Hikari no Densetsu - Cynthia ou le Rythme de la Vie Vol.1 : Critiques

Hikari no densetsu

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Mars 2012

Nombreux seront ceux qui connaissent « Cynthia, ou le rythme de la vie » diffusé en anime à l’époque du Club Dorothée. L’adaptation télé est une chose, mais Tonkam a eu l’excellente idée de remettre ce mythe du shojo au goût du jour avec une édiction double qui comptera huit tomes. Parce que le vieux shojo revient à la mode pour ceux qui n’avaient pas eu l’occasion de le connaitre, c’est le moment de se jeter sur cette belle occasion de découvrir les aventures d’Hikari, qui ne manquent pas d’intérêt. Tout commence lors d’une compétition de GRS (gymnastique rythmique) où se produit Diana Groicheva, la reine bulgare de la discipline. Elle fait une infime erreur, que personne ne repère à part Hikari, qui s’empresse de la faire remarquer. Mais seule Diana la croit, consciente de sa faille, et lui propose de venir étudier la GRS dans son pays natal, lui promettant un brillant avenir. Seulement, notre futur championne désire être connue dans la GRS, mais au sein de son pays natal, pour révolutionner la GRS nipponne. C’est ainsi qu’elle intègre le club de son lycée, impatiente de faire ses preuves. Elle y rencontre Hazuki, meilleur espoir japonais de ce sport, idole de son lycée et principale adversaire pour les J.O de Séoul. Rien que ça. Mais leur rivalité va prendre un tout autre sens quand Oishi débarque, avec son beau sourire et la promesse de toujours veilleur sur Hikari. La jeune fille est partagée entre de tendres sentiments et les exigences de la GRS, qui lui demande des résultats et des performances.

Evidemment, le style vieillot ressort tout de suite. Là om les héros de shonen ont tous des compétences extraordinaires mais restent faibles et vaillants, se battant contre les autres et contre eux-mêmes ... c’est la même chose pour Hikari. On retrouve tous les codes du manga sportif, à savoir une héroïne naturellement douée pour la GRS (et c’est peu dire !) mais aussi faible par certains endroits. Elle est ainsi un peu trop naturelle et manque de technique, jouant sur son dynamisme et sur sa bonne humeur. Elle a des progrès à faire et s’inspire beaucoup de ses aînés, mais à force de travail acharné, plus rien ne l’arrête. On apprécie toutefois que l’histoire d’amour soit, dès le début de l’histoire, laissée au second plan. C’est un point important mais le sport passe avant tout, et cela pour notre plus grand plaisir. Les relations entre les personnages sont claires, complexes, parfois un peu trop basées sous le signe du bonheur et de l’entraide, mais c’est sans doute l’esprit sportif qui veut cela, pour l’instant ... La narration avance lentement et vite en même temps. Les temps de compétition sont extrêmement étendus dans le temps du manga, et l’on en prend beaucoup pour les lire. En effet, chaque ressenti, chaque émotion et chaque retournement de situation prend tout son sens à l’intérieur de la compétition. C’est classique dans les mangas sportifs, mais ici peu dérangeants puisque les figures exécutées sont réellement envoûtantes, avec des effets de style et une précision dans les corps qui nous transportent réellement à l’intérieur du manga. La lecture se fait donc sans temps mort, tantôt lente sur les passages importants qui font progresser les protagonistes, tantôt rapide pour ce qui a moins de teneur narrative.

Le graphisme joue un rôle important dans ce premier tome. En effet, si les yeux et les visages ont un peu enfantins ou trop ancrés dans le shojo et les étoiles, le reste ne l’est pas du tout. Les corps des gymnastes sont très réalistes, dans des poses mettant en valeur leur souplesse avec une facilité déconcertante. On ressent la facilité de leurs gestes, et en même temps leur complexité. De plus, lors de ces instants magiques, la dynamique des cadres est totalement revisitée avec une exposition beaucoup plus intéressante des figures, au premier plan, très bien mises en avant. Les mouvements sont alors très matures tandis que les visages le sont beaucoup moins, un contraste étonnant mais parfaitement maîtrisé par l’auteur. Les scènes comiques allègent le tout, pour un ensemble réellement magnifique. L’édition de Tonkam est agréable, avec une couverture qui représente tout à fait l’univers du manga, bien qu’un peu trop enfantin peut être étant donné que le public est bien plus large. L’édition double permet d’avoir plus de lecture d’un coup mais souvent il faudra le digérer en deux fois, tant les informations peuvent être conséquentes. Enfin, la traduction a clairement de gros problèmes entre les tutoiements ou les vouvoiements des personnages, point à améliorer qui gâche un peu la lecture. A part ça, rien à dire si ce n’est que Hikari no densetsu est un incontournable !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs