Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 14 Avril 2023
Une nouvelle journée commence pour Pieta, qui retrouve vite ses camarades à commencer par Danae et Chiaro. Sur l'horloge dominant la ville, il y a à nouveau trois aiguilles, signe que quelque chose de nouveau a commencé et qu'il est possible que quelque chose se produise à minuit... Pour faire court, le jeu a recommencé. Et maintenant que nos héroïnes ont conscience qu'elles portent en elles des pouvoirs, cela pourrait bien compliquer la situation.
Au bout d'un 3e volume assez dense bien que parfois fouillis dans sa narration, le récit de Coffee Moon s'enrichissait pas mal autour de ce concept de pouvoirs, ce celui des "bêtes noires", et de l'existence d'ennemies cherchant à éliminer les détentrices de pouvoirs qui ne sont pas dans leur camp. A commencer par Syzygie, mystérieux groupe qui ne dit rien qui vaille pour Chiaro et les autres. Dans cette optique, Bota Mochito continue ici d'enrichir doucement mais sûrement son récit avec l'entrée en scène de Full Moon, un groupe de détentrices de pouvoirs qui s'est ligué contre Syzygie, qui est mené par la dénommée Stéphanie, et qui cherche à enrôle nos héroïnes dans leur lutte. Reste à voir si ces nouvelles venues sont vraiment dignes de confiance, et c'est un peu ce que tâche de soulever la suite du tome, bien plus orientée action dès lors qu'une attaque de Syzygie a lieu ! L'auteur va néanmoins surtout se concentrer sur le face-à-face entre Chiaro et la dénommée Eugena Delacroix (vous avez la réf ?). Un affrontement qui va rapidement prendre une tournure certes rapide dans les évolutions d'Eugena, mais intéressant dans ce qu'il a à souligner sur cette "ennemie" souffrant surtout d'un gros complexe d'infériorité et permettant alors d'évoquer certaines choses autour du fardeau qu'elle porte, de l'impression de traverser son existence sans que personne n'attende quoi que ce soit d'elle.
Le tome se lit plutôt vite, surtout dans sa deuxième moitié. On regrettera un peu de relâchement graphique avec des designs moins profonds chez les héroïnes, ainsi que l'accumulation de grandes cases même quand ce n'est pas nécessaire (ça a du cachet quand l'auteur y travaille ses décors, mais ça fait ressortir une certaine pauvreté quand ce n'est pas le cas). Néanmoins, le mangaka sait toujours piquer la curiosité via plusieurs autres éléments plus ou moins prégnants: la vérité sur ce que représentent les yeux en tourbillons des jeunes filles (ce n'est donc pas qu'un effet de style de la part du dessinateur), la petite prise d'importance de Leona via un passage se déroulant chez elle, la possible découverte du pouvoir de Danae... et, surtout, des toutes dernières pages assez brutales, qui donnent très facilement envie de découvrir la suite au plus vite.
A l'arrivée, il y a encore des petites maladresses dans Coffee Moon, mais d'un autre côté l'oeuvre a vraiment assez d'arguments pour toujours piquer notre curiosité, plus encore quand Mochito Bota a le temps de bien soigner son travail visuel (ce qui n'est pas toujours le cas, comme dit plus haut) pour offrir une vraie atmosphère et en rendu léché. La suite se fera attendre avec la même curiosité que d'habitude.