Chat de Yakuza Vol.4 : Critiques

Après quatre volumes de plutôt bons services, l'heure est venue pour les aventures du chaton Sabu, de l'ancien yakuza Jin et des autres membres du Café Fluffy de tirer leur révérence, au fil d'un ultime opus qui, dans sa majeure partie, ne change pas la petite recette mise en place par Riddle Kamimura, au fil d'une ultime salve de très courts chapitres restant globalement indépendants la plupart du temps.

Une nouvelle fois, les petites situations s'enchaînent: l'ouverture d'un hôtel pour animaux, une fièvre touchant plusieurs personnages humains comme animaux, la découverte de l'hiver et de la neige pour le chaton, la perte d'une dent de lait qu'il vaut mieux essayer de camoufler selon notre petit héros poilu, sa découverte du fabuleux jouet qu'est sa propre queue, un passage en bord de mer pour pêcher, des moments insupportables pour plusieurs animaux comme la coupe des griffes ou le bain... sans oublier la visite d'une ravissante chatte nommée Koyuki, ayant autrefois fait partie du café avant d'être adoptée, et étant totalement gaga de Jin qu'elle voit comme son sauveur (à juste titre). Au fil de ces brefs instants, et en s'appuyant sur son dessin parfois inégal ici mais toujours très expressif ainsi que sur sa narration passant beaucoup par Sabu, Riddle Kamimura ne fait pas spécialement preuve d'originalité mais sait tantôt amuser tantôt attendrir, que ce soit en faisant sourire via les coups de flippe de Sabu face à Jin ou à travers les réactions des autres animaux parfois (voir tout le monde fuir instinctivement à l'heure du bain est assez drôle), ou en montrant plus de douceur quand il s'agit de montrer les découverte de Sabu, tout jeune petit chat grandissant petit à petit.

Malgré quelques éléments pouvant frustrer un peu à l'approche de la conclusion (dommage que Koyuki entre en scène si tard et finalement pour une seule apparition, vu qu'elle se déclare ici rivale de Sabu), deux aspects permettent d'apporter une conclusion assez honnête. Tout d'abord, la découverte de la façon dont Jin a recueilli chacun des animaux du café, en montrant définitivement ses bons côtés et sa bienveillance derrière son visage effrayant. Ensuite, l'enjeu principal des dernières dizaines de pages autour d'une possible adoption de Sabu par un couple ce qui permettra de mettre en avant, de façon classique mais suffisamment efficace, à quel point il a trouvé sa place et se sent bien auprès de tous ses amis du Café Fluffy.

Au vu de son concept qui, à terme, ne pouvait pas aller bien loin sans devenir trop répétitif, on peut dire que Chat de yakuza est une série qui a su s'arrêter au bon moment, avant de trop lasser et de perdre en charme. En seulement quatre volumes, cette tranche de vie féline oscillant entre humour et tendresse a suffisamment d'arguments pour faire passer un bon petit moment, malgré quelques petits coup de mou et des situations pas spécialement originales.