ont été publiés, le roman ayant même gagné sa propre adaptation animée de douze épisodes par le studio J.C.Staff, en 2017.

Ce n'est pas étonnant que le titre ait aussi eu droit à sa déclinaison manga. En 2014, soit la même année que le lancement du spin-off sous sa forme de light-novel, un manga Sword Oratoria commence à paraître dans les pages du magazine Gangan Joker de Square Enix. Au dessin, nous découvrons un auteur qui a fait ce début avec ce projet : Takashi Yagi. Le manga étant toujours en cours de parution (avec 16 volumes au compteur), il n'a aucun autre projet à son actif.

A Orario, la Familia de Loki est parmi les plus prestigieuse, notamment parce qu'elle compte en ses rangs de nombreux puissants guerriers. C'est le cas d'Aiz Wallenstein, épéiste que l'on surnomme « La princesse à l'épée », de par sa puissance démesurée. Cette dernière est si forte qu'elle est parfois le dernier rempart de son équipe. Mais ça ne suffit pas à Aiz qui désire toujours plus de puissance...

Le synopsis de Sword Oratoria peut donner l'impression de tenir sur un post-it, et à juste titre. Adapté du roman de Fujino Omori, le manga assume totalement son statut de spin-off, puisqu'il repose partiellement sur les connaissances du lecteur et son appréciation de l'univers de base. Certes, les quelques mécaniques de DanMachi sont expliquées et les personnages importants de la Familia de Loki passés au crible, mais mieux vaut avoir eu une première approche du récit d'origine (que ce soit par le light-novel, le manga ou l'anime), pour se lancer. Pour preuve : L'ouverture du tome présente la rencontre entre Bell et Aiz, un passage qui sera de nouveau au centre de ce premier volume et qui présente beaucoup plus de saveur si on connait déjà l'histoire principal, le point de vue du jeune aventurier aux cheveux blancs, et éventuellement les répercussions de ce face à face.

Du point de vue du nouveau lecteur, l'aventure sera peut-être un peu plus confuse. Bien que de petits rappels soient donnés ci et là dans le monde, difficile de comprendre l'envergure du scénario et la finesse des concepts d'aventuriers et de Familia dans cet unique premier tome. Le novice comprendra que des guildes d'explorateurs arpentent le donjon, et c'est tout. Mais d'un autre côté, cet opus de démarrage ne cherche pas spécialement à raconter autre chose qu'une première grande aventure pour contextualiser davantage le groupe d'Aiz. Néanmoins, il est plus agréable de se plonger dans le récit avec un peu de bagages.

On sent alors clairement qu'on fait face à une introduction, ne serait-ce parce que le point final de la première aventure correspond au démarrage du DanMachi originel. Le volume, via une aventure prenant de plus en plus d'ampleur, met l'accent sur les personnages hauts en couleur, et leurs interactions particulières. L'ensemble jongle assez bien entre péripéties intenses et moments d'humour pur qui résident en grande partie sur le fan-service. C'est simple mais efficace, et les quelques grands moments de bravoure des personnages parviennent à satisfaire, notamment grâce à la patte de Takashi Yagi qui se révèle très efficace lors des scènes de combats. Sa mise en scène est vive et claire, aussi on apprécie à chaque instant le spectacle qu'il nous présente.

En somme, ce premier volume de Sword Oratoria se place dans la continuité du DanMachi initial, tant par son ambiance que le type de péripéties proposé. Encore une fois, mieux faut connaître l'univers d'origine pour mieux apprécier l'univers. Le spin-off devient alors assez efficace, simple dans la forme mais honnête en tant que première approche de ce dérivé. Les aventures comme les personnages devront gagner en consistance, et on restera curieux de voir les échos que les deux séries peuvent se faire, et ce que Sword Oratoria peut approcher à l'aventure principale.

Côté édition, Ototo livre une très bonne copie, comme à son habitude : Un agréable papier un poil épais comme à l'accoutumée, quelques pages couleur en ouverture de titre, et une traduction bien vivante par le studio Charon.

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction