Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 01 Juin 2018
Auteur jusque-là non-publié en France, Maki Sasaki fait pourtant partie des fers de lance du manga d'avant-garde, en ayant expérimenté beaucoup de choses graphiques dans les années 1960 jusqu'au début des années 1980 essentiellement dans le magazine culte Garo. Le mangaka, véritablement novateur pour son époque, a marqué pas mal d'autres artistes, et pas uniquement dans le registre du manga, comme en témoigne le célèbre Haruki Murakami qui signe le mot en 4e de couverture. Il était donc plus que temps qu'un éditeur français se penche sur le travail atypique et foisonnant de cet auteur, et une nouvelle c'est au Lézard Noir que l'on doit l'excellente surprise d'une anthologie inédite et bien épaisse (plus de 400 pages), qui regroupe l'essentiel de ce que Sasaki a pu faire !
Concrètement, il est assez difficile de faire une chronique détaillée des différentes oeuvres de l'anthologie, puisqu'on a au total plus d'une cinquantaine d'histoires courtes de longueurs très variables, qui ne reposent pas autant sur les scénarios en eux-mêmes que sur les très nombreuses expérimentations graphiques de l'artiste, qu'il est plutôt difficile de décortiquer en seulement quelques lignes. Il faudra essentiellement accepter, pour apprécier l'ouvrage, de se laisser happer par ces nombreuses trouvailles visuelles, entre les contrastes blanc/noir, les angles de vue inédits pour l'époque, les partis pris dans les découpages et les designs, les nombreuses folies, les multiples références (musicales, publicitaires ou cinématographiques, notamment)... Pour qui cherche du manga expérimental voire progressiste, Charivari est alors une anthologie d'une exceptionnelle générosité.
D'autant plus exceptionnelle que Le Lézard Noir a conçu ici un travail tout bonnement impressionnant, avec au début de l'ouvrage une préface claire et passionnante de Léopold Dahan, qui présente impeccablement l'artiste et son impact, et qui ponctue le tout de documents et d'illustrations couleur ou n&b, parfait pour se préparer au mieux à plonger dans l'imaginaire de Sasaki. A la toute fin, on trouve également une excellente et riche interview de 5 pages de Maki Sasaki lui-même, réalisée en 2015 par ce même Léopold Dahan au domicile de l'auteur. Difficile de faire plus complet et plus impliqué. En plus de ça, Charivari est un vrai beau livre, avec sa couverture cartonnée, sa reliure de grande qualité son papier bien épais, son impression impeccable et son bon travail de traduction et de sous-titrage des éléments graphiques.
Concrètement, il est assez difficile de faire une chronique détaillée des différentes oeuvres de l'anthologie, puisqu'on a au total plus d'une cinquantaine d'histoires courtes de longueurs très variables, qui ne reposent pas autant sur les scénarios en eux-mêmes que sur les très nombreuses expérimentations graphiques de l'artiste, qu'il est plutôt difficile de décortiquer en seulement quelques lignes. Il faudra essentiellement accepter, pour apprécier l'ouvrage, de se laisser happer par ces nombreuses trouvailles visuelles, entre les contrastes blanc/noir, les angles de vue inédits pour l'époque, les partis pris dans les découpages et les designs, les nombreuses folies, les multiples références (musicales, publicitaires ou cinématographiques, notamment)... Pour qui cherche du manga expérimental voire progressiste, Charivari est alors une anthologie d'une exceptionnelle générosité.
D'autant plus exceptionnelle que Le Lézard Noir a conçu ici un travail tout bonnement impressionnant, avec au début de l'ouvrage une préface claire et passionnante de Léopold Dahan, qui présente impeccablement l'artiste et son impact, et qui ponctue le tout de documents et d'illustrations couleur ou n&b, parfait pour se préparer au mieux à plonger dans l'imaginaire de Sasaki. A la toute fin, on trouve également une excellente et riche interview de 5 pages de Maki Sasaki lui-même, réalisée en 2015 par ce même Léopold Dahan au domicile de l'auteur. Difficile de faire plus complet et plus impliqué. En plus de ça, Charivari est un vrai beau livre, avec sa couverture cartonnée, sa reliure de grande qualité son papier bien épais, son impression impeccable et son bon travail de traduction et de sous-titrage des éléments graphiques.
04/01/2018 
