DSP Romeo Vol.3 - Actualité manga
DSP Romeo Vol.3 - Manga

DSP Romeo Vol.3 : Critiques

DSP Romeo

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 30 Octobre 2020

Kôyô et Jade se sont enfin unis... avant que Kôyô ne tombe dans un étrange coma. Le verdict de Môlska ne tarde pas à tomber: non seulement son coma pourrait bien être artificiel, mais en plus il est enceint ! Pour que le foetus ne meure pas mais aussi pour faire face aux sentiments de Kôyô et les accepter, Jade entreprend alors de pénétrer le liquide de Môlska en espérant pouvoir réveiller et sauver le jeune lycan...

C'est sur ces événements que s'achevait le deuxième opus de DSP Roméo, non sans entretenir une certaine attente, et fort logiquement Asia Watanabe reprend le cours de son récit... mais, plutôt que de poursuivre les choses de manière linéaire, la mangaka préfère surprendre tout en conservant une logique narrative, en profitant de cet événement pour enrichir considérablement son récit.

Ainsi, même si les corps sont en permanence sensuels et que l'histoire vient flirter avec le registre de l'omegaverse de manière originale (via le changement de sexe), l'érotisme se fait cette fois-ci beaucoup moins présent (c'est simple, il n'y a aucune sexe de sexe dans ce tome) pour laisser surtout la place à des développements, au fil d'événements qui ont des allures de "flashback" dans la mesure où l'on découvre beaucoup plus le passé de Kôyô (tout choupinou quand il est petit) et la nature de son attachement pour Aurora, qui a promis qu'il le protégerait, lui donc la nature reste assez atypique et qui est pourvu du double don de télépathie et d'empathie, ce qui en fait précisément un être plutôt unique de par sa conception de l'amour, un sentiment particulièrement complexe d'habitude pour les lycans. Mais entre l'opération de régulation et la réclusion, c'est aussi Aurora qui ressort fortement enrichi de la lecture. Au fil du récit, la mangaka n'oublie pas non plus de s'intéresser un peu plus en détails à Môlska et à ce qu'il est exactement, au concept de Luna Starla... tandis que la dernière partie du tome aborde le concept d'âmes soeurs d'une façon tout à fait unique, dans la mesure où les deux "âmes" en question forment réellement un seul et même être. Difficile de faire amour plus fusionnel...

Visuellement, hormis les personnages sensuels, Watanabe séduit pour certains éléments de faune et de flore recherchant l'originalité, tandis que d'autres décors restent plus basiques (essentiellement quand l'autrice se base sur des photos). Et si la narration peut parfois sembler brouillonne tant le contenu se veut riche et qu'il faut donc par moments s'accrocher, le jeu en vaut la chandelle au vu de la volonté de l'autrice d'exploiter ses idées et ses originalités jusqu'au bout.

On reste donc intrigué et séduit après la lecture de ce troisième volume assez exigeant mais confirmant que DSP Romeo ne ressemble à aucune autre lecture du genre. Et en attendant la suite, on peut également toujours profiter de la très longue postface de la mangaka, qui se plaît toujours autant à décortiquer sa série.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs