DR. Dmat Vol.10 - Manga

DR. Dmat Vol.10 : Critiques

Dr. Dmat - Gareki no Shita no Hippocrates

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 17 Avril 2018

Dernière recrue en date, Sangetsu est un jeune homme aux convictions très humaines, nourri par un profond désir de sauver un maximum de personnes possibles... mais son caractère, pas encore totalement prêt pour la dureté du travail en Dmat, lui a fait provoquer bien malgré lui une terrible erreur: piqué par sa faute par une aiguille le Dr Murakami a contracté le virus de l'hépatite C, et ne peut plus rester au sein de la Dmat. Quittant Arisugawa et ses fonctions, choisissant de se marier pour passer à autre chose au plus vite, il prend également soin d'annoncer la nouvelle à chacun... y compris à Sangetsu, à qui il évite toutefois d'avouer que c'est son erreur involontaire qui est la cause de tout. C'est qu'il ne faudrait pas briser d'emblée la volonté et le mental de ce jeune qui souhaite tant sauver des vies... Mais Sangetsu sera-t-il à la hauteur ? Saura-t-il épauler comme il se doit Hibiki, homme qu'il ne comprend pas ? Et que penserait-il s'il en venait à apprendre la vérité sur les conséquences de son erreur ?


Les deux premiers tiers du volume s'appliquent essentiellement à dépeindre le départ de Murakami, la tâche qu'il confie à ce dernier, et les avancées pleines d'incertitude de ce dernier qui a encore beaucoup de choses à apprendre. Si Murakami reste admirable dans son désir de ne pas faire culpabiliser Sangetsu et de ne pas montrer aux autres sa tristesse de devoir quitter la Dmat, le lecteur aura l'occasion de bel et bien voir cette tristesse, rendant le personnage assez humain avec ses faiblesses. Mais c'est surtout Sangetsu qui intéresse le plus: si Murakami et d'autres lui pardonnent son erreur, ce n'est pas le cas de tout le monde, et Sachiko vit très mal la situation... La suite est alors une assez bonne montée de tension où , lors d'une nouvelle mission, Sangetsu pourrait bien apprendre de nouvelles choses. Sur lui-même et sur son erreur, tout d'abord: comment assumer son sentiment de culpabilité ? Mais aussi sur son travail: malgré son désir de sauver toutes les vies possibles, la situation ne peut être si idéale... Entre culpabilité et sentiment d'impuissance, il semble proche de craquer. Ce sera alors l'occasion pour lui, peut-être, de mieux cerner l'homme qu'il comprend si peu: Hibiki, qui lui enseignera un élément essentiel de cet éprouvant travail: toujours se relever et ne jamais renoncer.


Dans l'ensemble, les auteurs restent sur une recette assez classique, avec quelques petites montées de pathos pas toujours fines, mais souvent assez efficaces, même s'il y a certains passages où on aurait clairement aimé un peu plus de pudeur (comme quand Murakami craque et qu'on le voit en gros plan), des avancées assez prévisibles dans l'ensemble, et quelques à-côté venant légèrement alléger le récit via quelques considérations sentimentales (autour de Kumi, puis de Rin) qui ne vont pas chercher loin et font du surplace. Mais dans l'ensemble, ça reste vraiment efficace, que ce soit dans l'abord de Sangetsu, dans la gestion du rythme ou dans la mise en avant d'un travail profondément éprouvant, mais indispensable. C'est un peu le même topo dans le dernier tiers du tome, qui entame une nouvelle mission suite à des intempéries. Les auteurs jouent un peu la corde sensible en laissant le temps de brièvement voir la vie des futures victimes juste avant l'incident, on a donc facilement envie de voir ce que Hibiki et les autres pourront faire pour tenter de les sauver, tout comme on attend de voir comment sera mise en avant la collaboration entre plusieurs Dmat dans le dernier volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction