Cité Saturne (la) Vol.5 - Actualité manga

Cité Saturne (la) Vol.5 : Critiques

Dosei Mansion

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 14 Janvier 2011

Mitsu se retrouve, cette fois-ci, en charge de toute une équipe pour aller effectuer un nettoyage au niveau intermédiaire. Et si le jeune garçon effectue, comme à son habitude, sa tache avec sérieux, il semblerait bien que ce ne soit pas au gout de tous de se faire diriger par ce qu'ils considèrent n'être encore qu'un gamin. Du coup, le travail semble bâclé. Comment Mitsu va-t-il faire pour réparer les dégâts et s'imposer pour de bon aux yeux de tous ? Recommencer tout lui-même en prenant des risques inconsidérés ?

Décidément, plus les tomes se succèdent et plus la qualité de la série ne fait qu'augmenter. Si le précédent opus était déjà très bon, celui-ci est encore meilleur. Le fil rouge qui s'est établi depuis un moment maintenant avec la construction d'un vaisseau capable d'aller sur la Terre reste encore relativement en retrait par rapport à la découverte de nouvelles tranches de vie de Mitsu mais, malgré tout, il est clair que le projet avance. Et ce, notamment, grâce à un Sota qui s'y investi corps et âme, délaissant quelque peu sa femme au passage. S'en rendra-t-il compte à temps ? Il est en tout cas salutaire pour lui que cette dernière est particulièrement patiente et compréhensive, éprouvant peut-être une certaine joie en voyant son homme courir dans tous les sens comme un enfant impatient de d'ouvrir un cadeau. Mais en ressentant un sentiment bien plus fort encore lorsqu'il prend finalement le temps de lui démontrer tout son amour.

Et, pendant ce temps, Mitsu fait une nouvelle rencontre en la personne de la grand-mère de Tamachi, extravagante vieille femme pleine d'énergie et de bonne humeur qui à repris le commerce familial à savoir décoratrice de coquilles d'œufs. C'est dans ce genre de moments que l'on se rend compte que la Cité Saturne peut également être particulièrement comique tout en restant mignon, chaleureux, et plein de douceur. La situation en question en quelque peu improbable, c'est indéniable, mais il n'empêche que c'est un petit régal bienvenu pour entamer ce cinquième volume.

Qui plus est, notre héros aura bien besoin de ces moments de détente improvisés car son travail devient de plus en plus compliqué et lui demande énormément d'efforts. En outre, l'ombre de son père plane toujours et les adultes qui l'entourent ne se rendent pas toujours compte qu'ils s'adressent à ce qui n'est encore qu'un enfant qui ne peut pas tout porter sur ses maigres épaules. D'abord révolté par cette attitude ignoble et maigrement justifiée qu'ils ont à son égard, on sera ensuite touché et ému par leur réaction lorsque ce qui devait arrivé arriva. Mieux, cela nous chamboule jusqu'au plus profond de notre être. Makoto, entre autres, est un personnage toujours aussi réussi dans ses réactions, dans le mystère perpétuel qu'il dégage, et dont le développement continue sans relâche.

Enfin, on appréciera aussi le fait qu'aucun personnage ne soit oublié. Même si certains n'apparaissent que durant quelques pages, à l'image de Sachi de par exemple, ils sont bel et bien présents et pas uniquement pour faire de la figuration. Chacune de ces apparitions, aussi furtives soient-elles, permet soit de servir de catalyseur quant à la mise en valeur d'un autre protagoniste, soit de développer un pan de l'histoire qui se trouvait sans issue. Cerise sur le gâteau, cela permet au lecteur de garder chacun et chacune en mémoire ce qui, en soit, n'aurait pas été une mince affaire si une personne rencontrée quelques tomes auparavant ressurgissait soudain et sans crier gare vu toutes les rencontres qu'aura fait Mitsu au détour d'un coin de rue.

Voila donc un tome particulièrement riche en émotions. Peut-être celui qui réussit le plus à nous toucher depuis le début de la série. On se laisse dorénavant, et sans résistance aucune, bercer dans l'atmosphère de la cité Saturne à la recherche, nous aussi, d'un grain de bonheur dans un univers tout de gris vêtu.


Shaedhen


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs