Coyote Vol.1 - Actualité manga
Coyote Vol.1 - Manga

Coyote Vol.1 : Critiques

Coyote

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 03 Mai 2019

En mai 2018, la collection Hana des éditions Boy's Love accueilli une manga que l'on avait découvert quelques mois avant chez Taifu Comics avec le très bon Void: Ranmaru Zariya. Parue au Japon à partir de 2016 chez Frontier Works dans le magazine Daria et comptant deux volumes, Coyote est une série fantastique qui a été joliment remarquée dans son pays d'origine, en ayant été élue 4ee meilleur manga Bl aux Chil Chil Bl Awards 2017, et ayant été classée 12e au Kono Bl Ga Yabai 2018.

Dans ce récit, on commence par suivre la rencontre entre deux hommes dans un bar de jazz. L'un se fait appeler Marlène, et y joue du piano. L'autre est dénommé Lili, et il s'agit d'une jeune homme que Marlène courtise de ses avances depuis quelque temps. Bien qu'il soit sincèrement attiré par Lili, Marlène a jusqu'à présent été repoussé par ce dernier... jusqu'à un soir où, en le rattrapant dans la rue alors qu'il est mal en point, Marlène voit Lili obtenir des crocs et des ongles plus longs, ongles devenant en réalité des griffes. Car Lili est en réalité un loup-garou: les soirs où la lune brille au plus fort, il se transforme et connaît de fortes périodes de rut. Depuis 70 ans, les loups-garous sont considérés comme éteints auprès de la population, et Lili ainsi que les siens s'appliquent donc constamment à garder leur secret, afin de ne pas éveiller la panique chez les humains et de ne pas se mettre eux-mêmes en danger. D'autant plus qu'actuellement la situation est on ne peut plus tendues entres les loups-garous emmenées par le dénommé Kiefer et la famille Garland, un clan mafieux déterminé à chasser les loups-garous pour ses propres affaires. Dans ce climat de méfiance, Marlène affirme son amour et son désir pour Lili, tâchant même de le protéger. Mais même s'il cède à ses avances et ressent lui aussi une forte attirance, Lili, alias Coyote chez ses pairs, estime qu'il serait dangereux d'entamer une véritable relation avec un humain. D'autant plus que Marlène possède, lui aussi, ses propres secrets...

D'emblée, la mangaka installe un récit fantastique et sombre aux multiples influences occidentales (anglaises, françaises, allemandes), ce qui se ressent à travers diverses petites références culturelles de notre monde (Lili Marlene - ou Marleen - , Marlène Dietrich, le Moulin Rouge, ou même Sting), mais surtout via l'énorme travaille que l'artiste a effectué sur les décors, omniprésents et extrêmement immersifs dans leurs angles de vue et dans leur architecture. Un rendu immersif encore accentué par un trait fin, sombre et profond concernant les personnages, et par des trames fine, intenses et excellemment appliquées afin d'accentuer encore la profondeur. L'atmosphère qui est installée est alors parfaite pour nous offrir un début de récit très prenant dans la vie secrète des loups-garous, dans la guerre qu'a décidé de leur livrer le clan Garland à l'insu de la population, dans les différents enjeux plus personnelles qui se dessinent chez plusieurs personnages... et, bien sûr, dans la relation délicate et intense entre les deux personnages principaux, appartenant bien malgré eux à deux espèces différentes et à deux camps opposés... Cela anéantira-t-il leurs sentiments et leur relation ?

Au fil de ce premier volume assez intense, la mangaka se fait évidemment un plaisir de croquer quelques scènes érotiques du plus bel effet, tantôt sulfureuses, tantôt un peu sauvages, et toujours emplies de désir.

En résulte un début de série plutôt captivant, et à l'atmosphère très travaillée. Ranmaru Zariya nous avait déjà beaucoup séduits avec Void, et elle récidive sans mal Avec Coyote.

Du côté de l'édition, Boy's Love a soigné les choses avec pas moins de 8 premières pages en couleurs qui mettent très bien dans l'ambiance de par les couleurs choisies, la mise en scène et le découpage. Le papier allie souplesse et épaisseur, l'impression est très bonne, et la traduction de Laurie Asin sonne toujours juste avec beaucoup de naturel dans les formulations.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs