Chat de Yakuza Vol.2 : Critiques

Petit chaton recueilli par Jin l'ex-yakuza au physique effrayant, Sabu tâche de continuer de s'adapter à la fois à son maître parfois bien flippant et à sa nouvelle vie en tant que membre du café Fluffy, un établissement à chiens et à chats. Et après un premier volume qui posait efficacement les bases de cette sorte de croisement entre tout manga félin et La voie du tablier, ce deuxième tome entre donc plus dans le vif du sujet, en se consacrant quasiment entièrement au quotidien de nos deux personnages principaux au café... pour un résultat tout aussi enthousiasmant ? A vrai dire, pas si sûr...

L'essentiel reste pourtant accompli avec un mélange assez efficace de tendresse et d'humour, où l'on s'amuse régulièrement de voir Sabu flipper face au dégaine d'un maître en qui il n'a pas encore totalement confiance et dont pourtant il voit bien les vrais bons côtés. Et qui plus est, les courts chapitres se succèdent en n'étant pas avares en petites idées tantôt très classiques du genre tantôt un peu plus originales, en particulier quand Riddle Kamimura détourne un petit peu à la sauce canine/féline certains éléments des milieux des yakuzas et de la nuit à Tokyo. Entre autres, il y aura de quoi sourire face à la manière dont le fonctionnement et la hiérarchie/concurrence dans ce café à chiens et chats a parfois des airs de clubs de hosts !

Alors, où est le problème ? Eh bien, tout d'abord dans l'aspect assez répétitif de l'humour: il faut bien le reconnaître, Riddle Kamimura se repose quand même un peu trop sur les coups de flippe de Sabu devant son maître, un gag qui a forcément du mal à se renouveler. Ensuite, dans le format somme toute très bref des chapitres: ceux-ci ne durant à chaque fois que 10-12 pages, on a régulièrement le sentiment que l'auteur n'a pas l'occasion d'exploiter à fond certaines idées.

Bref, le contrat minimal est bel et bien assuré, mais l'oeuvre commence déjà à tourner légèrement en rond. La fin de la série avec son 4e tome vient tout juste d'être confirmée au japon, et ce n'est sans doute pas un mal, car cela devrait permettre à l'oeuvre de s'achever sans chercher à s'étirer inutilement, et donc sans avoir le temps de vraiment lasser.