Chant des souliers rouges (le) Vol.5 - Actualité manga
Chant des souliers rouges (le) Vol.5 - Manga

Chant des souliers rouges (le) Vol.5 : Critiques

Tetsugaku Letra

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Avril 2018

Aux côtés de Hana et de Tsubura, Kimitaka poursuit son apprentissage de la danse flamenco, mais une nouvelle rencontre pourrait le chambouler à nouveau. Un beau jour, ses pas l'amènent à croiser la route de Mme Kawauchi, une vieille femme un peu acariâtre, réputée pour les spectacles professionnels de flamenco qu'elle met en scène, et qui fut autrefois partenaire de Mme Morino. Cette nouvelle venue a à peine observé Kimitaka qu'elle en est déjà convaincue: jamais le jeune garçon ne pourra devenir assez bon pour devenir un véritable danseur, encore plus avec son entêtement à utiliser les chaussures de fille de Takara ! Face à cette femme qui paraît impitoyable, Kimitaka est pourtant décidé à faire honneur non seulement à Takara qui poursuit ses efforts en basket de son côté, mais aussi à sa professeure de flamenco. Et pour cela, Hana et Tsubura sont prêts à le suivre dans un concours.


Si les couvertures illustrées par Mizu Sahara sont souvent magnifiques, c'est peut-être encore plus le cas pour celle de ce cinquième volume du Chant des Souliers Rouges: cette colorisation subtile, cette pose légère, ces mouvements de cheveux, ce visage à la fois souriant et mélancolique qui dégage plein de choses... L'âgée professeure Morino dégage un charme fou, et ça tombe bien, car elle est au coeur d'une bonne partie du tome.


En effet, le retour devant elle de Kawauchi, son ancienne partenaire qui l'a salement laissée tomber, permet d'éclairer encore un peu plus Morino. On entrevoit tout d'abord, à travers ces deux femmes, deux manières bien différentes d'appréhender l'Art du flamenco, Kawauchi étant parfois presque inhumaine, cruelle, sans pitié. A tel point que sur le coup, cette nouvelle venue peut paraître assez caricaturale, mais heureusement ça s'arrange assez vite, et tout ceci semble surtout être l'occasion de mieux montrer certains regrets de Morino depuis sa blessure, mais également ce que Kimitaka et ses amis représentent pour elle depuis qu'elle leur enseigne le flamenco et qu'elle a pu leur transmettre une sorte de flamme : ils lui ont redonné une raison de vivre, et lui font dire que finalement elle n'a pas raté sa vie. Mizu Sahara sait encore être assez fine et juste dans ses textes, et Morino, dont l'essentiel de la vie est derrière elle, devient vraiment plus attachante. Mais elle n'est pas la seule à évoluer dans ce volume: il y a bien sur nos héros qui poursuivent doucement leur chemin avec des incertitudes, mais aussi de la volonté, ainsi que Tominaga qui fait un pas important vers son ancienne amie.


Bien sûr, il reste des maladresses dans le récit, à commencer par la manière très facile dont Kawauchi entre en scène, ainsi que la sensation que les choses vont parfois trop vite et peuvent manquer de réel approfondissement. Mais d'un autre côté, on reste largement séduit par la douceur de l'aspect "choral" de cette série, où chacun des personnages continue d'avancer malgré les incertitudes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction