Classroom for heroes Vol.6 - Actualité manga
Classroom for heroes Vol.6 - Manga

Classroom for heroes Vol.6 : Critiques

Eiyû Kyôshitsu

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 27 Février 2020

Depuis ses débuts, Classroom for Heroes est une série que l'on va gentiment qualifier de très inégale, en étant capable, sur un univers finalement très vide, d'alterner entre bons petits délires fun en partie parodiques, et moments d"'humour" d'une époustouflante lourdeur. Ce côté très inégal, le premier tiers de ce tome 6 se charge de "brillamment" nous le rappeler, mais pas pour le meilleur loin de là, avec l'une de ces idées aussi loufoques que douteuses dont les auteurs ont parfois le secret: en comprenant mal les actes pas très glorieux et les paroles vicieuses du roi/directeur, Blade, qui méconnaît toujours autant tout du monde et qui conserve son caractère aussi bêta que fonceur, se met en tête d'embrasser sur la bouche tout le monde dans l'école, car il est persuadé que c'est comme ça qu'on se dit bonjour entre amis. La suite, vous la devinez: voici notre héros courant pendant quelques dizaines de pages après les autres élèves afin de leur rouler des bonnes grosses pelles, parce qu'un simple bisou ne suffirait pas, non, il faut que ce soit baveux et que la langue s'enfonce. Si cela aurait pu donner un gag sympa pendant quelques pages, avoir droit à ça pendant si longtemps est un peu effarant, car concrètement il n'y a finalement aucun imagination, Blade se contente de galocher les personnes passant à sa portée les unes après les autres, avec insistance sur la part fan-service que ça apporte, et avec une pointe de consternation quand on voit que même si Blade embrasse tout ce qui passe, les garçons sont moins en vue que les filles, et que quand ce sont les mecs les victimes les choses sont mise en avant de façon moins érotique. Mais le plus chiant dans tout ça, ce sont les réactions de la plupart des personnages: personne ne tente vraiment d'expliquer à Blade qu'il se trompe. Soit on le fuit, soit on se laisse faire. Et quand on se laisse faire, on alterne entre des victimes restant inertes, et d'autres... qui kiffent ça, comme Yessica, au point d'en vouloir encore plus. Bah ouais, après tout, les agressions sexuelles c'est tellement fun ! Cette première partie de tome est donc un très bon exemple des errances dans lesquelles tombe souvent la série: on devine que les auteurs n'ont pas de mauvaises intentions et veulent faire de l'humour teinté de fanserv, mais une fois de plus, voire plus que jamais, ça finit très vite par tomber dans le manque d'inspiration totale et dans un mauvais goût maladroit et bien lourd. Et ce n'est malheureusement pas le 2e chapitre du tome, où Blade est censé "payer ses actes", qui va sauver la donne.

Heureusement, tout n'est pas à jeter dans ce volume, et la suite va nous le montrer un peu. Tout d'abord via le 3e chapitre, proposant une affaire de "vol de cheveux" ayant quelques bonnes idées un peu parodiques, surtout dans sa dernière partie, même si comme toujours le déroulement des choses est un vide scénaristique complet. Puis il y a les deux derniers chapitres, voyant entrer un nouveau personnage ayant certains points d'intérêt, la dénommée Lunaria Steinberg se présentant comme la rivale de toujours de notre chère Earnest ! Alors quand Blade décide, comme ça, d'entraîner Lunaria en vue de son combat contre Earnest dans un tournoi entre écoles, forcément les choses ne peuvent que dérailler.... Concrètement, le tournoi n'est qu'un prétexte, un élément de plus pas du tout exploité, torché et prévisible. Mais ce qui a son intérêt et qui amuse ici, c'est la relation entre Lunaria et Earnest, une relation de rivalité très conflictuelle, où se mêle très vite la jalousie au vu du comportement bêta de Blade. Pas mal de réactions et de bouilles d'Earnest sont ainsi plutôt drôles à voir et prêtent facilement à sourire, tandis qu'on découvre en Lunaria une nouvelle venue pouvant devenir assez intéressante derrière ses allures très sûres d'elle. En revanche, une nouvelle fois, les auteurs n'ont aucune inspiration pour l'installer en "rivale amoureuse" supplémentaire...

On va donc du très lourd et de l'aberrant jusqu'à l'assez sympathique dans ce volume. Certains gags peuvent vraiment faire sourire, surtout dans la dernière partie, mais concrètement l'inspiration est toujours aussi peu présente, la narration est souvent lourde, et les dessins restent très inégaux. Ce n'est pas encore cette fois que Classroom for Heroes va convaincre...
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
7 20
Note de la rédaction