Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 07 Septembre 2011
Après un premier tome compliqué, décevant et très bancal au niveau de la pertinence des relations et des émotions, le second opus de Comme un chat sur le sol ne fait, globalement, pas mieux. S’il s’améliore sur certains points, d’autres en revanche sont d’autant plus décevants et on ne se passionne pas pour cette série à qui il ne reste plus qu’un seul volume pour tenter de nous convaincre un peu mieux que ça. Dans ce tome, la personnalité plus sombre (disons la version noire) de Riya prend peu à peu le dessus sur la version plus calme (version blanche). Celle-ci est tout de même présente en début de volume, alors que le cousin de Riya lui rend visite et tente de comprendre ce qu’il se passe. Il n’est en effet pas vraiment au courant de la maladie de son cousin qui lui impose de vivre avec deux personnalités, il se rend toutefois compte que les trous de mémoire de Riya ont augmentés en fréquence, et s’inquiète légitimement pour son cousin. Mais Riya se concentre avant tout sur le concert qu’il doit donner dans peu de temps et qu’il répète tant bien que mal, malgré la présence Kosaka qui le perturbe grandement dans son attitude peu claire et très ambiguë.
Rapidement deux couples se détachent : version blanche x Kosaka qui se montre très peu enjoué à l’idée que Riya possède la clé de chez Ikeda, et version noire x Ikeda, justement. Les passions s’enflamment et l’auteur tente de rendre avec pertinence les sentiments de chacun mais déjà, on se perd dans les deux personnalités de Riya qui en plus d’être complexes ne nous intéressent pas. Ensuite, Kosaka est trop étrange pour être compris et Ikeda ne développe son rôle qu’en seconde partie de volume. L’auteur se perd dans des liens trop flous, ne prenant pas garde au réalisme qui s’enfuit en courant. On ne se passionne pas une seconde pour les émotions d’amour, de jalousie, de perdition, de volonté de protéger ... de tout ce petit monde. Le seul aspect qui aurait pu prendre une place importante dans l’émotion apportée au lecteur, c’est la petite précision concernant l’état de Riya. Ce serait apparemment dû aux violences de son père. Mais amené comme ça, sans préparation, avec le cliché du père qui veut faire de son fils un génie malgré tout ... c’est pauvre, peu original et tout sauf émouvant. Dommage, l’histoire aurait pu être beaucoup mieux traitée.