Crimson prince Vol.9 - Actualité manga
Crimson prince Vol.9 - Manga

Crimson prince Vol.9 : Critiques

Kurenai Ouji

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 29 Mars 2012

Tandis que Kôjirô est revenu du sixième jardin, Issa voit ressurgir devant lui le souvenir de l'ange qu'il a accidentellement tué plusieurs années auparavant. Dans les deux cas, l'énigmatique Mutsuki est au coeur des interrogations, et l'heure est donc venue d'en apprendre plus sur elle...

C'est ce que nous propose de découvrir pendant un peu plus de cent pages Souta Kuwahara, qui revient ici sur Mutsuki, en dévoilant les raisons qui la poussent à agir comme elle le fait. Nous découvrons l'enfance de la jeune fille aux côtés de sa soeur Mitsuki, puis l'événement qui l'a persuadée que tous les démons ne sont pas foncièrement mauvais. Le caractère de la demoiselle, désireuse de prouver à tous que les démons peuvent être gentils, la rend plus attachante, et, de fil en aiguille, l'auteure fait se rejoindre, comme on s'y attendait, certains éléments, tout en intrigant autour des agissements du Roi des Enfers, assez énigmatique.

En somme, la première moitié de ce neuvième volume se veut plutôt riche, mais souffre quand même de deux gros défauts : premièrement, Souta Kuwahara a une nouvelle fois tendance à rallonger la sauce, car ce qu'elle raconte ici aurait très bien pu tenir en moins de pages. Deuxièmement, n'importe quel lecteur un brin perspicace a pu deviner auparavant où la mangaka allait en venir, et de ce fait, la longueur du focus sur Mutsuki peut se faire encore plus sentir.

En filigranes, ce sont également Mitsuki et Issa qui profitent de ce passage pour gagner en intérêt. Qu'ils le veuillent ou non, ces deux-là se rapprochent petit à petit, surtout via les événements du passé liés à Mutsuki.

La suite du tome, quant à elle, remet de côté les révélations pour laisser envisager une évolution dans la relation entre Kôjirô et Hana... Enfin ! Cela dit, ne crions pas victoire trop vite, car les deux adolescents, à force de s'éviter du regard et de rougir à tout va, paraissent tellement coincés qu'on se dit qu'on pourrait très bien attendre encore un long moment avant de voir les choses bouger concrètement de ce côté-là. En tout cas, nul doute que l'aspect relativement mignon de cet amour réciproque inavoué saura conquérir un public assez fleur bleue, car même si Kuwahara saute ici à pieds joints dans la banalité, son trait et sa narration assez doux rendent le tout plutôt agréable.

En fait, ici, Crimson Prince confirme à nouveau qu'il s'adresse avant tout à un public assez jeune et à tendance féminine, tant la confrontation anges/démons, leur aspect nuancé (les démons ne sont pas tous méchants) véhiculant un vague message de tolérance et la longue (très longue) naissance de sentiments entre Kôjirô et Hana sont développés de manière très cliché, sans pour autant que le tout soit bancal. Il est simplement regrettable que Souta Kuwahara tarde tant à faire décoller son récit sur certains points : les révélations arrivent encore de manière trop espacée, et le nouveau focus sur les sentiments de Kôjirô et Hana, qui n'évoluent toujours pas, tend sérieusement à lasser.


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs