Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 08 Février 2010
Marika est assistante à la fac et, tout en préparant un article, donne donc quelques cours aux étudiants. Mais un jour l'un de ses étudiants la surprend dans une position compromettante et se met à la faire chanter. Petit à petit, Mariko devient le jouet du jeune homme et sombre de plus en plus dans le vice.
Avec Chantage à la fac, l'auteur Uzuki Nakamura aborde l'un des grands fantasmes de nos sociétés: le sexe à l'université. Et dans ce premier volume, c'est une jeune enseignante qui se retrouve dans toutes les situations imaginables, pour le plus grand bonheur du lecteur avide de lectures perverses. Du plus simple coït à la relation flirtant avec le sado-masochisme, tout y passe, et le tout baigne constamment dans une ambiance un brin malsaine dans laquelle on sent bien l'impuissance de Mariko face au chantage de son étudiant, mais également le plaisir de plus en plus grand qu'elle prend dans cette relation.
Au coeur de tout ceci, on peut tout de même distinguer la bribe d'un scénario pas bien folichon mais suffisant pour un titre du genre, puisqu'il semblerait que Mariko se réfugie peu à peu dans cette situation perverse pour oublier sa relation arrangée avec un de ses collègues qui a tendance à la délaisser. Ajoutons à cela une jeune étudiante amoureuse du maître-chanteur qui va elle-même se retrouver dans quelques situations propices au vice, ainsi que le responsable de l'article de Mariko, un vieil enseignant tout aussi pervers que les autres protagonistes, et l'on obtient une histoire qui ne vole pas bien haut, où les relations s'entrecroisent, mais on n'en demande pas plus à un titre de ce genre. Enfin, on notera la petite révélation finale, qui, si elle a du mal à coïncider avec tout ce qui s'est passé avant, se révèle plaisante et amusante puisque celui qui pensait duper les autres s'avère être, au final, celui qui est dupé.
Du côté des dessins, ne vous attendez pas à des prouesses. L'ensemble reste assez basique et comporte de nombreuses grosses erreurs de proportions, comme beaucoup des titres du genre parus en France. Toutefois, l'auteur parvient à instaurer une certaine ambiance, l'ensemble dégage un certain charme malsain et s'avère agréable malgré une censure qui pourra en irriter plus d'un.
Au final, ce premier volume de Chantage à la fac se situe dans la moyenne haute du genre parmi ce que l'on a pu voir sortir dans nos contrées. Ce premier tome se suffisant à lui-même, on est curieux de voir ce que l'auteur nous réserve pour le second et dernier opus.