Cuisine des sorciers (la) Vol.1 - Actualité manga
Cuisine des sorciers (la) Vol.1 - Manga

Cuisine des sorciers (la) Vol.1 : Critiques

Tongari Bôshi no Kitchen

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 03 Novembre 2021

Depuis son lancement en France en mars 2018, la superbe série L'Atelier des Sorciers de Kamome Shirahama est assurément devenue une oeuvre-phare de Pika Edition, et l'éditeur n'a jamais cessé de le démontrer au gré des différentes éditions collector souvent élaborées sur ce manga, ou tout simplement en ayant invité la mangaka au salon Livre Paris pour le lancement du tome 1. Ainsi, il n'est pas étonnant de voir désormais arriver dans notre langue le premier spin-off officiel de la série, La Cuisine des Sorciers ! De son nom original Tongari Bôshi no Kitchen, cette série est en cours au Japon depuis novembre 2019 dans le magazine Morning Two des éditions Kôdansha (magazine accueillant aussi la série-mère), et il s'agit de la deuxième série de la carrière de Hiromi Satô, une mangaka qui a débuté en 2017 avec le manga en 3 volumes Iso Asobi (inédit en France).

Dans ce spin-off, exit la magie... ou presque. Car c'est sur le plan culinaire que se penche Hiromi Satô, en nous proposant de retrouver Kieffrey et Olugio dans un cadre bien différent des cours de magie donnés à leurs 4 adorables élèves. Dès qu'ils ont un peu de temps libre, les deux hommes s'appliquent surtout à montrer leurs talents en cuisine, en concevant, lors de diverses occasions, des petits plats avec des ingrédients du coin et une petite pincée de magie pour sublimer le tout.

La mangaka nous propose, dans ce premier tome d'un peu moins de 160 pages, dix chapitres, pour autant (voire un petit peu plus) de recettes. Et il y a beau y avoir généralement une très brève contextualisation (concevoir un petit en-cas pour le soir, faire des sandwichs en vue d'un pique-nique avec les jeunes filles, pousser ces dernières à concevoir leurs propres soupes, faire manger des légume à Trice qui n'aime pas ça...), il ne faut vraiment pas s'attendre à un spin-off venant considérablement enrichir le manga d'origine. Les chapitres sont indépendants, restent plutôt brefs et rapides, et se contentent donc essentiellement de nous montrer les personnages en train de cuisiner avec des ingrédients existants ou inventés, tout en se facilitant éventuellement la tache de temps en temps avec un tout petit peu de magie. Le récit offrant alors, en filigranes, une jolie petite mise en valeur de la cuisine qui, quelque part, est une vraie magie elle aussi quand on la maîtrise.

Mais justement, ce spin-off culinaire vous aidera-t-il à devenir de vrais magiciens de la cuisine ? Eh bien... pas si sûr, et c'est un peu là que le bât blesse le plus. Chaque fin de chapitre a beau nous présenter la recette du plat cuisiné dans le chapitre en question, les explications restent très vagues et n'aideront en rien des néophytes... En revanche, elles offriront des pistes sympathiques pour celles et ceux qui savent déjà assez bien cuisiner, pistes où il faudra juste remplacer certains ingrédients inventés (vanille des sables, sucre cristal...) par des ingrédients proches existant bel et bien dans notre réalité... A partir de là, la magie peut fonctionner, en laissant libre cours à une part d'imagination chez le sorc... cuisinier !

Enfin, sur le plan visuel, on sent toute l'application de Hiromi Satô pour rester extrêmement proche du style d'origine de Kamome Shirahama. Certes, les designs des personnages sont un petit peu moins riches et profonds, mais l'ensemble reste fidèle, assez dense jusque dans les décors bien présents et dans la représentation des plats et de la magie, et on n'en demande pas forcément beaucoup plus.

En définitive, La Cuisine des Sorciers se présente comme un spin-off anecdotique par rapport à la série-mère, mais suffisamment sympathique pour qu'on lui laisse sa chance. Il faut bien avouer qu'un manga culinaire, ce n'est absolument pas ce à quoi on aurait pensé en premier pour un spin-off de L'Atelier des Sorciers, tant l'oeuvre de Shirahama possède un univers qui aurait pu appeler à d'autres dérivés plus enrichissants. Mais malgré les limites du projet autant dans le concept que dans les recettes, il y a un certain charme qui se dégage du travail effectué par Hiromi Satô.

Cette chronique ayant été réalisée à partir d'une épreuve numérique fournie par l'éditeur, pas d'avis sur l'édition.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.25 20
Note de la rédaction