Citrus Vol.6 - Manga

Citrus Vol.6 : Critiques

citrus

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 01 Août 2018

Chronique 2 :
  
L'élection qui opposent Mei et Yuzu n'a pas opposé les deux amantes, bien au contraire. Celles-ci échangent un baiser dans le bureau du proviseur, et Yuzu est déterminée à rendre son quotidien amoureux encore plus agréable. Prochaine étape : Inviter Mei à un premier rencard officiel. Mais pas question de faire ça à la légère, aussi Yuzu écrit dans un livre la « stratégie pour être heureuse avec Mei », un ouvrage qui va tomber dans les mains de l'intéressée...

Après un cinquième tome sympathique dans sa globalité mais qui restait très convenu et ne proposait pas réellement d'événements captivant, il semble que Saburouta ait su recentrer son récit avec ce sixième opus qui tranche avec la simplicité des arcs précédents.

Mei et Yuzu étant désormais en couple, il est tant de traiter leur relation sous l'angle de l'intime. Non pas que cette suite propose des séquences particulièrement privées, au contraire, mais il parvient à se pencher efficacement sur la relation des deux héroïnes ne manière tendre, et surtout à briser peu à peu le mur qui les sépare. C'est en particulier Mei qui se montre touchante dans cet opus, par sa volonté à respecter la fameuse « stratégie pour être heureuse avec Mei ». En découle un rendez-vous qui ne lésine pas sur l'humour mais aussi sur la tendresse, avec une conclusion très bien amenée en ce qui concerne le caractère de la plus jeune des deux « sœurs », et sa volonté à aller de l'avant pour celle qu'elle aime.

Bien que ce tome soit un focus bien construit sur les deux héroïnes, il ne renie pas pour autant ce que la série a planté jusqu'à présent. Les développements entre Harumin et sa sœur ont un léger effet, tandis que Matsuri a même droit à sa petite apparition en nourrissant une réflexion particulièrement intéressante sur la relation pleine de pureté qu'entretiennent Mei et Yuzu.

Car voilà, c'est aussi les premiers coups durs que va connaître la plus grande des deux sœurs dans ce tome. Et à ce titre, rien de cliché, mais une difficulté objective qui met en lumière une société impitoyable qui ne se prive pas de juger une relation entre deux personnes de même sexe. Si Saburouta n'aborde pas explicitement l'homophobie, il parvient à créer de manière juste un coup émotionnel sacrément rude pour Yuzu, le tome parvenant à se terminer sur une très jolie touche en apportant la vision de Mei à ce sujet.

En définitive, ce sixième tome de Citrus constitue une bonne surprise. Sortant des poncifs, ce qu'on pouvait reprocher aux deux tomes précédents, cette suite s'avère plus touchante et sérieuse, apportant une véritable couleur à la relation entre les deux héroïnes. On attend désormais la suite de l'évolution de cette romance avec une certaine hâte.
  
  
Chronique 1 :
  
Après les soucis causés par l’élection qui avait vu Mei et Yuzu confrontées l’une à l’autre, les deux jeunes demoiselles se sont retrouvées dans le bureau du directeur et tout cela a fini par un tendre et profond baiser. Autant dire que depuis lors, cette très chère Yuzu est sur son nuage et ne pense plus qu’à ça. Et puisque plus rien ne l’arrête, elle va même jusqu’à documenter le parfait rendez-vous dans un cahier. Et, point d’orgue de la chose, elle se décide à inviter Mei à ce fameux rendez-vous supposé idéal…

Etant donné la petite baisse de régime constatée dans le précédent tome, Saburouta était attendue au tournant. Mais l’auteur a parfaitement bien négocié son virage et nous propose ici de nous recentrer sur le duo principal, force motrice du récit depuis le départ. C’est exactement ce qui était nécessaire à la série pour retrouver l’intégralité de notre intérêt. D’autant plus que les situations qui vont ici se succéder permettent de mettre avec beaucoup d’à-propos l’évolution qui a eu lieu dans la relation entre Mei et Yuzu. Il en va de même pour les sentiments de chacune, mais aussi pour ce qui est de briser encore davantage le masque derrière lequel se cache Mei.  En outre, ce qui aurait pu être un rendez-vous un peu téléphoné finira par se montrer très réussi grâce à la manière avec laquelle il sera exploité par Saburouta. Il y a encore une fois une très bonne gestion et une balance impeccable entre les moments drôles et les autres plus sérieux. Les transitions sont toujours aussi fluides et l’ensemble dégage un aspect à la fois tangible et touchant.

Ce dernier point sera d’autant plus mis en exergue dans la deuxième moitié du volume, où l’auteur exploitera un autre élément particulièrement important : le regard que les autres peuvent avoir sur l’amour entre deux femmes. Ce qui sera intéressant, c’est que l’on sent que c’est une réflexion partagée par Yuzu et qui n’a, fort probablement, pas fini d’être exploitée par la mangaka. Bref, cela donne déjà des pistes quant à la suite du récit. Plus concrètement, on sent donc que si l’auteur est recentré sur ses deux héroïnes, il n’oublie pas pour autant ce qui les entoure et le milieu dans lequel elles évoluent. Mais la différence par rapport à avant, et notamment le volume précédent, c’est qu’ici, ce qui vient autour sert avant tout à mettre en avant et enrichir la relation entre les deux filles, plutôt que d’apporter des éléments superflus et, dans une certaine mesure, « parasites ».

Enfin, notons encore une fois quelques planches très réussies. Si la série se montre aussi plaisante, c’est en partie grâce à ça aussi. Le coup de crayon de Saburouta fait encore une fois des merveilles dans les moments clés.

Citrus retrouve donc toutes ses couleurs et nous délivre un opus fort réussi. Ne souffrant d’aucun défaut majeur, il exploite aux contraires plusieurs thématiques tout en restant logique et sans griller les étapes. C’est donc aussi solide qu’agréable à lire. Et indéniablement, on sent que la suite sera du même acabit !
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs