Classroom for heroes Vol.7 - Actualité manga
Classroom for heroes Vol.7 - Manga

Classroom for heroes Vol.7 : Critiques

Eiyû Kyôshitsu

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 15 Juin 2020

Blade, l'ancien héros ayant autrefois terrassé le Seigneur des démons, continue autant que possible de mener la vie ordinaire qu'il souhaite tant au sein de l'académie, même si ça méconnaissance totale de ce qu'est une vie normale fait qu'il est souvent à l'ouest... et ce n'est pas ce nouveau tome qui contredira cet état fait, avec plusieurs nouvelles petites situations où il reste toujours aussi décalé !

Ainsi, tandis qu'il continue tant bien que mal de cacher à ses camarades de classe sa vraie identité, Elisa lui conseille d'aller subtilement interroger les autres pour qu'il sache si, oui ou non, ils ont déjà percé son secret. Mais Blade et la subtilité, ça fait deux, et la maladresse de ses questions pourrait surtout renforcer la suspicion de ses amis. Puis, quand il se retrouve dans une sorte de rêve où il mène une vie parfaitement ordinaire comme un lycéen de notre monde, sa réaction finale pourrait être un brin différente de ce qui était prévu. Enfin, quand Yessica se met en tête de faire une sortie en couple avec lui pour "montrer l'exemple" à Earnest et aux autres filles, le côté très entreprenant de la jolie demoiselle risque de la faire aller plus loin que prévu, tandis que notre héros ne capte pas grand chose à ce qui se passe...

Ajoutons à cela un chapitre où Earnest tente de matérialiser une tenue pour éviter de toujours finir à poil après ses combats, et on obtient un tome qui, une nouvelle fois, ne brille pas vraiment pour l'originalité et l'approfondissement de ses petites idées. Chaque récit reste très simple voire simpliste, et comme toujours il ne faut pas vraiment attendre d'approfondissements de l'univers. Qui plus est, la part un peu sexy pourra sembler toujours aussi poussive et forcée, les situations étant parfois un peu trop abracadabrantes (le passage du bain en tête, dans le premier chapitre), voire ayant quelque chose de répétitif d'un volume à l'autre... Et pourtant, malgré toutes ces limites inhérentes la série, cette fois-ci on se surprend plus d'une fois à beaucoup sourire, voire à rire de bon coeur ! Et cela, on le doit non seulement à une exploitation classique mais efficace du caractère des personnages (le côté continuellement à l'ouest de Blade, les grosses piques de jalousie boulimique d'Earnest avec ses brioches, celle plus "contenue" de Sophie...), mais aussi à certains moments délicieusement grotesques (par exemple l'issue du chapitre où Earnest essaie de se matérialiser une tenue), et surtout au nombre infini de bonnes bouilles chibi et décalée. Car même si le dessin de Koara Kishida reste encore et toujours très limité, il faut au moins lui reconnaître un talent pour ces frimousses SD parfois très drôles (en tête celles d'Earnest jalouse avec ses brioches).

Reste que dans tout ceci, au fil de certains chapitres, c'est également un personnage en particulier qui se retrouve un peu plus sur le devant de la scène, à savoir celle qui s'affiche au beau milieu de la jaquette, Yessica. Dès le premier chapitre dans le bain, la demoiselle reste la plus intrigante: tandis que Blade arrive à déterminer si oui ou non ses autres camarades ont percé son secret, pour elle il n'arrive pas du tout à se prononcer. Puis après le chapitre de la sortie en couple qui la place au premier plan en la présentant de façon toujours aussi délurée, le dernier chapitre du tome arrive tout de suite après pour enfin présenter un peu plus ce qui semble être son vrai visage. Un visage plus sombre, qui nous laisse même sur un certain suspense au vu de la dernière page. Bon, on ne va pas se mentir: jusqu'à présent dans la série, les auteurs sont toujours restés expéditifs et hyper lisses dès que le récit devient un petit peu plus sérieux, et ça se probablement pareil pour le cas Yessica, mais dans l'immédiat le petit suspense fonctionne suffisamment.

Au bout du compte, même si l'oeuvre souffre toujours d'idées scénaristiques totalement lisses et de limites techniques, cette fois-ci on s'amuse plus d'une fois grâce à certaines qualités dans l'humour. Classroom for heroes s'offre donc ici un volume tout à fait potable, et on ne peut qu'espérer que ça durera.
    

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction