Chat malgré moi Vol.1 - Actualité manga
Chat malgré moi Vol.1 - Manga

Chat malgré moi Vol.1 : Critiques

Neko Hajimemashita

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Décembre 2018

Chronique 2
  
La mangaka Konomi Wagata semble aimer les animaux de compagnie: après les chiens dans Lusky, mon ami pour la vie, la voici qui s'intéresse aux chats dans sa dernière série en date, Chat malgré moi. Toujours en cours au Japon actuellement depuis 2015 avec 4 volumes au compteur, cette série est prépubliée dans son pays d'origine sous le titre Neko, Hajimemashita aux éditions Shôgakukan, au sein du magazine Ciao. Ce magazine a généralement pour cible principale les jeunes filles en fin de primaire ou début de collège, on y a notamment vu passer les séries Kilari, 12 ans, Happy Clover, Nijika, les secrets de Léa... et Lusky, bien sûr.

Chat malgré moi nous invite à suivre la drôle d'aventure de Nao, un lycéen qui, dès la première page, est retrouvé inanimé par terre dans la rue suite à un accident de voiture. Pourtant, le jeune garçon ne se sent aucunement inerte ! Il est bien réveillé... mais quelle n'est pas sa surprise en voyant son corps inanimé s'éloigner de lui en ambulance, et en découvrant, via son reflet dans une vitre, qu'il est désormais dans le corps d'un chat ! Il pense d'abord qu'il ne s'agit que d'un rêve et expérimente quelques petites choses, comme tenter de se réveiller en sautant du haut d'un toit (mais évidemment, c'est bien connu, les chats retombent toujours sur leurs pattes), tenter de sympathiser avec des chats errants qui lui font sa fête... Et tandis qu'il commence à comprendre que tout ceci n'est absolument pas un rêve, il cerne également que la vie dans la rue est beaucoup trop dangereuse pour lui ! Va-t-il mourir ainsi, dans un corps de chat des rues, sans pouvoir regagner son corps humain et en ne sachant pas ce que ce dernier est devenu ? Heureusement, il croise rapidement la route de Chika, une lycéenne de son école qui vit seule et qui décide de l'adopter ! Cette jeune fille est aussi mignonne que très (très très) maladroite et tête en l'air, mais elle a assurément un bon fond, et c'est une toute nouvelle vie qui comment pour Nao, renommé Nyao...

La série démarre vite et bien, en ne faisant pas traîner son introduction et en donnant tout de suite le ton: Chat malgré moi se veut être une série assez légère, dont chaque chapitre est épisodique, et jouant beaucoup sur certains ingrédients, en tête desquels les tares de la nouvelle maîtresse de Nyao. En effet, Chika est une jeune fille tout ce qu'il y a de plus maladroite, étourdie et mal organisée (sa maison est un véritable bazar), et face à elle Nyao/Nao va avoir fort à faire pour parfois devoir éviter le pire, comme une pile de livres qui pourrait s'effondrer sur lui. Pour l'instant, même si'l y a quelques personnages secondaires plutôt discrets, la lecture repose vraiment beaucoup sur le duo que forment les deux personnages principaux, et au-delà de nombre d'instants un peu embarrassants (devoir faire pipi dans une litière, se faire prendre sa température chez le vétérinaire, s'imaginer prendre un bain avec la jeune fille...), Nyao constatera surtout que Chika est une adolescente jolie et adorable, aux petits soins avec lui... si bien qu'à plus d'une reprise il risque fort de s'habituer un peu trop à cette vie de chat plutôt pépère ! En filigranes, la mangaka glisse de temps à autres quelques légères informations sur les félins, comme leur temps de sommeil, même s'il ne s'agit clairement pas du principal leitmotiv de cette série qui vise avant tout à offrir un mélange d'humour et de mignonnerie. Et ça fonctionne d'autant mieux que quasiment toute la narration passe par les pensée de Nyao, qui en tant que chat ne peut évidemment pas parler avec Chika, peut peiner à se faire comprendre parfois et garde certains comportement humains.

Le dessin, lui, est résolument clair et mignon. C'est fluide, plaisant à l'oeil, et bien porté par une narration rythmée et dynamique qui rend l'ensemble facilement emballant.

Restent, finalement, plusieurs questions, qui viennent naturellement en tête du lecteur, et dont on se demande comment elles seront abordées. En tête, bien sûr, il y a la question de l'état du corps humain de Nao, dont on apprend vite qu'il est a priori dans le coma. A moins qu'une autre âme ne l'occupe, par exemple le chat dont le jeune garçon a pris le corps ? Régulièrement dans ce tome, le lycéen s'interroge forcément sur ce que devient son corps et sur comment il pourrait le réintégrer... mais il ne fait que s'interroger, et quand il essaie d'en apprendre plus il n'obtient rien, ou alors il oublie vite cette idée en profitant plutôt de sa vie de matou. Dans l'immédiat, pourquoi pas... Par contre, il y a un autre point qui est étonnamment absent: à aucun moment Nao n'émet d'interrogation sur sa famille, sur ses proches, sur leur réaction face à sa "disparition"/son coma, sur leur état... On se doute bien que l'autrice veut éviter d'alourdir son récit avec ça, mais ne pas du tout en parler est très bizarre. Enfin, on se demande aussi pourquoi Chika vit toute seule. En somme, il y a des pistes à explorer, e ton espère qu'elles le seront, afin d'éviter à la série de devenir trop vite redondante en se contentant de petits chapitres épisodiques. Mais dans l'immédiat, sur ce premier volume Chat malgré moi se présente comme une petite lecture très agréable.

Au niveau de l'édition, nobi nobi ! nous propose une jolie jaquette colorée avec un logo-titre bien trouvé, et un format qui ira très bien à côté des tomes de Lusky. Le papier est de bonne qualité, l'impression aussi et la traduction de Julia Brun est claire, animée et ne comporte aucune bévue.
  
  
Chronique 1
  
On a tous déjà rêvé de se réveiller dans le corps d'une autre personne. Et bien, Konomi Wagata nous partage son doux souhait à travers Chat malgré moi, une petite histoire dans les tons qui s'annoncent mignons chez Nobi Nobi. Cette dernière qui est également l'auteur du shojo Lusky, mon ami pour la vie va passer du chien au chat pour cette histoire !

Nao, jeune lycéen va retrouver sa vie complètement basculée après un terrible accident de la route. Mais à sa surprise, il se réveille piégé dans un corps... de chat ? Pensant en premier que c'est un mauvais rêve, il tente différentes acrobaties et teste le potentiel des félins avant de se rendre compte que la vie à la rue est difficile pour un matou de salon. Par chance, il croise la route de Chika, une lycéenne vivant seule chez elle et allant au même lycée que notre protagoniste. Chika décide d'adopté Nao qu'elle baptisera Nyao sans savoir l'identité qui se cache réellement ce chat.

Nao, de son vrai nom, se plaît à être traité comme un roi par une lycéenne plutôt mignonne, mais se rendant compte qu'il est vraiment coincé dans le corps d'un inoffensif félin, essayera par tous les moyens de sortir de se cauchemar devenu réalité...

Nao passe du mignon petit chaton aux yeux de Chika en un matou rebelle une fois qu'elle a le dos tourné. On le suit à travers ses vadrouilles à l'extérieur, on insiste à échafaudage de ses plans, il s'attire même des ennuis avec d'autres chats, mais en vain... Il est bel et bien passé du côté animal en gardant sa pensée et ses capacités humaines. Néanmoins il garde espoir surtout en voyant son corps d'adolescent à travers une fenêtre, peu être retrouvera-t-il un jour se qu'il cherche à redevenir ?

On possède là, entre nos mains, une adorable comédie qui sonne presque comme étant un kodomo. Seulement un point négatif à souligner est qu'il est beaucoup trop répétitif ; au début de chacun de ses dix chapitres, on va avoir les mêmes bulles de pensées avec notre protagoniste qui dira toujours le même commentaire : « Je m'appelle Nao, je suis un lycéen dans un corps de chat, Chika ma maîtresse m'a adopté sans avoir connaissance de mon secret... etc. ». Bref, un monologue sur la première planche de chaque chapitre qui ne sert pas beaucoup au développement de l'histoire.

Développement qui va aussi s'avérer quasiment inexistant, car les chapitres sont très courts, les dialogues brefs, et qu'à la fin de ce tome nous on sommes au point mort. Il n'y a aucune impression d'aller en avant, mais plutôt un regroupement de toutes les informations qu'on a pu lire aux deux premiers chapitres.

Konomi Wagata nous offre malgré ça, un chara-design passable dans le style enfantin ; les personnages ont de grands yeux et possèdent tous une petite touche mignonne à leur finition avec des expressions de visages changeantes à chaque planche. Mais ça reste dans l’ensemble, un graphisme plutôt banal voir pas assez travaillé. Les fonds sont la plupart du temps, de simples ombres ou motifs pour faire une impression de remplir des planches beaucoup trop vides. Malheureusement la qualité de papier n'arrange pas les points noirs déjà présents, car il est très épais. Un papier plus souple et plus clair aurait pu adoucir le manga. Surtout que l'épaisseur du manga en lui même n'est absolument pas proportionnelle à l'avancée de l'histoire.

Quant à la couverture, c'est un des points positifs de ce manga. On y aperçoit le félin ainsi que sa tête d'adolescent mêler au titre qui est lui-même dans de différentes couleurs chaudes comme le jaune, l'orange et le rose. Une patte rose-t-elle aussi, permet de noter les numéros du tome sur un fond bleu attractif avec les différentes postures que le chat arrive à exécuter tout au long du manga pendant ses petites péripéties.

Bien sûr, Chat malgré moi arrivera à toucher un public féminin plus jeune, ce qui offre des possibilités de le laisser à la portée des enfants. Il est exactement dans les codes semblables à son prédécesseur, et raconte à quelques poils près, la même amitié possible entre un animal et une humaine. Répétitif certes, mais la mangaka nous réserve un petit chapitre bonus à la fin de seulement 4 pages.. Peut-être pour attirer l'attention et essayer de ne pas trop perdre les lecteurs ?
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koalam
7 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs