Contes Imaginaires - Raiponce et les Cinq Princes : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Janvier 2020

Dans un monde peuplé de royaumes, une mystérieuse sorcière à la longue et belle chevelure noire a choisi de lancer une malédiction à cinq princes, dans un but restant quelque peu obscur. Pourquoi ces princes ? Pourquoi n'a-t-elle jeté ses maléfices que sur des hommes ? La réponse se dessinera à travers un parcours emmenant lectrices et lecteurs dans chacun de ces royaumes où a frappé la sorcière, voire un peu plus encore.

Deuxième recueil de Tomoko Hako sur les trois que les éditions nobi nobi! ont décidé de réunir sous le nom "Contes Imaginaires", Raiponce et les cinq princes et en réalité plus vieux de deux ans que son prédécesseur, La Reine des Neiges et les cinq éclats. paru en 2011 au Japon, ce nouvel opus est donc également un petit peu plus inégal que La Reine des Neiges sur le plan visuel. La patte de Hako est bien présente, avec des décors très présents et réussis ainsi que des designs de personnages ayant bien des allures de conte, ce qui fait qu'il y a de quoi séduire facilement, mais certains visages sont plus inégaux ou peu expressifs, et le découpage manque parfois trop de rythme.

Une copie visuelle un peu moins fine, donc, mais restant soignée et qualitative, et épaulant assez efficacement une lecture où, après les contes d'Andersen, Hako se réapproprie ici 6 contes selon les versions compilées par les frères Grimm, à savoir Le Roi-Grenouille, La belle au bois dormant, Blanche-neige, Peau-de-mille-bêtes (ayant inspiré Peau d'âne), Les ducats tombés du ciel et Raiponce. Des contes souvent bien connus (le moins connu étant sûrement Les ducats tombés du ciel), que ce soit dans leurs version d'origine ou dans leurs diverses adaptations (ne serait-ce que chez Disney), et que la mangaka réutilise ici en les réinterprétant plus ou moins et en les reliant les uns aux autres à travers le parcours de la sorcière noire.

Six contes revus en un petit peu plus de 200 pages: à l'instar du recueil précédent, on ne peut que regretter un peu ce format somme toute très court pour que Hako parvienne réellement à se réapproprier les matériaux de base et à tisser un fil rouge assez conséquent. De ce fait, chaque reprise de conte reste ici un peu trop campée dans les grandes lignes, sans en faire ressortir grand chose, y compris au niveau des personnages qui ne sont un peu que des fonctions. C'est peu marquant, mais on suit l'ensemble sans déplaisir, notamment grâce aux qualités visuelles, mais aussi parce que mine de rien, l'autrice parvient à apporter des réponses et un petit développement suffisants autour de la sorcière noire, femme qui parvient à se faire assez envoûtante voire attachante dans son genre.

En somme, il ne faut, une nouvelle fois, malheureusement pas attendre grand chose de ces réinterprétations trop succinctes, mais la lecture conserve un certain charme qui peut facilement emballer une part du lectorat. Il ne reste plus qu'à voir ce que le troisième et dernier recueil, "Le Chaperon Rouge et les cinq sorts", le plus récent des trois, nous réservera.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction