Chat qui rendait l'homme heureux et inversement (Le) Vol.5 : Critiques

Derrière la fenêtre de chez lui, Fukumaru fait d'inattendue retrouvailles avec Poilu, son voisin d'adoption à l'animalerie ! Mais le matou, perdu et apeuré, fuit à toutes patounes, aussi Fukumaru décide de le suivre. Mais en plus d'avoir perdu sa trace, le félin se retrouve lui aussi égaré dans le gigantesque quartier. En panique, Fuyuki Kanda se lance à sa recherche, bien entouré par différents amis.

Au fil des épisodes, Umi Sakurai a toujours pris soin de renouveler les situations entre Kanda et Fukumaru, toujours dans une volonté de crédibilité vis à vis d'un quotidien aux côtés d'un félin. Certes, les réactions humaines du chat protagoniste apportent une sorte d'irréalisme, mais ceci pour traduire les émotions existantes de nos animaux de compagnie, bien que plus discrètes en réalité. Avec ce cinquième volume, la mangaka développe une idée que nombre de parents de chat ont malheureusement connu : La perte de son animal dans le sens de l'égarement. Sur l'impulsion et dans une volonté d'aider son ancien ami, Fukumaru se lance à l'aventure dans la dangerosité des rues qu'il ne connaît pas, tandis que son maître se lance, paniqué, à sa recherche. Il en découle le contenu de cet opus, narrant les chemins croisés des deux compagnons qui, pour la première fois, n'évoluent plus cote à cote mais chacun en quête de l'autre.

Et derrière cette idée assez simple, Umi Sakurai parvient à développer nombre d'aspects touchant, dans lesquels bon nombre de lecteurs se reconnaitront ou reconnaitront les réactions de leurs félins. Tandis que Kanda ne pense qu'à retrouve son camarade à poils et à moustaches, Fukumaru vit un vrai périple désespéré. Et il n'est pas seul : Poilu a lui aussi ses propres péripéties, le tout pour aborder différents états d'esprits félins et donner davantage de touchant à cette gigantesque situation critique. En filigrane, l'autrice aborde donc cette situation commune avec des réactions humaines et poignantes, tout en cherchant à retranscrire par sa patte l'état d'esprit d'un matou dans de telles circonstances. En terme de récit, l'équilibre demeure idéal, et l'ensemble d'une sincérité immense au point de toucher les cordes sensibles des amoureux des chats. C'est désormais un crédo au sein de la série, mais ça fonctionne toujours impeccablement tant l'artiste aborde des situations nouvelles dans lesquelles chacun peut se retrouver.

A côté de ça, il y a tout le développement humain de Kanda, veuf autrefois solitaire et qui a su s'entourer. Par des personnages qui affichent chacun leur petit tempérament, les interactions se font toujours assez drôles et croustillantes, amorçant même parfois de micro développements entre figures secondaires. Puis, il y a ce climax de volume, totalement détaché du côté félin du titre, qui pourrait être signification dans la grande évolution de ce protagoniste traumatisé mais qui cherche sans cesse à aller de l'avant. Il y a donc une hâte de lire le futur sixième tome, pour cette attente notamment, et tout simplement pour retrouver l'univers attendrissant de Kanda et Fukumaru !