Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 21 Avril 2014
La fine équipe des Code : Breaker étant réunie, l’heure est venue de se rendre au QG de l’Eden pour en découdre avec les Code : Names et découvrir la vérité sur le 32 Décembre. Nos héros doivent faire vite car Sakurakoji s’est scindé en deux formats miniatures de sa personne, l’une des deux mini-Sakura ayant filé l’ennemi au sein de l’Eden…
Voilà neuf volumes que cette longue partie autour des Code : Names a commencé et force est de constater que nous n’avons cessé de tourner en rond. L’équipe de héros s’est divisée pour s’affronter au nom de « l’Emperor », avant de se retrouver pour livrer bataille contre les soldats de l’Eden. Enfin, on ressent une avancée dans l’histoire puisque l’invasion du repaire ennemi a enfin lieu ! Toutefois, n’en demandons pas trop à Akimine Kamijyô car cet opus, tourné 100% action, ne laisse pas la place aux révélations…
Cette infiltration de l’Eden sonne comme un évènement charnière de l’histoire et débouchera à termes sur des révélations, il ne fait aucun doute. Seulement, la mangaka ne se brusque pas trop et si le tome est riche en combats, ceux-ci sont plus qu’anecdotiques. Si les Code : Names sont les ennemis de nos héros, voilà qu’ils sortent de leurs chapeaux des sous-fifres qui serviront d’amuse-gueule aux protagonistes de l’histoire. En clair, ils n’apportent rien à l’intrigue et leur unique but est d’être vaincu aussi rapidement qu’ils sont apparus, sans jamais revenir dans la série. Passé ce détail dérangeant, le tome propose de bonnes choses, notamment des combats qui ne mettent pas qu’Ôgami au premier plan, bien que des personnages comme Yukihina et Kôji se retrouvent clairement en retrait, et permettent même de développer un peu l’univers de la série tout en lui donnant une dimension tragique, comme c’est le cas avec l’intrigue des Code : Barre. Heureusement que ces développements en lui car on a là le seul élément donnant à l’action un intérêt réel, en dehors de l’escalade de puissance déjà présente depuis quelques volumes et qui ne cessent toujours pas. Concernant Rei et Toki, la formule était maitrisée mais pour Yuki, elle semble improvisée et laisse donc un goût amer en bouche, dommage…
Fort heureusement, la toute fin du volume passe à la vitesse supérieure avec la véritable entrée en scène des Code : Names, présageant une grande bataille à venir. Cela ne manque pas et la surprise est de voir Heike combattre lui aussi, et dévoiler sa véritable personne sans pour autant nuire à l’ambiguïté du personnage. Personnage charismatique de l’œuvre, Akimine Kamijyô parvient à le développer sans trop en faire et sans le dénaturer, et c’est tant mieux ! En parallèle à cette action grandissante, notons les mystères du 32 Décembre qui sont une nouvelle fois appuyés et qui, on l’espère, seront éclaircis dans les prochains tomes.
En définitive, nous avons là un tome maladroit sur de nombreux point mais qui a son intérêt. Les idées de Kamijyô sont globalement bonnes, le souci pour la mangaka est de les traiter justement sans se perdre dans un amas de concepts qui sentent souvent l’improvisation. Sans ces lacunes, Code : Breaker pourrait passer du stade de shônen sympathique à celui de très bon shônen.